Articles Tagués ‘Explulsion’

Mercredi 24 septembre au Caracole-Neur, lieu occupé à Namur.

Après l’épisode des fachos de Nation qui boutent le feu à leur porte, il y de ça quelques mois, la joyeuse bande de loustics qui squatte le Caracole a encore eu un réveil en fanfare des plus ubuesque mercredi dernier. Voici reproduit leur résumé de la journée de festivité offerte par ORES et les cowboys des « Delta » (parait qu’y ont changé de nom ces crétins aux FN303)

Ce matin, deux travailleurs d’ORES sont venus toquer à la porte du Caracole. Ils voulaient « voir » le compteur. Les occupants n’ont pas voulu leur ouvrir la porte. Suite à cela ils nous ont menacés de venir couper l’électricité, mais ils ont été vite refroidis par un déluge d’eau.

Ils ont ensuite appelé les pompiers qui eux même ont appelé la police.

Et là arrivèrent 1 combi, puis 2, puis 3, puis le Groupe.Intervention.Spéciale (aussi appelé Delta à Namur)…

Ces sales flics ont ensuite bloqué la circulation de la chaussée de Louvain (Un des plus gros axes de Namur, permettant notamment de rejoindre l’autoroute vers Bruxelles ), tenté de repousser les nombreux badauds sans succès, puis ont lancé l’assaut. Ils ont également arrêté des gens venus en soutien.

5 bolosses armés de flash ball (2 FN303) et d’un bélier ont alors commencé à défoncer la porte. Ils en sont venus rapidement à bout puis ont sorti et arrêté d’abord les occupants qui étaient restés dans la maison puis les 2 qui étaient monté sur le toit.

Les occupants et leurs soutiens sont resté en garde-à-vue pendant quelques heures et sont convoqué au commissariat de Namur en octobre.

Maintenant le Caracole est de nouveau occupé !

Caracole neur  dans le cul

Une jubilation qui fait plaisir à voir! Ce qui reste de la défunte porte d’entrée…

– Contrairement a ce qu’une certaine presse poubelle prétend, il ne s’agissait pas de « conduite dangereuse » mais uniquement de venir leur couper l’électricité..! Et l’expulsion s’est faite AVEC violence, mais c’est uniquement des pandores qu’elle émanait!!!

Mensonges ! La seule vraie conduite dangereuse dont parle les journaux c’est notre refus de vivre dans un monde où le droit de propriété contraint des gens à la rue et permet à d’autres de se balader armée pour faire respecter la loi des propriétaires.
Une vingtaine de flics, le Groupe d’Intervention Spéciale, la chaussée bloquée, les pompiers, une ambulance.. puis des heures de garde à vue avec prises d’empreintes (sous faux prétexte que c’est du judiciaire)… Tout ça pour nous couper l’électricité. Merci la criminalisation, merci l’état policier.

Qu’est ce que ça va être à l’expulsion ?

– On ne publiera pas ces articles puant de parti-pris et d’incompétence journalistique. Par contre en voici trois qui n’ont pas l’air mal du tout.

Le premier est presque bon… Expulsés de leur squat pour raisons de sécurité

Et cinq jours plus tard elle s’est renseignée à la source… Mode de vie « révolutionnaire »

De mieux en mieux… Rencontre avec les squatteurs de Namur: «Sortir du spectacle et commencer à agir» 

La journaliste s’appelle Aurélie Moreau… chapeau Aurélie, ça nous change des vendus habituels!  🙂

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Voici les photos de l’intervention…  « non-violente et justifiée »!

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Vidéo amateur de l’assaut…

Hé ben, dis donc… j’ose à peine imaginer ce qu’ils considèrent comme une intervention violente!

En tout cas, on leur souhaite encore de nombreux matins paisibles au Caracole…
et une porte blindée pour la prochaine fois 🙂

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Et pour rester positif, voici leur potager et le magasin gratuit

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http://caracole.noblogs.org/

La machine a expulser s’emballe

Publié: 20 mars 2014 par Page de suie dans Articles
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Institut du Sacré-Cœur à Vielsalm
Institut Saint-Roch à Marche-en-Famenne
Institut du Sacré-Cœur de Barvaux-sur-Ourthe

Qu’ont-ils en commun? Dans chacun de ces établissements scolaires, notre tristement célèbre Maggie De Block, veut expulser des élèves parfaitement intégrés et leurs familles. Les renvoyer, tout comme elle le fit avec Aref vers les persécutions, la misère, l’analphabétisme… et peut-être vers l’incarcération ou la mort..! Des dizaines de familles, d’élèves, de professeurs, de voisins, d’amis se sont mobilisés. Ils se démènent pour tenter d’infléchir cette garce, qui ne sait que répondre froidement : « De wet is de wet! »

On dit toujours qu’en cas d’enlèvement, il faut appeler les victimes par leur prénom, pour les « humaniser » aux yeux du psychopathe qui les menace… Donc, Maggie, voici les enfants que tu veux expulser:

