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ZAD, Ils végètent, on s’enracine !

Publié: 30 novembre 2014 par Page de suie dans Articles
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Nouvelles fraîches de la ZAD

Chantier collectif de plantation et semis d’arbres en pépinière.

Rendez-vous le dimanche 14 décembre de 10 à 18 heures au carrefour du moulin de Rohanne

Pendant que les décideurs s’embrouillent dans un méli-mélo juridique, que la préfecture cherche encore un moyen de nous dégager, que les médias tentent de nous diaboliser… nous on continue d’occuper ! 🙂

Avec ou sans projet d’aéroport, nous habitons ici et sommes déterminé-e-s à y rester. C’est pourquoi nous avons défriché un terrain pour y planter une cinquantaine d’arbres fruitiers.

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Comme lors de l’ouverture de la ferme maraîchère du Sabot en 2010 ou d’autres dynamiques  « Sème ta Zad », nous invitons petit-e-s et grand-e-s à participer avec nous à l’occupation de cette parcelle en :

  • Plantant et paillant les arbres
  • Semant des graines et noyaux
  • Installant une clôture autour de la pépinière, etc…
    .

Parce que les savoirs et savoir-faire sont trop peu partagés nous avons imaginé cette journée comme un moment convivial et propice à l’échange. Nous mêmes ne sommes pas des spécialistes et désirons retransmettre autant qu’apprendre.

Comment venir ?

Le carrefour du moulin de rohanne est un carrefour à 4 « branches » qui se situe sur la D81 entre Vigneux de bretagne et le carrefour des Ardillères (carrefour qui sépare les directions Fay de bretagne et Notre dame des landes, voici un lien vers la carte détaillé de la ZAD). C’est aussi l’emplacement de la cabane du « non-marché » et le lieu de ramassage des poubelles pour la ZAD (repères visuels). Des panneaux y indiqueront la direction pour aller à pied au champ où auront lieu les plantations, à deux pas du carrefour.

Nous avons un plan de verger précis, nous n’aurons pas forcément de place pour planter des arbres que vous voudriez offrir. Par contre si vous avez gardé des pépins ou noyaux de fruitiers ou d’arbres des haies locales et que vous souhaitez les planter ici avec nous, c’est bienvenue !

Pour celles et ceux qui veulent :

  • Il y a encore du boulot de défrichage (ronces et prunelliers), amenez des outils adaptés si vous êtes motivé-e-s !
  • Vous pouvez vous débarrasser de vos cendres de bois en nous les amenant, ce sera un très bon engrais pour les arbres !

Venez avec des bottes et si vous voulez, un truc à grignoter à partager.
On se charge du repas de midi !

Pour toutes questions/remarques :
racinespourlouest@riseup.net

dimanche 14 décembre de 10 à 18 heures au carrefour du moulin de Rohanne

Le lien vers « Sème ta ZAD » d’avril 2013

Mercredi 24 septembre au Caracole-Neur, lieu occupé à Namur.

Après l’épisode des fachos de Nation qui boutent le feu à leur porte, il y de ça quelques mois, la joyeuse bande de loustics qui squatte le Caracole a encore eu un réveil en fanfare des plus ubuesque mercredi dernier. Voici reproduit leur résumé de la journée de festivité offerte par ORES et les cowboys des « Delta » (parait qu’y ont changé de nom ces crétins aux FN303)

Ce matin, deux travailleurs d’ORES sont venus toquer à la porte du Caracole. Ils voulaient « voir » le compteur. Les occupants n’ont pas voulu leur ouvrir la porte. Suite à cela ils nous ont menacés de venir couper l’électricité, mais ils ont été vite refroidis par un déluge d’eau.

Ils ont ensuite appelé les pompiers qui eux même ont appelé la police.

Et là arrivèrent 1 combi, puis 2, puis 3, puis le Groupe.Intervention.Spéciale (aussi appelé Delta à Namur)…

Ces sales flics ont ensuite bloqué la circulation de la chaussée de Louvain (Un des plus gros axes de Namur, permettant notamment de rejoindre l’autoroute vers Bruxelles ), tenté de repousser les nombreux badauds sans succès, puis ont lancé l’assaut. Ils ont également arrêté des gens venus en soutien.

5 bolosses armés de flash ball (2 FN303) et d’un bélier ont alors commencé à défoncer la porte. Ils en sont venus rapidement à bout puis ont sorti et arrêté d’abord les occupants qui étaient restés dans la maison puis les 2 qui étaient monté sur le toit.

Les occupants et leurs soutiens sont resté en garde-à-vue pendant quelques heures et sont convoqué au commissariat de Namur en octobre.

Maintenant le Caracole est de nouveau occupé !

Caracole neur  dans le cul

Une jubilation qui fait plaisir à voir! Ce qui reste de la défunte porte d’entrée…

– Contrairement a ce qu’une certaine presse poubelle prétend, il ne s’agissait pas de « conduite dangereuse » mais uniquement de venir leur couper l’électricité..! Et l’expulsion s’est faite AVEC violence, mais c’est uniquement des pandores qu’elle émanait!!!

Mensonges ! La seule vraie conduite dangereuse dont parle les journaux c’est notre refus de vivre dans un monde où le droit de propriété contraint des gens à la rue et permet à d’autres de se balader armée pour faire respecter la loi des propriétaires.
Une vingtaine de flics, le Groupe d’Intervention Spéciale, la chaussée bloquée, les pompiers, une ambulance.. puis des heures de garde à vue avec prises d’empreintes (sous faux prétexte que c’est du judiciaire)… Tout ça pour nous couper l’électricité. Merci la criminalisation, merci l’état policier.

Qu’est ce que ça va être à l’expulsion ?

– On ne publiera pas ces articles puant de parti-pris et d’incompétence journalistique. Par contre en voici trois qui n’ont pas l’air mal du tout.

Le premier est presque bon… Expulsés de leur squat pour raisons de sécurité

Et cinq jours plus tard elle s’est renseignée à la source… Mode de vie « révolutionnaire »

De mieux en mieux… Rencontre avec les squatteurs de Namur: «Sortir du spectacle et commencer à agir» 

La journaliste s’appelle Aurélie Moreau… chapeau Aurélie, ça nous change des vendus habituels!  🙂

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Voici les photos de l’intervention…  « non-violente et justifiée »!

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Vidéo amateur de l’assaut…

Hé ben, dis donc… j’ose à peine imaginer ce qu’ils considèrent comme une intervention violente!

En tout cas, on leur souhaite encore de nombreux matins paisibles au Caracole…
et une porte blindée pour la prochaine fois 🙂

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Et pour rester positif, voici leur potager et le magasin gratuit

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http://caracole.noblogs.org/

C’est un contact de la FAF qui m’a donné l’idée de rajouter cette rubrique. Ça fait longtemps que je le voyais publier chaque jour un ou deux passages d’auteurs libertaires ou anti-autoritaires, et j’y découvrais souvent des choses intéressantes et inédites… Je me suis dit qu’il faudrait partager avec un max de camarades. Consultez-le régulièrement, il sera mis à jour au fil des lectures et « trouvailles » sur le net.

