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Les anti-mariage pour tous… La honte!

Publié: 23 avril 2013 par Page de suie dans Articles
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De voir chaque jour ces cathos coincés du cul et des neurones, ces fachos adeptes du salut nazi et de la ratonnades de pédés, ces prètres en soutanes haranguer ces foules d’excités… Ça me fout les boules, mais surtout, j’en arrive à me demander si la France profonde a vraiment changée depuis les années trente et l’époque de « Action Française », on se croirait revenu sous Vichy… « Travail, Famille, Patrie »!

Voici un article de Serge Kaganski sur le sujet…

anti-mariage gay cathos de merde

Ces arriérés d’anti-mariage gay ne lâchent pas l’affaire. J’ai beau scruter leurs arguments, retourner la question dans tous les sens, je ne comprends rien à leur délire moyenâgeux. Le chômage, la finance internationale, les paradis fiscaux sont des sujets mille fois plus importants et graves, mais ça fait six mois qu’ils mobilisent la France, occupent les esprits, les médias, l’air ambiant, avec ce ridicule débat d’un autre siècle.

Cette loi élargit un droit, en conformité avec la constitution et la devise nationale : liberté (de se marier ou pas), égalité (pour tous quelle que soit la préférence sexuelle), fraternité (avec ceux qui baisent différents). La loi ouvre, autorise, étend une possibilité de choix, elle n’oblige personne. Les troupes frigides barjotes veulent fermer, restreindre, interdire. Elles crachent sur la devise, sur la constitution, sur la représentation nationale, les élus majoritaires, la démocratie représentative. Et à l’occasion, elles cognent, bastonnent, saccagent, haïssent.

La multitude barjote est soutenue, légitimée, encouragée par une droite UMPiste trop contente de trouver un palliatif à sa nullité idéologique, à ses grotesques combats des chefs et à ses multiples casseroles judiciaires (à côté des 250 millions refilés à Tapie par Lagarde avec la bénédiction de Sarko, les 600 000 ou même les 15 millions du “monstre” Cahuzac font très petit bras). Ce week-end, les Mariton, Boutin, Guaino anti-mariage gayont été rejoints par le frontiste Collard. La recomposition de la droite est peut-être en marche, ce qui aurait au moins le mérite de la clarté : droite de l’UMP/FN, même combat bien rance, sous l’égide de l’école Patrick Buissonière. Mariton veut organiser une grande fête de la famille le jour de la fête des mères : personne n’a relevé alors que tout est dit ! La fête des mères fut inscrite dans notre calendrier par Pétain, celui qui avait remplacé “liberté, égalité, fraternité” par “travail, famille, patrie”.

Cela fait six mois que les barjots défilent, six mois que les députés et sénateurs débattent, la loi sur le mariage pour tous va être définitivement votée par la majorité élue. Il n’y a maintenant plus lieu de discuter et de débattre. Par contre, il y a lieu d’avoir honte. Honte de cette partie de notre pays, héritière de Thiers (qui faisait tirer sur les communards), de Maurras (idole de l’ailier droit du sarkozysme, Patrick Buisson), de Pétain (inspirateur donc de Mariton), ce camp éternel du conservatisme, de la crispation, de la lâcheté, trouillomètre à zéro face à l’autre, au progrès, à l’évolution sociale, au mouvement, à l’avenir. “On n’est pas homophobe” jurent-ils tous. Ben voyons! On n’est pas homophobe mais on refuse juste aux homos de jouir du même droit que les hétéros. On n’est pas homophobe mais on pense quand même que les homos ne sont pas des citoyens complètement comme les autres et que conséquemment, ils n’ont pas droit aux mêmes droits. On n’est pas homophobe mais quand même, les homos, ce n’est pas naturel, parce que ce qui est naturel, c’est avoir un papa et une maman. Il va falloir apprendre à trier entre homophobie hard, soft, demi-soft, homophobie avec ou sans bate de base-ball, homophobie col blanc ou col bleu…

Oui, honte de ces débats oiseux, honte de ces “manifs pour tous”, quand on voit les pays du nord de l’Europe, la Belgique, la catholique Espagne ou le catholique Portugal qui ont légalisé le mariage pour tous depuis longtemps sans que cela ne cause la moindre rupture de civilisation ni la moindre souffrance particulière ou supplémentaire pour les petits nenfants. Honte des Barjot, Boutin, Guaino, Copé, Mariton, Collard quand on voit la Nouvelle Zélande passer au mariage pour tous dans la sérénité. La France, “pays des droits de l’homme”, est aujourd’hui au choix la risée ou la honte du monde libre et démocratique avancé. Mais l’histoire jugera les Guaino, Mariton, Collet, Barjot, Boutin et leurs légions, comme elle a déjà jugé ceux qui étaient pour la monarchie en 1788,  pour Pétain en 1940, contre le droit de vote des femmes en 1945,  contre l’avortement en 1975, pour la peine de mort en 1981 ou contre le Pacs en 1999. Dans plusieurs années, plusieurs décennies, ces manifs pour tous seront indélébilement gravées dans le marbre de la bêtise et de l’infâmie.