  • Hadeel Eldhomh, yéménite, vit en Belgique depuis sa troisième maternelle (près de 10 ans !). Son père, suite à des protestations, risque la mort dès son arrivée sur le territoire. Hadeel serait quant à elle mariée peu de temps après son retour… Au Yémen, ce sont les grands-parents qui prennent les décisions pour toute la famille : elle sait donc qu’elle n’échappera pas au mariage ! Pouvons-nous vraiment enlever tout espoir de vie heureuse à cette jeune fille de 13 ans en la renvoyant vers un mariage certain, vers une vie de femme soumise à un homme qui lui aura été imposé ? Est-ce là les valeurs que veut défendre notre pays ? Les conséquences de ce mariage forcé seraient catastrophiques et en parfait désaccord avec les règles morales de notre pays. Cet avenir probable nous inquiète tout particulièrement. Notre inquiétude est d’autant plus vive que c’est une élève brillante, parfaitement intégrée, qui maîtrise parfaitement le français, et qui fait l’unanimité au sein du corps professoral et des élèves. Elle est d’ailleurs promue à un parcours prometteur si elle peut poursuivre sa scolarité dans notre pays. Elle rêve de devenir médecin.
  • Ruzanna Yedigaryan, arménienne, dans le pays depuis 4 ans, a toujours vécu dans des centres. Elle craint de rentrer en Arménie. Outre les nombreuses amitiés nouées et les activités auxquelles elle prend part, elle construit chaque jour son avenir dans notre établissement scolaire. Son intégration passe également par une volonté permanente d’être traitée à l’égal des autres dans ses apprentissages. Son caractère combatif la pousse à se dépasser et à produire un travail de qualité en dépit des obstacles de la langue. L’une de ses plus grandes craintes est d’ailleurs de ne pas pouvoir mener ses études à terme. Très appréciée de ses camarades de classe, son possible départ est un choc pour chacun. Il nous a de plus été rapporté qu’un retour dans son pays d’origine pourrait constituer un grand danger pour son père. Nous éprouvons dès lors de vives inquiétudes. « Si nous retournons à Erevan, mes parents seront jetés en prison et nous serons seuls sans famille pour nous protéger« , redoute Ruzanna.
  • Besiana et Albina Rustemi, également dans le pays depuis 4 ans, sont nées en Allemagne. Elles proviennent de Serbie. Leurs parents, albanais, ont fait l’objet de persécutions liées à la minorité ethnique à laquelle ils appartiennent. Besiana a vraiment très peur de retourner au pays.
  • Maryam Oganyan : 19 ans, émigrée russe qui réside en Belgique depuis 4 ans et quatre mois. Sa famille a rencontré des problèmes avec la mafia russe. Son père tenait un commerce dans une petite ville à 250km au sud de Moscou. Il s’avère qu’une employée de l’établissement vendait de la drogue, sans que sa famille ne le sache. Elle a été tuée par la mafia, dans le magasin de son père. Les criminels ont mis le feu au magasin et réclamaient de l’argent. Sa famille et elle-même ont fuit pour sauver leur vie. C’est une fille qui en veut : elle se lève tous les jours à 5h du matin pour venir à l’Institut Saint-Roch de Marche-en-Famenne, école dans laquelle elle est inscrite depuis 3 ans. Si elle retourne en Russie, elle sera en danger de mort…
  • Isa, Zharadat et Abubakar Konkurkhanov : 15, 14 et 13 ans, émigrés de Tchétchénie. Ils résident au centre de Melreux depuis le 15 mars 2012. Trois enfants qui ont perdu leur père en Tchétchénie, tué sur place. Ils ont fuit ce pays pour échapper à la violence. Isa est un élève qui a intégré une 3pMeca début septembre après avoir appris le français sur très peu de temps. Il se débrouille très bien, il s’accroche pour réussir ses cours, il est très sociable et a beaucoup d’amis dans l’école. Zharadat et Abubakar sont en classe DASPA. En septembre 2014, ils doivent intégrer une 1ère différenciée. Ces 2 élèves sont très motivés et apprennent très vite. Ils sont toujours joyeux, ils apportent beaucoup de bonheur en classe. Si ils retournent en Tchétchénie, ils seront en danger de mort…
  • Ermal Kastrati : 18 ans, Kosovar, il vit en Belgique depuis 18 mois. Ermal vit chez un oncle avec sa mère qui souffre d’un cancer. Ils ont tout perdu là-bas. Son père est arrivé sur notre territoire cinq mois plus tard. Ermal et sa mère ont reçu un avis d’expulsion mais pas son père. Ce sont deux dossiers différents.Cet élève a intégré une 4pMeca en septembre. Il est très volontaire. Il est inscrit au club de football de Marche-en-Famenne, est toujours là pour donner un coup de main. Il a énormément d’amis à l’école qui ne veulent pas le voir partir. S’il retourne au Kosovo, il ne sait pas s’il pourra reprendre des études. Il veut se construire un avenir, trouver du travail, avoir une vie de famille normale.
  • Hasmik (15 ans), Nelli (13 ans), Narek (9 ans) et Karina Stepanyan (9 mois). La famille a fui l’Arménie en 2010 car la situation politique et économique du pays n’était pas stable. Trois des enfants sont scolarisés dans la commune de Durbuy, à l’ISC et à l’école communale d’Izier. Ils parlent parfaitement le français et sont très bien intégrés. Il y a quelques jours, le renouvellement de leur permis de séjour vient de leur être refusé. Ils sont renvoyés dans un pays où leur avenir reste incertain. Nous, enseignants, parents, amis ne pouvons accepter cette situation.