Mon drapeau noir sur le palais de justice

« Ceux qui veulent défendre la liberté tout en condamnant l’action directe sont comme ceux qui veulent avoir de bonnes récoltes sans labourer. Ils veulent la pluie sans les orages ni les éclairs. Ils veulent l’océan sans le rugissement de ses eaux. Le pouvoir ne concède rien sans y être acculé. Il ne l’a jamais fait et ne le fera jamais. »  Frédérick Douglas

« En nous déclarant anarchistes, nous proclamons d’avance que nous renonçons à traiter les autres comme nous ne voudrions pas être traités par eux ; que nous ne tolérons plus l’inégalité qui permettrait à quelques-uns d’entre nous d’exercer leur force, ou leur ruse ou leur habileté, d’une façon qui nous déplairait à nous-mêmes. Mais l’égalité en tout, synonyme d’équité, c’est l’anarchie même. »  Piotr Kropotkine – La morale anarchiste – Page 44

« Ne confiez pas vos destinées à ceux qui ne sont pas des vôtres. Ne vous imposez pas de nouveaux maîtres ; ils finiront par vous dominer et vous trahir. Je suis persuadé qu’en ce qui concerne vos luttes et votre émancipation, personne, en dehors de vous-mêmes, ne pourra jamais aboutir à un vrai résultat. Pour vous, au-dessus de vous, à la place de vous-mêmes, personne ne fera jamais rien. »  Extrait d un discours de Voline

« Les riches ont intérêt à ce que triomphe le principe de la propriété individuelle ; les pauvres ont intérêt à ce que triomphe le principe de la propriété collective. On ne peut imaginer la fusion de ces deux intérêts ; une alliance entre eux serait pareille à une alliance entre le loup et l’agneau. Le triomphe d’un de ces intérêts signifie la mort de l’autre. »  Ricardo Flores Magon

« Les bourgeois, qui vous donnent par dérision tous les droits politiques, toutes les apparences de la liberté, pour en conserver la réalité exclusivement pour eux-mêmes. »  Michel Bakounine

« Que tout soit à tous, en réalité comme en principe, et qu’enfin dans l’histoire il se produise une révolution qui songe aux besoins du peuple avant de lui faire la leçon sur ses devoirs. »  kropotkine

« La justice, concept trop relatif qui a toujours servi de prétexte à toutes les oppressions et à toutes les injustices… »  Malatesta

« On opprime les hommes de deux façons : soit directement, par la force brutale, par la violence physique ; soit indirectement, en leur enlevant les moyens de subsistance et en les réduisant ainsi à discrétion. La première façon est à l’origine du pouvoir, c’est-à-dire du privilège politique ; et la seconde à l’origine de la propriété, c’est-à-dire du privilège économique. »  Malatesta

« Que chacun d’entre vous soit son propre chef pour que nul n’ait besoin de vous pousser à continuer la lutte. Ne nommez pas de dirigeants, prenez simplement possession de la terre et de tout ce qui existe, produisez sans maîtres ni autorité. Jamais aucun chef ne pourra voir d’un bon œil la volonté des pauvres d’instaurer un système social basé sur l’égalité économique, politique et sociale. Un tel système ne garantit pas aux chefs la vie facile, pleine d’honneur et de gloire, qu’ils souhaitent mener aux dépends des sacrifices des humbles. »  Ricardo Flores Magon

« Vous n’allez tout de même pas croire, camarades, que nous, les cochons, agissons par égoïsme, que nous nous attribuons des privilèges. […] Nous sommes, nous autres, des travailleurs intellectuels. La direction et l’organisation de cette ferme reposent entièrement sur nous. de jour et de nuit nous veillons à votre bien. Et c’est pour votre bien que nous buvons ce lait et mangeons ces pommes.  » […] « Tous les animaux sont égaux, mais il y a des animaux plus égaux que d’autres. »  GEORGES ORWELL, extrait de la ferme aux animaux

« Pour organiser la Révolution, il faut, avant tout, s’emparer de l’économie et l’organiser. Par ce moyen, le Pouvoir et l’État seront éliminés. S’emparer de l’économie, cela signifie: prendre possession ; prendre en mains la production, les échanges, les communications, etc. Cela signifie, avoir à sa disposition tous les moyens et instruments de travail et d’échanges »  Voline

« Ouvrons les yeux, frères de chaînes et d’exploitation ; ouvrons les yeux à la lumière de la raison. La patrie est à ceux qui la possèdent, et les pauvres ne possèdent rien. La patrie est la mère affectueuse du riche et la marâtre du pauvre. La patrie est le policier armé d’un bâton, qui nous jette à coups de pied au fond d’un cachot, ou nous met la corde au cou lorsque nous ne voulons pas obéir aux lois écrites par les riches au bénéfice d’eux-mêmes. La patrie ce n’est pas notre mère : c’est notre bourreau! »  R.Flores Magon

« Il n’y a que deux routes, la Liberté, ou la victoire des fascistes, qui veut dire la Tyrannie. Les combattants des deux côtés savent ce qui est en réserve pour le perdant. » DURRUTI

« N’abdiquez donc pas, ne remettez donc pas vos destinées à des hommes forcément incapables et à des traîtres futurs. Ne votez pas ! Au lieu de confier vos intérêts à d’autres, défendez-les vous-mêmes . Les occasions ne manquent pas aux hommes de bon vouloir. Rejeter sur les autres la responsabilité de sa conduite, c’est manquer de vaillance. »  Élisée Reclus.

« La société existante n’est que l’organisation du pillage et de l’exploitation — la liberté ne viendra qu’avec l’expropriation des pillards. »  Makhaiski

« Ne vous trompez pas, : le pouvoir n’est jamais une  » boule de sable  » qui, à force d’être roulée, se désagrège ; c’est toujours une  » boule de neige  » qui, roulée, ne fait qu’augmenter de volume. Une fois au pouvoir, vous ferez comme les autres. »  Voline

« Quiconque connaît un bout d’histoire et possède un cerveau tant soit peu ordonné, sait parfaitement d’avance qu’une propagande théorique de la Révolution se traduit nécessairement par des actes, bien avant que les théoriciens aient décidé que le moment d’agir est venu ; néanmoins, les sages théoriciens se fâchent contre les fous, les excommunient, les vouent à l’anathème. Mais les fous trouvent des sympathies, la masse du peuple applaudit en secret à leur audace et ils trouvent des imitateurs. A mesure que les premiers d’entre eux vont peupler les geôles et les bagnes, d’autres viennent continuer leur œuvre ; les actes de protestation illégale, de révolte et de vengeance se multiplient.
L’indifférence est désormais impossible. Ceux qui, au début, ne se demandaient même pas ce que veulent les «fous» sont forcés de s’en occuper, de discuter leurs idées, de prendre parti pour ou contre. Par les faits qui s’imposent à l’attention générale, l’idée nouvelle s’infiltre dans les cerveaux et conquiert des prosélytes. Tel acte fait en quelques jours plus de propagande que des milliers de brochures. » 
Kropotkine – L’esprit de révolte

« Les peuples qui cherchent un homme pour les libérer de leur misère et de la tyrannie méritent leur échec. Je ne crois pas en un homme qui nous offrirait la liberté, mais dans les hommes qui sauront la prendre à leur compte. «L’émancipation des opprimés doit être l’oeuvre des opprimés eux-mêmes». »  Ricardo Flores Magon

« Les fous ce sont ceux qui essayent de faire vivre le système de propriété privée, qui est celui qui produit l’inégalité sociale… Quiconque fait miroiter l’émancipation par la voie légale est un escroc, car la loi interdit d’arracher des mains des nantis la richesse qu’ils nous ont volée. Leur expropriation au bénéfice de tous est la condition essentielle à l’émancipation de l’humanité. »  Ricardo Flores Magon

« L’humanité s’est laissée assez longtemps, trop longtemps, gouverner, et que la source de ses malheurs ne réside pas dans telle ou telle autre forme de gouvernement mais dans le principe et dans le fait même du gouvernement, quel qu’il soit. »  Bakounine

« …ne pas s’occuper d’organiser un « pouvoir prolétarien », sous la baguette quelconque d’un parti, mais uniquement d’organiser la satisfaction des besoins de tous et de défendre la révolution contre toutes sortes de pouvoir d’Etat. […] Le pouvoir des socialistes ou communistes étatistes est tout aussi nocif que celui de la bourgeoisie. Il arrive même qu’il le soit encore davantage, lorsqu’il fait ses expériences avec le sang et la vie des hommes. »  Nestor Makhno

« Dès mon plus jeune âge, la première chose que j’ai perçue autour de moi, c’est la souffrance, non seulement celle de notre famille, mais aussi celle de mes voisins. Par intuition, j’étais déjà un rebelle. Je crois que mon destin s’est décidé alors. »  Buenaventura Durruti.