anti-mariage gay voté

Aujourd’hui 23 avril, enfin elle est passée cette loi! Ces connards dégénérés de cathos vont nous foutre la paix! Non, c’est une blague bien sur… ils vont continuer à se ridiculiser encore et encore, c’est le propre des cons fachos de ne pas évoluer, ils attendront tapis dans la pénombre, prêts à bondir sur nos libertés à la moindre faiblesse, car les périodes de crise n’ont jamais amenées de révolutions populaires… mais bien du fascisme! Donc restons aux aguets… !No pasaran¡

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P.S.:

Ah oui, si je publie ce genre d’article, ce n’est pas pour faire l’apologie du mariage, hein… Cette loi ne change rien pour tous ceux qui – comme moi – honnissent cette institution venant d’un autre âge qu’est le mariage… Dans l’absolu, il faudrait se passer de ce truc, mais dans la mesure où il existe, il doit être autorisé pour tous! Maintenant pour moi, c’est toujours ni dieu, ni maître, ni loi, ni état..! C’est plutôt l’attitude réac de ces cathos qui me débecte, pas leurs biestrie de mariage, qu’il soit civil, ou pire religieux. Ce devrait être le non-mariage pour tous! Mais ça c’est pour… après.

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🙂 Y a même des cons de l’UMP qui se sont trompés de bouton… et qui ont votés POUR le mariage pour tous!!! Il faut dire qu’a force de vivre dans le moyen-âge, on est vite dépassé par toutes ces technologies modernes, hein..?!

On nous bassine depuis le début de la « crise » avec le modèle allemand

Il ne se passe pas un jour sans que, quasi religieusement les économistes autoproclamés – qui ont basés leurs prévisions austéritaires sur une erreur – ne nous le prêchent… leur paradis du libéralisme et des travailleurs! Alors que le taux de chômage et le nombre de chômeurs ne font qu’augmenter dans la Zone Euro, l’Allemagne tire plutôt bien son épingle du jeu avec, en février de cette année, un taux de chômage de 5,4%. Et ce taux ne fait que diminuer depuis des années – fin 2011, il était à presque 7% pour diminuer encore et afficher insolemment 5,4% en 2013.

Alors extrêmement bas le chômage allemand? Est-ce cela le «miracle économique allemand»? Oui mais… a-t-on envie de dire. Que se cache-t-il derrière ces chiffres: une économie à nouveau florissante, un exemple à suivre… ou un système social quelque peu défavorable aux sans-emplois?

Le modèle allemand

Bundesagentur für Arbeit…

Pour comprendre, il faut remonter quelques années en arrière, au début des années 2000. Le gouvernement allemand a voulu s’attaquer au «chômage volontaire» et donc mettre en place un système qui «oblige» le chômeur à chercher, mais surtout à trouver, du travail, sous peine de se voir refuser le versement des allocations de chômage.

Une série de réformes, pour le moins «musclées», ont été prises par le Chancelier socialiste Schröder, secondé dans cette tâche par Peter Hartz, qui n’est autre que le directeur des ressources humaines de Volkswagen. De 2003 à 2005, les « lois Hartz » ont fait leur entrée en Allemagne.

Ce qui a changé…

Tout d’abord la durée pendant laquelle le chômeur peut percevoir l’«Arbeitslosengeld I», c’est-à-dire l’indemnité de chômage – rabotée : de 32 mois, elle est passée à 12 mois.
Après ces 12 mois, le chômeur est considéré comme un chômeur de longue durée et percevra l’«Arbeitslosengeld II», une sorte de revenu minimum d’insertion… ou de survie, qui tourne lui aux alentours des 360-370 €. Bien évidemment, impossible pour le chercheur d’emploi de ne pas se rendre à un rendez-vous de travail fixé par l’Onem allemand (Bundesagentur für Arbeit) ou refuser un emploi qui lui serait proposé – et ce, n’importe où dans le pays, et il est grand… – , car les sanctions tombent alors! Un rendez-vous manqué, un retard? Avec les centres pour l’emploi, c’est 10% d’indemnités en moins. En cas de récidive, c’est 60% de pénalité, voire carrément le retrait total du minimum de survie. Plutôt dissuasif…

Mini-jobs et 1 euro-jobs

Peter Hartz, «Doktor Hartz» ainsi appelé par toute l’Allemagne, a également instauré dans cette réforme deux nouveautés : les mini-jobs et les 1 euro-jobs.