« Ceux qui se sont sagement limités à ce qui leur paraissait possible n’ont jamais avancé d’un seul pas. »  Bakounine

« Un gouvernement ! c’est tout ce que demandent les capitalistes du monde entier, parce qu’ils savent très bien que le gouvernement c’est la tyrannie ; parce qu’ils — les capitalistes —sont les vrais gouvernants ; car les gouvernants, qu’ils soient présidents ou rois, ne sont rien d’autre que les chiens de garde du Capital »  Ricardo F.Magon

« Cette révolution a été guidée selon certains principes très nets et très précis, qui impliquaient l’expropriation générale des détenteurs de la richesse sociale, la prise en main des structures organisationnelles de la production et de la distribution, l’administration directe des services publics, l’établissement de la justice économique par l’application du principe communiste anarchiste » Gaston Leval, dans « ESPAGNE LIBERTAIRE »

« La raison fondamentale des succès fascistes et de l’impuissance des forces émancipatrices est, à mon avis, l’idée néfaste de la dictature. L’idée de la dictature, de l’élite dirigeante, quelle qu’elle soit, crée rapidement des couches privilégiées. Elle soumet les masses à sa volonté. Elle les opprime, les exploite, et, au fond, devient fatalement fasciste. […] Or, tout au contraire: les masses arriveront à se débarrasser de toute exploitation seulement lorsqu’elles auront trouver le moyen de se débarrasser de toute tutelle, d’agir par elles-mêmes, de leur propre initiative, pour leurs propres intérêts, à l’aide et au sein de leurs propres et véritables organismes de classe : syndicats, coopératives, etc., fédérés entre eux. »  Voline

« L’existence de Dieu implique l’abdication de la raison et de la justice humaine, elle est la négation de l’humaine liberté et aboutit nécessairement à un esclavage non seulement théorique mais pratique. » […] « Considérez le chien apprivoisé, implorant une caresse, un regard de son maître : n’est-ce pas l’image de l’homme à genoux devant son Dieu? »  Bakounine

« L’oppression d’un peuple ou même d’un simple individu est l’oppression de tous et l’on ne peut violer la liberté d’un seul sans violer la liberté de chacun. »  Bakounine

« Mais il est cependant des timorés qui croient honnêtement à l’évolution des idées et qui néanmoins, par un sentiment de peur instinctive, veulent éviter toute révolution. Ils l’évoquent et la conjurent en même temps: ils critiquent la société présente et rêvent de la société future avec une vague espérance qu’elle apparaîtra soudain, par une sorte de miracle, sans que le craquement de la rupture se produise entre le monde passé et et le monde futur. Êtres incomplets, ils n’ont que le désir, sans avoir la pensée ; ils imaginent, mais ils ne savent point vouloir. Appartenant aux deux mondes à la fois, ils sont fatalement condamnés à les trahir l’un et l’autre… »  Elisée Reclus

« Les gouvernements sont les gardiens des intérêts des riches . Je suis un révolutionnaire et le resterai jusqu’à mon dernier soupir. Je veux être toujours aux côtés de mes frères, les pauvres et non du côté des riches ni des politiciens, qui sont les exploitants des pauvres. Si le peuple avait un jour la très mauvaise idée de me demander d’être son gouverneur, je lui dirai: «Je ne suis pas né pour être bourreau. Cherchez-en un autre !» «  Ricardo Flores Magon

« On y constate l’absence de toute liberté. On y constate des persécutions arbitraires et impitoyables. Ainsi, je conçois le fascisme d’une façon vaste. Pour moi, tout courant d’idée qui admet la dictature — franche ou estompée, «droite» ou «gauche» — est au fond, objectivement et essentiellement, fasciste. »  Voline

« Dans chaque œuf, il y a un germe : selon sa nature, il ne demande qu’à éclore ; mais il ne le fera que s’il est couvé convenablement. »  Francisco Ferrer

« Plus l’homme prend conscience, par la réflexion, de sa situation servile, plus il s’en indigne, plus l’esprit anarchiste de liberté, de volonté et d’action s’incruste en lui. Cela concerne chaque individu, homme ou femme, même s’ils n ont jamais entendu parler du mot « anarchisme ». »  Nestor Makhno

« Je suis un partisan convaincu de l’égalité économique et sociale, parce que je sais que en dehors de cette égalité la liberté, la justice, la dignité humaine, la moralité et le bien être des individus […] ne seront jamais qu’autant de mensonges. »  Bakounine

« Prolétaires du monde entier, descendez dans vos propres profondeurs, cherchez-y la vérité, créez-la vous-mêmes ! Vous ne la trouverez nulle part ailleurs. »  Voline

« Puisque de toute façon il faudra en venir à la révolution, ne te semble-t-il pas qu’il faut dès maintenant s’y préparer moralement et matériellement, au lieu de donner des illusions aux masses et de les affaiblir par l’espoir d’une émancipation sans luttes? »  Malatesta

« La nature de tout pouvoir d’Etat est partout identique : anéantir la liberté de l’individu, le transformer spirituellement en laquais, puis de s’en servir pour les besognes les plus sales. Il n’y a pas de pouvoir inoffensif. » « Frère opprimé, chasse en toi le pouvoir et ne permet pas qu’il s’instaure ni sur toi ni sur ton frère, proche ou lointain! »  Nestor Makhno

« Dans cette école, il ne faudra glorifier ni Dieu, ni patrie, ni rien. Notre enseignement n’accepte ni les dogmes, ni les usages… Nous ne répandons que des solutions qui ont été démontrées par des faits. des théories ratifiées par la raison, et les vérités confirmées par des preuves certaines. »  Francisco Ferrer

« Nous n’avons pas peur des ruines. Nous sommes capables de bâtir aussi. C’est nous qui avons construit les palais et les villes d’Espagne, d’Amérique et de partout. Nous, les travailleurs, nous pouvons bâtir des villes pour les remplacer. Et nous les construirons bien mieux ; aussi nous n’avons pas peur des ruines. Nous allons recevoir le monde en héritage. La bourgeoisie peut bien faire sauter et démolir son monde à elle avant de quitter la scène de l’Histoire. Nous portons un monde nouveau dans nos cœurs. » Durruti

« L’anarchisme ne s’enseigne pas, et il ne s’apprend pas non plus dans les livres – même si ceux-ci peuvent aider -, il se propage par contagion, et quand cette contagion nous atteint c’est, en général, pour toujours. » Christian Ferrer

« Dans un édifice reposant sur des fondements mauvais, il ne suffit pas de réparer le sommet pour tout améliorer, il faut s’attaquer à la base elle-même. […] Une fois la société divisée en deux classes, l’exploitation de l’homme par l’homme devint une loi sociale, et toutes les institutions que l’on établit en vue de protéger l’ordre social aboutirent à consolider un état de choses qui, faux par sa base, n’était que le résultat d’une grande inégalité. »  Adhémar SCHWITZGUÉBEL

Nos ancêtres vivaient en anarchie…

Publié: 23 juin 2013 par Page de suie dans Articles
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En ce dimanche 23 juin, quoi de neuf en ce monde ??? Le discours dominant des personnes contre l’anarchie vise à affirmer que l’idéologie est irréalisable et qu’elle n’est qu’une utopie. L’utopie est pour eux un fait irréalisable. À travers toutes ces paroles en l’air ils démontrent sans démontrer que l’anarchie est un mirage. Pourtant ils ont oublié que l’anarchie a existé bien avant la Commune de Paris, ou encore la Cosaquerie en Ukraine, etc… L’anarchie est une expérience dont nous sommes tous héréditaires, mais dont beaucoup d’entre nous ont oublié l’existence, le fonctionnement et l’idée qui était dégagée.

 Le Capitalisme nous fait croire que l’anarchie est une idéologie de violence, pour des gens violents et surtout une idéologie marginale. Nous allons alors tenter de présenter les éléments de vie de nos ancêtres, il y a plusieurs milliers d’années, puis d’expliquer en quoi leur mode de vie s’apparentait à l’anarchie.

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Nous devons rappeler les bases de l’anarchie. En effet sans connaissance de l’anarchie, nous ne pourrons à aucun moment tenter de comprendre la vie de nos ancêtres. Le terme anarchie vient du grec anarkhia qui renvoie à une société sans chef et sans autorité.

Tout d’abord l’anarchie répond à l’anti autoritarisme c’est-à-dire que les règles appliquées ne sont pas des règles imposées à la masse par une petite sphère, mais des règles imposées par la masse à cette sphère qui est élue avec un mandat impératif et révocable. En refusant tout ordre, la sphère psychologique affirme l’idéal libertaire. L’anarchisme aspire à mettre en avant l’apologie de la liberté.

Selon les époques, les aspirations et les contextes ont été différents. Les définitions données par les intellectuels ont également différé. Ainsi Proudhon, Bakounine, Stirner, Tolstoï, Faure, Makhno n’ont pas la même approche, mais il est sûr que l’élément central est la liberté.

L’anarchisme de Makhno, de l’Espagne pendant la guerre civile et autre, est toutefois très particulier, puisqu’il répond à la guerre. C’est ce que l’on appelle l’anarchisme de guerre.

Comme nous l’avons dit plus haut, étant donné qu’il n’y a pas de chef, cela sous-entend qu’il s’agit d’un système horizontal. Les modalités tournent autour de la démocratie directe, et d’un état fédéral. L’anarchie fonctionne sous une forme spécifique de l’état. À la différence des autres modèles, l’état c’est le peuple, la force de l’état c’est le peuple, les directions prises par l’état sont prises par le peuple. Les mandats sont impératifs et révocables.

Autrement dit, le peuple est entièrement souverain et maître de ses décisions puisque c’est lui qui agit directement en prenant de manière pleine et entière les décisions. La République Anarchiste existe, quand les hommes prennent en main leur destin de fond en comble.

Anarchie

L’autonomie est également une des bases de l’anarchisme. Elle se répand sous différentes formes qui associent le côté individuel à celui du partage. Il est important d’apprécier le mot autonome par le fait de ne dépendre d’aucunes personnes. Par conséquent cela s’organise au niveau de la gestion de la cité, mais aussi au niveau des ressources et produits alimentaires. L’autonomie aspire à une production locale pour une consommation locale. Les « anarchos autonomes » sont l’opposé de l’avarice et de l’égoïsme du Capitalisme. L’autonomie permet aux êtres humains de se retrouver et de revenir aux valeurs humaines à l’inverse du système buveur de sang et mangeur de carcasse qu’est le Capitalisme.

La propagande des idées nauséabondes des réactionnaires de droite comme de gauche sur l’anarchie est un signe de bassesse intellectuelle. Ne pas être d’accord est un fait, considérer et décrire ses opposants comme des terroristes ou des voyous est une escroquerie intellectuelle, qui s’apparente plus à un préjugé et à de la propagande.

Il faut également souligner que l’anarchie est une idéologie pacifique, qui prétend vouloir uniquement le bonheur de son prochain, en faisant tout pour avoir son bonheur. L’antimilitarisme est aussi énormément présent dans les discussions concernant les conflits armés d’ordre économique ou simplement d’intérêt.

Nous devons évidemment nous tourner vers les civilisations du néolithique (10 000 et 3 500 av. JC). Toutes les sociétés ont été concernées par la forme primitive de l’anarchisme.

En effet, dans l’exemple de la France, différents peuples ont mené des invasions : les Celtes, les Romains, les Francs, autant de mouvements de migration qui ont permis de construire la richesse que nous avons aujourd’hui. Si l’exemple peut déplaire (étant donné la récupération grotesque des fascistes et nationalistes pour imposer le capitalisme par la force et mettre les peuples dans un esclavage drastique) [1], il en va pour d’autres civilisations comme celles issues de la grande période de l’agriculture en Mésopotamie avant les premières grandes civilisations comme l’empire Babylonien, les Assyriens ou encore les Sumériens.

Ce qui marque la fin du Paléolithique est le passage de la vie nomade à la sédentarisation de l’être humain, suite à l’apprentissage de l’irrigation des cultures, notamment le blé. Le fait de cultiver les terres a permis le développement des « hameaux ».

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Ce sont ces hameaux (petit village) qui se sont auto organisés pour parvenir à leur survie sans subir de pressions extérieures. L’auto-organisation est appelé communément autogestion. Évidemment nous ne parlerons pas de la conception dans sa phase moderne (la Gaule) de la société celte, qui s’apparentait évidemment à une société de classes.

L’auto-organisation sous la forme que pratiquaient les Vikings (peuple de Scandinavie) se réalisait à travers une assemblée particulière. Il est dit que « les thing » étaient des assemblées ordinaires où les grandes décisions étaient prises. Mais surtout ce sont des assemblées locales, pour des choix locaux, qui permettent aux personnes de l’assemblée de gérer la société en toute transparence. Les Assemblées se mêlaient très bien à la vision de la classe qui y était propagée, il n’y avait pas de lutte des classes. Puis il est très important de citer que les Hommes et les Femmes dans ses assemblées avaient le même poids, et que leurs paroles étaient égales.

Les assemblées font partie de l’univers de la cité, donc la forme d’organisation dans les décisions importantes est uniquement prise par l’assemblée. Par conséquent le lieu de rassemblement de l’assemblée est l’endroit le plus élevé de la cité. Elle est au sommet de la vie de la cité.
L’Anarchie est également présente dans la mythologie [2], même si la religion est souvent contraire à l’anarchie. L’anarchisme chrétien de Tolstoï nous permet de faire fi de cette position. La liberté est une vision très importante. Donc quand la liberté est mise en avant dans une mythologie on peut se demander si les visions sont mises en avant pour une société libre et sans différences. Les hommes voulant la liberté sont alors sous la protection de cette mythologie. Ainsi lorsqu’une mythologie fait l’apologie de la liberté elle entre souvent dans le registre de l’anarchisme au sens large. Par conséquent une société qui proche de l’anarchie a une mythologie dont les fondements sont proches de l’anarchisme. L’un ne va pas sans l’autre.

Les premiers états se sont créés sur la base d’une fédération pour garantir la plus grande autonomie aux hameaux ou villages qui la peuplaient. Les premières fédérations ou unions furent créés dans le but d’améliorer la vie des habitants sur des points précis, avec des visions bien particulières.