Un mini-job est un travail payés 400-450 euros par mois, sans cotisation et donc sans assurance (du travail au noir étatisé?). Du coup, bon nombre d’employeurs ont massivement recours à ce type de contrat, qui leur permet de payer moins de charges sociales que pour un contrat d’emploi traditionnel. Selon les statistiques, plus de 7 millions d’Allemands auraient un mini-job ; un tiers d’entre eux le couplerait même avec un travail à temps plein afin de joindre les deux bouts. Ces contrats sont également accusés d’alimenter une « bombe à retardement » en condamnant les salariés, employés trop longtemps sous ce dispositif, à des retraites dérisoires et donc à la précarité une fois l’heure de la retraite sonnée.
Enfin, si dans un premier temps les Mini-jobs ont été créés pour permettre au chômeur de remettre un pied à l’étrier du marché de l’emploi, force est de constater que ceux-ci ne constituent que rarement un tremplin vers un contrat « classique » et que les travailleurs s’y embourbent quelque peu – c’est un euphémisme…

Les 1 euro-jobs sont tout aussi redoutés sinon plus… car là aussi, il est indispensable d’accepter le travail proposé si on ne veut pas perdre son droit aux allocations de chômage. Un 1 euro-job, c’est un « travail », payé 1 euro de l’heure – parfois deux à l’heure actuelle, grand seigneur, hein – , dans le secteur public ou dans le caritatif.

Il est à noter que si les chiffres du chômage allemand ont effectivement fortement baissé suite aux réformes Hartz, ces fameux chiffres ne reprennent que les chômeurs touchant l’ «Arbeitslosengeld I» et ne tiennent pas compte des mini-jobber ou des 1 euro-jobbers qui ne sont plus considéré comme «chômeurs», ben tiens, facile alors d’atteindre des taux de chômage records.

Jusqu’il y a peu, les Allemands disaient «Arbeiten» pour définir le fait de travailler, maintenant ils ont un nouveau verbe : «Hartzen», qui désigne lui le fait de vivre modestement, de survivre, de divers petits boulots ou bien d’allocations…

D’ici à ce qu’on renomme les chômeurs en « Arbeitsscheu »… Non, décidément il peuvent se le garder leur foutu modèle allemand!

Source: Trends.be - Virginie Moriaux - avril 2013

Vous êtes bordélique? Félicitations!

Publié: 23 avril 2013 par Page de suie dans Coups de coeur
Bordélique? Môa? M’enfin..!

J’adore ces mecs! je vais enfin pouvoir clore le bec à tous ceux et celles qui disent qu’une chatte ne retrouverait pas ses jeunes dans mon « bureau »..!

Finis les regards désapprobateurs de votre patron et de vos collègues des amis devant l’amoncellement de dossiers, d’emballages de friandises et de vaisselle qui tangue dangereusement sur votre bureau. C’est prouvé: le bordel, c’est essentiel! Désormais, vous pourrez leur affirmer que la croyance populaire selon laquelle un bureau rangé reflète un esprit organisé est fausse. D’après une étude réalisée en Allemagne, avoir un bureau en désordre permettrait justement aux gens d’y voir plus clair. Dans le chaos, les gens vont directement à l’essentiel et sont donc beaucoup plus productifs. Le désordre semble stimuler l’efficacité au travail et la résolution créative de problèmes.

Il paraît d’ailleurs que l’illustre scientifique Albert Einstein ainsi que l’écrivain Roald Dahl travaillaient sur un bureau particulièrement bordélique. Antoine de Saint-Exupéry avait quant à lui déclaré qu’un bureau bien rangé était le signe d’un esprit dérangé… Vous êtes d’accord ? Maintenant, il faut juste expliquer cela à votre entourage… ils sont parfois d’une telle mauvaise foi! 🙂BORDEL

Putain! C’est pas vrai, où j’ai encore foutu mes grandes feuilles..? Aaaah les voila, sous le chargeur du portable… à leur place quoi. Or-ga-ni-sé!!!!

Selon Harlem Désir, Secrétaire du PS : « les réfugiés espagnols étaient fiers de la solidarité de la France, ils étaient soulagés et reconnaissants… »

Faut oser quant même!!! Ignorance ou déni? Deux explications, il est con..? Ou, il est con..!