De plus, sur l’ensemble des hameaux la répartition des tâches propres se faisait de telle manière que chaque personne avait un travail utile à la société. L’aspect du travail était d’ordre social et en aucun cas dans la vision de production et de rendement actuelle.
L’anarchie était bien présente, mais dans sa forme primitive et différente de celle qui est vécue aujourd’hui.

Lorsque maintenant des personnes vous diront que l’anarchisme au sens large de sa définition n’est qu’une utopie, vous pourrez leur répondre que « l’histoire telle qu’elle est décrite n’est qu’une imposture ». L’anarchie n’est pas une idéologie de violence comme elle est tant décrit aujourd’hui, mais une idéologie humaine, une idéologie qui ne fait pas couler de sang ; il n’y a que le capitalisme qui fait couler le sang et incite à la violence et à la destruction des relations entre les Hommes et les Femmes.

L’Anarchie est un système propre, un système qui appartient à notre histoire, un système qui a marqué notre organisation actuelle, notamment les conseils généraux et régionaux. Sans cette phase d’anarchie, notre société serait encore au stade de la préhistoire.

Le développement d’une société doit se faire avec la notion d’autogestion si elle veut pouvoir un jour mêler le peuple à la direction du pays.

Aussi sans cette vision ancienne de l’anarchisme, les thèses communistes n’auraient pu se développer car elles se basent beaucoup sur la vision de partage qui était développée. Il est l’heure de dire aux réactionnaires : « Apprenez votre histoire, revenez faire de la politique après ! ».

Voila encore un jour en ce beau monde… allez allez circulez il y a rien à voir.

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Notes :

[1] Les nationalistes, intégristes ou non, sont ceux qui ont le moins lu et appris l’Histoire, leur délire n’existe pas. Les nationalistes sont tous à un moment donné issu d’un mouvement migratoire (déplacement d’une population d’un point A vers un point B), l’être humain et les animaux l’ont toujours fait au cours de l’histoire. Du Néolithique jusqu’à l’invasion des Francs menée par Clovis, la migration a toujours été présente. Être contre l’immigration, c’est être contre la nature, c’est renier l’histoire de l’Humanité.
Ainsi quand ils font le choix de prêter allégeance à la croix celte pour montrer qu’une « ethnie » est supérieure à une autre, ils oublient que les Celtes ont été des migrants pendant une époque et qu’avant cette époque il y avait d’autres peuples sur le territoire équivalent à la France.
Pour en finir, ce sujet ne leur appartient pas, et ne doit pas leur appartenir. L’Histoire appartient à ceux qui l’étudient, à ceux qui la connaissent, à ceux qui la cherchent, à non ceux qui créent des mythes imaginaires pour satisfaire une idéologie raciste, xénophobe et mensongère. Ils font honte à l’Histoire en reprenant certains symboles.
Également en période de crise du Capitalisme, ils n’hésitent pas à créer l’Histoire pour que le peuple vote pour eux, pour que les gens s’enferment sur eux-mêmes, rappelant la théorie de l’Ermite, pour renforcer toujours un peu plus le système qui les a mis dans la misère. La Xénophobie par la théorie de l’Ermite quand elle utilise la Croix Celtique ne ressemble en rien à la manière dont vivaient les Celtes et leurs ancêtres. Leurs ancêtres n’étaient pas des fascistes, des xénophobes, des capitalistes et des extrémistes du Capital !

[2] Les Nationalistes de tous bords comme toujours aiment écrire leurs histoires, pour vivre dans un monde artificiel. Ainsi l’exemple le plus flagrant est la récupération du Marteau de Thor. L’histoire de ce marteau n’a rien de nazi ou autres. Leurs sous-cultures leur ont permis d’imposer une vision d’horreur sur le Mjöllnir. Bref, passons, la vision des nazis récupère tous les objets pour mettre la haine dessus. Sa puissance est si grande qu’il est impossible de la manipuler sans utiliser des gants de fer. Cette arme permet à Thor de vaincre les géants des glaces les thurses. Autrement dit, c’est un marteau qui permet de sauver l’Humanité contre les personnes qui portent atteintes à l’être humain, dans le cas de l’histoire il s’agit des géants des glaces. C’est une vision de l’insoumission de l’Homme.
Pour finir il faut dire non aux idées reçues et mettre en avant que la culture récupérée par les fafs et les nazis, n’est pas leur culture et ne leur appartient pas.

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Le lien vers l’excellent livret de 16 pages, à lire et à imprimer soi-même, de nos camarades du Noir Gazier :

« Tous des poseurs de bombes? » 10 idées reçues sur l’Anarchisme…

 

Tous des poseurs de bombes

Source: Le Noir Gazier
« Avec ‘SÈME TA ZAD!’ nous voulons mettre en place, dès maintenant une communisation des terres et des pratiques. Nous prenons la terre et nous la garderons! »

Pas question de laisser le champ libre à Vinci. Plus d’un millier d’opposants – armé de bêches, de fourches, de pioches et autres outils, venant de tous horizons – au très hypothétique futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont organisé une manifestation, samedi 13 avril, sur la Zone à défendre. Au programme de la journée, nommée « SÈME TA ZAD! », plantations de pommes de terre, semis, montage de serre, poulailler, petits fruitiés, réfection de clôture, création de chemins pour ne pas abîmer les champs (éviter la police aussi…) et curage de fossés.

Bizarrement, aucune trace des barrages de flics!!! Ils ont dû choisir de faire profil bas, ou de faire comme si il n’y avait pas d’occupation militaire quand les médias débarquent… Dans le cortège au sud de la Zad, une « samba » suivait une banderole proclamant « Sème ta Zad, occuper, cultiver, résister ».

Malgré l’arrivée du printemps, c’est sous la pluie qu’un des groupes a emprunté la « RD281 », cette route barrée de chicanes depuis le début des tentatives d’expulsion en octobre 2012, où de multiples affrontements avec ces chiens de CRS ont eu lieu. « Avec les différents chantiers agricoles, nous renforcerons l’implantation dans la durée des occupations sur la Zad », a expliqué un porte-parole des camarades zadistes, monté sur une remorque, « Construire là où il veulent détruire, cultiver là où ils veulent bétonner », a-t-il proclamé..!

Dans le Sabot, une vingtaine de zadistes ont enrichi à l’aide de fumier un grand jardin maraîcher collectif. Dans un autre, à côté de nouvelles cabanes baptisées les 100 Noms, des rangs de pommes de terre et de fraisiers étaient plantés. Après avoir déjeuné autour de tentes de restauration collective, les zadistes se sont dispersés vers les différents ateliers de curage de fossés ou de réfection de clôture, certains chantiers prévus ayant dû être repoussés à cause de la pluie et de la terre détrempée. Au nord, où la ferme de Bellevue est occupée depuis janvier – par le collectif « Copain », regroupement d’organisations agricoles en lutte contre l’aéroport – pour éviter sa destruction, plusieurs centaines de zadistes se sont également rassemblés. Ils y ont fait la première fournée de pain sortie du vieux four en pierre qu’ils avaient remis en état il y a peu.

« L’hiver n’a pas été évident, les conditions climatiques, la fatigue, le stress… » […] « Là, on est au début du printemps, c’est plein de nouvelles énergies » [...] « peut-être qu’on va pas faire germer des graines mais on va faire germer plein d’idées qui vont durer des semaines ».

Une certaine « animosité » fut ressentie envers les collabos journalistes des merdias mainstream… Il parait que deux véhicules siglés des logos de la presse, ont eu leurs pneus dégonflés, la boue a fusée à plusieurs reprises sur une équipe télé, et au micro, il a été évidemment demandé aux « journalistes journaleux des médias bourgeois » de ne pas filmer les personnes présentes sans leur permission. On se demande pourquoi… 😉

Les photos de la journée « Sème ta ZAD! »  Purée, qu’est-ce que j’ai hâte d’y aller cet été..!!!

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En bonus – pour ceux qui s’y rende bientôt… Le lien de la carte détaillée de la ZAD.

Andalousie : ¡Tierra y libertad!

Publié: 4 mars 2013 par Fernand Naudin dans Articles
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Expropriation, collectivisation, reprise individuelle…
Appelez ça comme vous voudrez, mais eux, ils n’en parlent pas… ils le vivent!

A Somonte, en Andalousie, plusieurs centaines d’ouvriers agricole se réapproprient des terres, les occupent et les cultivent!

L’Andalousie, qu’est-ce que ça évoque pour vous? Le soleil, les oranges? Hé bien quand vous êtes sur la route qui part de Palma del Rio – une ville de la province de Cordoue, 1.700 chômeurs – pour rejoindre la Finca Somonte, il est là ce soleil, elles sont là ces oranges, partout! Belles, bien rondes, juteuses et mûres à souhait. Mais elles sont au sol… et elles pourrissent, car il n’y a personne qui les ramasse! Oui je sais, en Andalousie on ne manque pas de bras, avec 34% de la population active au chômage – jusque 63% chez les jeunes – , qui survit de petits boulots et parfois… de rien, on se dit que c’est incompréhensible! Ça l’est pour des purotins comme vous et moi, surtout quand on sait qu’un huitième des orangers de la région ont été brûlé par le gel lors de l’hiver 2011-12 faute de soins…

Il faut savoir qu’en Espagne existe toujours un système  injuste de répartition des terres quasi féodale. Plus de 60% des terres – les plus riches, les plus fertiles – sont entre les pattes d’une clique minoritaire de puissantes familles, qui spéculent avec ces terres, préférant les laisser à l’abandon et ainsi recevoir des subventions européennes et des aides agricoles faramineuses. Le domaine de Somonte – 400 hectares, dont 40 irrigables – fait partie des 20.000 hectares que le gouvernement andalou à mis en vente aux enchères pour renflouer ses caisses vides. En vente, ouais, mais avec la décrépitude de l’Espagne et cette putain de « crise », seules de grandes entreprises européennes ou des aristocrates comme la duchesse d’Albe* et le duc del Infantado ont les moyens de les acquérir…

Sur ces 20.000 hectares mis aux enchères par la junta, la moitié a récemment été vendue à des propriétaires discrets, le nom des acquéreurs n’est pas connu… et depuis lors, ils n’auraient embauché personne, préférant spéculer plutôt qu’exploiter!

« Andalous, n’émigrez pas. Combattez! La terre est à vous. Reprenez là! »

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A l’aube du 4 mars 2012, 500 journaliers agricoles – membres du syndicat SOC** – , habitants des villages voisins et citoyens solidaires venus de toute la région ont commencé à occuper la Finca Somonte dans les riches terres de la plaine du Guadalquivir, près de Palma del Rio dans la province de Cordoba. La vente, ou privatisation, du domaine de Somonte était prévue pour le 5 mars.

« Quand nous sommes arrivés à Somonte pour occuper les terres, c’était un matin très tôt, au lever du soleil. J’ai été surpris par le silence. Il n’y avait pas d’oiseaux sur ces terres! Pas de vie! Rien! »

Trente personnes des villages des alentours se sont installées sur le lieu et ont commencé à travailler la terre, à semer salades, tomates, pommes de terre, oignons et autres légumes, d’abord pour l’autoconsommation. Elles sont aidées tous les jours par des dizaines d’autres venus de toute l’Andalousie pour appuyer l’occupation. Dont deux travailleurs vétérans qui connaissent fort bien cette ferme, y ayant travaillé de nombreuses années. Ils ont apporté leur savoir-faire en précisant que ces terres sont très riches, mais que jusqu’à présent personne ne les a jamais vraiment mises en valeur. Un autre voisin de 83 ans a apporté des outils manuels qui ne sont plus utilisés dans l’agriculture intensive d’aujourd’hui. D’autres ont amené des semences, des plants, des poules…

On se croirait revenu au temps joyeux de la collectivisation, lors de la révolution espagnole de 1936, il y flotte comme une légère brise anarchiste – bien qu’ils ne le soient pas tous – bien sympathique… Car dans la région, les occupations de terre ne datent pas d’aujourd’hui. En ’36, elles s’étaient multipliées. Les anciens évoquent d’ailleurs la répression féroce qui s’en suivit lors de la victoire des fascistes de Franco. Un puissant propriétaire terrien – le duc del Infantado? – fit exécuter 350 journaliers à Palma del Rio, le village voisin de Somonte et la plupart des terres qui jouxtent la finca appartiennent aux descendants de cet homme…

« Notre philosophie peut se résumer de la façon suivante : la terre, comme l’air et l’eau, est un don de la nature que personne ne peut s’approprier pour son profit individuel ou pour son enrichissement privé. La terre est un bien public, propriété du peuple, qui doit être à l’usage et à la jouissance de ceux qui y vivent et qui la travaillent. Si alors la terre n’est à personne, la propriété de la terre est un vol. C’est pour cela que nous demandons l’expropriation sans indemnisation… » […] « Cette action devrait marquer le début de la révolution agraire qui, en cette période de chômage, de pénurie et d’escroquerie néolibérale, nous manque tant. Aujourd’hui toute alternative pour survivre avec dignité doit passer par la lutte pour la terre, l’agriculture paysanne et la souveraineté alimentaire. »

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Et l’aventure continue encore aujourd’hui, en ce matin hivernal, une trentaine de personnes se pressent autour d’un brasero, installé devant la petite cuisine de la « finca ». Deux hommes réparent un vieux tracteur Fiat sur lequel est fiché un drapeau andalou portant le sigle SOC-SAT. Quand le tracteur finit par démarrer, des responsables du lieu répartissent les tâches entre les occupants et les visiteurs solidaires, selon les décisions prises la veille au soir en assemblée populaire. Un groupe ira désherber le champ d’oignons dont les plants viennent d’être mis en terre. Un autre ramassera les piments, les Piquillo, la variété locale, rouge sang, qui seront ensuite mis à sécher en grappes. Le troisième groupe préparera le repas collectif de la mi-journée.

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Bien entendu, les chiens de garde du capital, en l’occurrence ici, la tristement célèbre Guardia civil héritée du franquisme, viennent régulièrement relever les numéros des plaques d’immatriculation des voitures stationnées sur le parking de la finca sous les quolibets discrets des travailleurs blasés, mais ils ne descendent jamais de leur véhicule, ils notent et repartent. Ils y a aussi quelques plaintes contre certains camarades occupants mais sans grande influence sur la vie quotidienne.

A côté de tout ça, il a fallu rénover les habitations afin de pouvoir loger tous les résidents. Un électricien de Fuente Carreteros et un plombier de Palma del Rio se sont proposés comme volontaires. Toutes les décisions sont prises dans des assemblées générales quotidiennes et des commissions ont été établies pour s’occuper de la logistique, des relations avec les médias, du nettoyage, des repas, du travail horticole…

La finca Somonte se trouve à 50 km de Marinaleda, où la municipalité communiste a créé des conserveries et des ateliers qui pourraient transformer les produits de Somonte. Selon le SOC, la partie irrigable pourrait, dans une première étape, fournir du travail à au moins 50 personnes. La ferme pourrait à moyen terme, grâce à la culture sociale de tout le domaine, faire vivre beaucoup plus de travailleurs. Les occupants disent qu’ils ne veulent pas créer une coopérative de salariés, mais une « coopérative de résistance » assurant la survie et un havre de vie pour de nombreuses personnes frappées par la crise.