Lundi 21 janvier 2013, en début de « Mots Croisés » sur Fr 2 – le sujet étant l’intervention française au Mali -, Harlem Désir, Secrétaire du PS, député européen, a tenu des propos ubuesques : (ceci dit, ils étaient sept sur le plateau… et pas un n’a bronché)

« Juste avant cette émission, j’étais à Montreuil où nous organisions une réunion de solidarité avec le peuple malien et j’ai vu des hommes et des femmes, beaucoup de Maliens de France, qui étaient à la fois inquiets, pour leur pays, comme ont pu être des réfugiés, vous savez, des Espagnols ou autres qui ont été accueillis en France au moment où leur pays traversait des drames, ou des guerres, et qui en même temps étaient fiers de la solidarité de la France qui étaient soulagés, qui étaient reconnaissants […] Et moi, comme beaucoup de Français, je crois, je suis fier que la France ait été à ce rendez-vous de la solidarité internationale, que nous ayant porté assistance à un peuple en danger… »

C’est d’une part méconnaître l’atroce situation dans laquelle les réfugiés ont été « accueillis » et d’autre part nier les méfaits du gouvernement français qui à l’époque n’a pas hésité bien longtemps avant de renvoyer de force ces républicains encombrants dans l’Etat franquiste, les faire déporter vers l’Allemagne nazie ou, dans le « meilleur » des cas, les interner dans des camps de fortune où un très grand nombre d’entre eux trouvèrent la mort. Ces camps sont pourtant bien connus de la France. Argelers, Ribesaltes, etc., ces camps de concentration où il n’y avait aucun soin, où les familles étaient souvent divisées, ne servaient en fait qu’à parquer des « étrangers » indésirables alors qu’ils n’étaient là que pour avoir une idée républicaine et/ou anarchiste, donc anti-dictatoriale, et de ce fait mortellement réprimée sous Franco.
Il serait peut-être de bon ton d’envoyer une biographie du Président Lluís Companys à Harlem Désir, ou du moins lui enseigner les circonstances de sa mort : représentant démocratique des catalans (président élu de la Generalitat), il est arrêté en France alors qu’il est en exil à cause de Franco. Il est remis aux autorités franquistes qui le fusillèrent. Ses derniers mots furent « Per Catalunya ». Seul président de gouvernement élu démocratiquement à avoir été fusillé, il semble peu probable qu’il ait été reconnaissant envers la France… Il n’est malheureusement qu’un exemple parmi de nombreux autres qui, anonymes, ont été renvoyés en Espagne, parqués ou encore déportés en Afrique du Nord ou en camps nazis. On appelle donc les instances locales du PS et plus particulièrement les élus à transmettre une demande de clarification des propos à leur premier secrétaire. Celui-ci ne peut ignorer et encore moins dédaigner les conditions de l’exil d’espagnols sous Franco.

retirada

Parmi les 500 000 réfugiés espagnols fuyant le franquisme – après avoir, pour nombre d’entre eux, mené un âpre combat contre les forces franquistes – mais aussi contre ses alliés nazis et les supplétifs de Salazar, au moins 330 000 se sont retrouvés dans des camps de concentration (appellation officielle).

La solidarité n’était pas de mise, en métropole et au Sahara colonisé, le gouvernement recevait ces Espagnols antifascistes, sans l’avoir anticipé – alors que les évènements présageaient une arrivée massive –, dans les camps de la honte du sud du pays. 17 000 personnes y périrent, ne parvenant pas à lutter contre le vent froid, la pluie, l’insalubrité, le manque d’eau potable, l’insuffisance des équipements sanitaires, la typhoïde, la tuberculose, le paludisme et le désespoir..! Au Sahara, les conditions de vie étaient encore pires et certains y croupirent jusqu’en 1942. Rappelons aussi que les revendications étaient considérées comme révoltes, et étaient punies d’emprisonnement dans des « espaces disciplinaires » et que ces punitions brutales pouvaient semer la mort.

Là, il est question de l’attitude du gouvernement républicain jusqu’en 1940. Quant à celui de Vichy, il a livré des Espagnols au régime franquiste et aux nazis qui les ont déportés dans les camps d’extermination.

Pour rendre la monnaie de la pièce de la solidarité à la France, nombre d’espagnols exilés, dont de nombreux anarchistes, se sont battus contre l’occupation nazie, rejoignant la Résistance ou les Forces libres : parmi les hommes de la 2e division blindée de Leclerc, ceux commandée par le capitaine Raymond Dronne, la Nueve, qui, comme son nom l’indique, était composée en majorité d’anarchistes Espagnols, ont été les premiers à rentrer dans Paris, le 24 août 1944, au soir.

Aussi, ce crétin inculte d’Harlem Désir – à la tête d’un parti de gauche (sic) – , est invité à revisiter son Histoire de France, l’histoire de ces républiques et celle du comportement honteux de ses représentants vendus.

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Vidéo : http://www.france2.fr/videos/75850033 (Harlem Désir, juste au début…)

Un film de ’39 sur l’exode des réfugiés républicains : La retirada: L’exode d’un peuple