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« L’objectif, c’est de faire travailler et vivre ici quarante familles. Dès que nous aurons réglé le problème de l’irrigation, ce sera possible. » […] « La terre est bonne ici, pour les asperges, et l’avantage, c’est qu’on peut les vendre assez cher, ensuite, on pourra transformer les produits de Somonte à Marinaleda, où ils ont tous les outils nécessaires. Depuis que nous sommes ici, les oiseaux sont revenus et la vie aussi. L’homme appartient à la terre. Nous devons la respecter et veiller sur elle. C’est pour cela que nous allons faire ici de l’agriculture biologique paysanne. »

Une gestion entièrement biologique

Pour développer une agriculture en rupture avec le modèle dominant, nos occupant font appel à leur sensibilité et à leur mémoire, ravivée par leurs parents ou leurs grands-parents. Les premiers pieds de tomates plantés à Somonte proviennent de semences très anciennes apportées par le père – 84 ans – d’une occupante. « Dès que nous avons occupé Somonte, beaucoup de personnes âgées sont venues nous apporter des semences de piments, d’oignons, de laitues… Toutes les semences traditionnelles qu’elles avaient héritées de leurs parents et qu’elle avaient conservées et protégées précieusement année après année. » La finca a également reçu des graines bio du réseau andalou Semences et de la coopérative française Longo Maï. Somonte sera donc libre de semences transgéniques et de pesticides. « Nous sommes fatigués de voir ceux qui spéculent avec la terre spéculer aussi avec les produits chimiques, avec les semences et avec l’eau. Il va être difficile de mettre les 400 hectares en agriculture biologique mais nous allons le faire! »

Des milliers de familles de la région à nourrir

Petit à petit, avec le soutien d’ingénieurs agronomes, des anciens, d’organisations locales et de réseaux de solidarité internationaux, le projet agricole de Somonte prend corps. Trois hectares de légumes ont déjà été mis en culture pour l’autonomie des occupants, la vente sur les marchés locaux ou dans une coopérative de consommateurs de Cordoue. Plusieurs dizaines d’hectares vont être consacrés à des cultures maraîchères. Quarante hectares seront réservés à de grandes cultures en rotation avec notamment du blé biologique. Les occupants de Somonte envisagent de planter près de 1 500 arbres de variétés locales, de développer des vergers d’abricotiers, de cerisiers, d’amandiers, de créer une oliveraie, d’entretenir des haies.

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En décembre 2012, près de 700 arbres sont plantés le long du domaine. Une eau saine sera récupérée grâce à des retenues, des puits et à une protection des petits cours d’eau existants. Les occupants veulent réunir rapidement un troupeau d’au moins 300 brebis. Une grande partie de la production agricole de la finca sera transformée sur place dans des ateliers. Le projet agro-écologique et social de Somonte, organisé sous forme de coopérative de travailleurs, pourra donner du travail à plusieurs centaines de personnes et permettre à des milliers de familles de la région de se nourrir.

La situation de Somonte est suspendue à la situation politique en Andalousie. Le parlement autonome élu début 2012 est majoritairement à gauche. Cela n’a pas empêché le Parti socialiste de faire expulser les occupants de Somonte, le 26 avril 2012, le jour même où il signait un accord avec la Gauche Unie. Le 27 avril au matin, la finca était de nouveau occupée.

« S’ils nous expulsent 20 fois, nous occuperons 21 fois! Nous n’avons pas le choix. Le gouvernement ne sait pas comment réagir. Et nous, pendant ce temps, nous montrons qu’une autre voie est possible. Nous disons qu’il faut occuper les terres pour avoir un travail et pour vivre. Mais il faut aussi occuper les logements pour donner un toit aux familles. Et il faut occuper les banques pour dénoncer les aides financières que nos gouvernements leur apportent tout en faisant payer les plus pauvres. Il faut occuper! Voilà la solution. » […] « Les moyens de production doivent être au service du peuple. Pour cultiver sainement, nous n’avons pas besoin d’un patron qui nous exploite et nous vole. Nous voulons décider nous-mêmes de notre avenir. »

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 En 2013: Aucune menace d’expulsion n’a été formulée depuis, les négociations sont au point mort. Jusqu’à aujourd’hui, ni la junta andalouse, ni Mariano Rajoy, le premier ministre espagnol, du Parti populaire (Partido popular, PP, droite), n’ont sévèrement menacé les journaliers. Souhaitons-leur un long et franc succès, et que leur exemple fasse tache d’huile à travers l’Europe. ¡No Pasarán!

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– Vous pouvez les soutenir  et les encourager à l’adresse  somontepalpueblo@gmail.com

En prime, un suberbe reportage photo sur ReelNews

L’aventure continue en 2015… El reportaje de BTV sobre Somonte, el documental

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(*) – duchesse d’Albe: 86 ans, possède 30.000 hectares de terres, richesse estimée 3,5 milliards d’euro, cinq fois duchesse, dix-huit fois marquise, vingt fois comtesse, vicomtesse, comtesse-duchesse et connétable, et quatorze fois Grand d’Espagne, franquiste, fasciste, défigurée par l’abus de chirurgie esthétique…

(**) – Syndicat andalou d’ouvriers agricoles (Sindicato de Obreros del Campo, SOC), qui mène, avec le mouvement Izquierda Unida, l’occupation de Somonte, depuis le 4 mars 2012. Créé en 1976, il renoue avec la vieille tradition des occupations massives de terres. Jusqu’à la Seconde République espagnole (1931-1939), en Andalousie et dans tout le sud de l’Espagne, les terres agricoles (les latifundios) appartenaient à une aristocratie de propriétaires fonciers. Face aux mauvaises conditions de travail, régulièrement, les paysans ont occupé ces terres, en signe de protestation. Parfois, les occupations ont débouché sur de grands mouvements de révolte. A l’image des luttes des années 70 menées à Marinaleda, une petite ville, communiste depuis 1979, dirigée par le Collectif unitaire des travailleurs (Colectivo de unidad de los trabajadores, CUT), et située à une cinquantaine de kilomètres de Somonte. Marinaleda, qui ne connaît pas le chômage, est un modèle. Et son maire, Juan Manuel Sanchez Gordillo, un nouveau Che local. Le SOC est sans doute le seul syndicat européen à avoir officiellement réclamé une réforme agraire (En Andalousie, 60% des terres appartiennent à 2% de nantis). A l’époque, la répression avait été très forte et des centaines de journaliers se sont trouvés inculpés aux tribunaux. Le SOC-SAT réunit des ouvriers agricoles de tous les horizons et organise régulièrement des grèves pour défendre leurs droits. Il dénonce aussi les injustices sociales, en organisant dans des supermarchés des opérations de récupération (reprises individuelles) de produits alimentaires de base, distribués ensuite à des cantines de quartiers pauvres.

Tous au Larzac!

Publié: 8 février 2013 par Page de suie dans Coups de coeur
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Nous étions dans le sud-ouest entrain de contempler hilares notre « table de choure », il faisait 4-5°, des courants d’air comme des entre les oreilles d’un flic et le poêle à bois n’était prévu que pour le lendemain  🙂

Quand l’un d’entre nous lança: « si on se matait Tous au Larzac? Je l’ai sur le portable. »

Et bien je vous assure que regarder « Tous au Larzac » en grelottant, en grignotant des toasts au foie gras (je sais, c’est pas bien le foie gras… mais dans le sud-ouest c’est tentant! Hé puis on l’a piqué, na!), des saucissons du pays et avec quelques ééénormes pétards, c’est géant! Je vous le conseille, à essayer au moins une fois.

Voici le lien pour le regarder en streaming (ou le télécharger) sur Filmonde.com: TOUS AU LARZAC

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L’histoire d’un combat victorieux: Marizette, Christiane, Pierre, Léon, José… sont quelques uns des acteurs, drôles et émouvants, d’une incroyable lutte, celle des paysans du Larzac contre l’Etat, affrontement du faible contre le fort, qui les a unis dans un combat sans merci pour sauver leurs terres. Un combat déterminé et joyeux, mais parfois aussi éprouvant et périlleux. Tout commence en 1971, lorsque le gouvernement, par la voix de son ministre de la Défense Michel Debré, déclare que le camp militaire du Larzac doit s’étendre. Radicale, la colère se répand comme une trainée de poudre, les paysans se mobilisent et signent un serment : jamais ils ne cèderont leurs terres. Dans le face à face quotidien avec l’armée et les forces de l’ordre, ils déploieront des trésors d’imagination pour faire entendre leur voix. Bientôt des centaines de comités Larzac naitront dans toute la France… Dix ans de résistance, d’intelligence collective et de solidarité inébranlable, qui les porteront vers la victoire.

« Vous ne le pouvez pas ? Nous, nous le pouvons ! » Avec ce slogan, les ouvriers d’une entreprise grecque organisent la production après que 98 % des travailleurs aient voté en assemblée générale en faveur de l’autogestion de l’usine.

Viomichaniki Metaleftiki (Βιομηχανική Μεταλλευτική) était une entreprise prospère spécialisée dans la production de matériaux pour le bâtiment. Sa maison-mêre en difficulté a pressé sa filiale au point qu’elle ne paye plus les salaires depuis mai 2011. Les salariés de cette entreprise souhaitent redémarrer la production en autogestion.

La direction de Viomijanikí Metaleftikí, entreprise de fabrication de carreaux de faïence et de matériaux de construction a abandonné son usine de Thessalonique et ses 70 travailleurs depuis mai 2011. En réponse à cette situation, les travailleurs de l’usine réclament le versement de leur dû et refusent les licenciements, ils sont en arrêt de travail depuis septembre 2011. Après l’abandon de l’usine de l’entreprise par sa direction, l’assemblée des travailleurs a voté en faveur de l’autogestion de l’usine et est en train de se préparer à l’assumer.

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Le syndicat de l’entreprise Viomijanikí Metaleftikí a organisé avec les travailleurs une occupation permanente de l’usine par rotation afin d’empêcher l’enlèvement des machines par la direction ou le vol de celles-ci. La proposition du syndicat pour résoudre cette situation au point mort, puisque la direction a déclaré que l’usine ne va pas ré-ouvrir pour manque de fonds, est d’appliquer un système d’autogestion. Cette proposition a été votée par 98 % des travailleurs en assemblée générale. Concrètement, ils demandent que l’usine passe aux mains des ouvriers et la démission de tous les membres de la direction, de même que les employés qui ont collaborés avec l’équipe dirigeante, sans rien réclamer à la future autogestion ouvrière.

Les travailleurs appellent tous les syndicats, organisations, associations et travailleurs à se solidariser avec la lutte des ouvriers pour l’autogestion de l’usine et de les aider activement financièrement et politiquement.

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Le communiqué de presse après leur Assemblée Générale du 11 juillet 2012 :

« La direction de Viomichaniki Metaleftiki, une filiale de Filkeram-Johnson, a abandonné l’usine et ses travailleurs depuis mai 2011. En réponse, les travailleurs de l’usine ont cessé le travail depuis septembre 2011. Le syndicat de l’entreprise a organisé une équipe de 40 ouvriers, ayant pour mission d’empêcher l’enlèvement des machines par la direction ou le vol de celles-ci. L’ensemble de travailleurs participe à l’Assemblée Générale.

La proposition du syndicat afin de briser le statut quo actuel (alors que la direction a clairement déclaré que l’usine ne redémarrerait pas compte tenu de l’absence de fonds) est que l’usine passe sous contrôle direct des travailleurs. Cette proposition a été adoptée par 98 % des participants à l’Assemblée générale. Plus précisément, ils ont demandé que l’usine soit transférée aux travailleurs et que tous les membres de la direction et les travailleurs participant au Conseil d’administration démissionnent sans aucune exigence vis-à-vis de la future administration ouvrière.

En ce qui concerne le capital initial, qui est indispensable pour le fonctionnement de l’usine, la proposition des travailleurs est que l’Organisme national de l’emploi (le Pôle Emploi grec) leur verse par avance les allocations auxquelles ils auraient droit en tant que repreneurs d’entreprise.

Enfin, les travailleurs de Vio.Met. exigent l’introduction dans la législation d’un statut légal régissant les entreprises coopératives, afin que leur initiative (ainsi que toute initiative semblable future) puisse disposer d’un cadre de couverture légale.

Nous, travailleurs en lutte, en dehors de l’évidente valeur que nous voyons d’être dans la lutte et les demandes exprimées par tous les travailleurs, reconnaissons également une valeur additionnelle qui se résume parfaitement dans la proposition d’autogestion. Nous pensons que l’occupation et la reprise d’activité des entreprises impulsée par les travailleurs est l’unique proposition alternative réaliste pour lutter contre l’exploitation croissante de la classe ouvrière. L’auto-organisation des usines qui ferment est l’unique proposition qui a le pouvoir de mobiliser la classe ouvrière, qui vivant sous la menace constante du chômage, ne voit plus aucun moyen de résister.

Nous savons que les difficultés auxquelles nous sommes confrontées dans la lutte pour l’autogestion de l’usine sont nombreuses, que l’Etat et le Capital s’y opposeront de toutes leurs forces dans la mesure où une victoire pourrait créer un précédent et un exemple pour n’importe quelle autre lutte dans le pays. Cependant, la question de savoir dans quelles mains se retrouve la production, se transforme aujourd’hui en une question de vie ou de mort pour une classe ouvrière qui est poussée vers le dénuement. Pour cette raison, les luttes des travailleurs qui s’orientent dans cette direction, de même que les forces solidaires, doivent se préparer à affronter l’Etat et l’employeur pour réaliser l’occupation des moyens de production et la gestion ouvrière.

Nous lançons un appel à tous les syndicats, les organisations et les travailleurs pour que s’exprime la solidarité avec la lutte des ouvriers de Viomijanikí Metaleftikí et entreprendre un soutien actif aux travailleurs à la fois financièrement et politiquement. »

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4 février 2013 – dernières nouvelles:
L’usine VIO.ME. ouvre et est autogérée par les ouvriers!
Le syndicat des travailleurs VIO.ME. Après une longue lutte dans les actions de soutien et de solidarité du mouvement annonce l’ouverture de l’usine.  Les employés de VIO.ME. prennent en  main la production et leur propre vie sans patrons. Avec l’auto-organisation, l’autogestion et des procédures de travail en démocratie directe, la solidarité concrète de la société fondé sur l’espoir qu’un nouveau monde est possible. Jeudi, 7 Février à 13.00 au Centre de Travail de Thessalonique, le Labor Association of Industrial and Mining Initiative Thessalonique Solidarité, et les travailleurs VIO.ME., vous invitent à une conférence de presse , où ils présenteront leurs projets directement au démarage de l’usine, et tout ce que le plan d’action de solidarité pour la collecte de fonds à l’appui de cette nouvelle entreprise qui ouvre la porte à une société sans patrons. (Sorry pour la traduction…)
Tuesday 12/2, Everyone at the factory!

Leur blog : http://biom-metal.blogspot.gr/

Source : Association pour l'autogestion