Les citoyens lambdas ouvrent enfin les yeux sur l’inhumaine politique d’expulsion de Maggie De Block, et dans ces trois cas… pas un activiste, pas un seul « gauchiss »..! Ce sont des citoyens ordinaires Maggie, tu ne peux plus dire dans les médias que ce sont des activistes qui fomentent ces actions, qui font monter la mayonnaise. Vas-tu les envoyer à la mort comme tu l’as fait avec Aref, assassiné dès son retour forcé en Afghanistan?

expulsion marche en famenne

Élèves et professeurs se mobilisent à St. Roch (Marche-en-Famenne)

Barvaux contre les expulsions

Institut Sacré-Cœur, école communale, école d’Izier en « front commun » contre les expulsions à Barvaux

Voici divers articles qui évoquent le sujet:

Durbuy. Contre l’expulsion des Stepanyan – tv-Lux

Toute une école se mobilise contre l’expulsion de ses élèves – dh.be

Une chaîne humaine contre l’expulsion d’une famille – 7sur7.be

Barvaux: les Stepanyan soutenus par 600 élèves (+ photos) – lameuse.be

Vielsalm: Ruzanna et sa famille, qui ont fui l’Arménie en 2008, sont dans l’angoisse d’être expulsés – laprovince.be

Les trois pétitions contre ces expulsions:

Institut du Sacré-Cœur de Vielsalm

Institut du Sacré-Cœur de Barvaux

Institut Saint-Roch de Marche-en-Famenne

En taule les squateurs! Au pilori les pauvres!

Publié: 4 décembre 2013 par Page de suie dans Articles
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Cachez-moi cette misère que je ne saurais voir..!

Décidément, cette Belgique pue!

J’ai souvent l’impression d’assister à une guerre en lisant les médias… Une véritable guerre sociale, comme dans les romans d’anticipation. Où une classe de nantis fait tout ce qu’elle peut pour détruire, brimer, contenir, repousser, ostraciser ces « moins-que-rien », ces « pauvres » qui polluent LEUR vision de l’espace de vie. Le but? L’annihilation de la pauvreté..? NON! L’annihilation des pauvres! Leur disparition du territoire urbain. A quand les bidonvilles militaro-ghettoïsés à la périphérie des grandes villes?

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Déjà en juin des députés de l’ Open VLD tentaient de criminaliser le squattage, et voila maintenant la « socialiste » flamande Karin Temmerman qui en remet une couche bien épaisse avec une nouvelle proposition de loi, suant bien sa haine de tout ce qui est alternatif, de ces parasites incontrôlables qui osent toucher à la PROPRIÉTÉ, la sacro-sainte propriété, pilier central de son monde, de sa classe! En voici un extrait:

Concrètement, la présente proposition de loi prévoit l’insertion d’un nouvel article 439/1 dans le Code pénal. Lorsqu’une personne ne possédant ni droit ni titre s’introduit ou séjourne dans une maison, un appartement, une chambre ou un logement utilisé légitimement, ou leurs dépendances, ou l’occupe ou l’utilise, on pourra intervenir sur le plan pénal. De plus, le fait de continuer à séjourner illicitement dans ces lieux après que l’ayant droit a demandé de quitter immédiatement l’immeuble est également érigé en infraction. »

« Art. 439/1. Sera puni d’un emprisonnement d’un mois à deux ans et d’une amende de vingt-six euros à trois cents euros ou d’une de ces peines seulement, celui qui, soit sans autorisation de l’autorité, soit sans autorisation de l’ayant droit et hors les cas où la loi permet d’entrer dans le domicile, se sera introduit dans une maison, un appartement, une chambre ou un logement, ou leurs dépendances, dont autrui à l’usage légitime, l’occupera, l’utilisera ou y séjournera de quelque façon que ce soit, sans droit ni titre.

Sera puni d’un emprisonnement d’un mois à cinq ans et d’une amende de vingt-six euros à mille euros ou d’une de ces peines seulement, celui qui aura commis l’infraction visée à l’alinéa 1er et ne quittera pas immédiatement les lieux à la première demande de l’autorité compétente ou de l’ayant droit. »

On assiste clairement à une surenchère là… Mathias De Clercq et Herman De Croo (Open VLD) proposaient de quinze jours à deux ans et une amende de vingt-six euros à trois cents euros, et maintenant la sp.a Karin Temmerman met la barre à « un mois à cinq ans » et à une amende de « vingt-six euros à mille euros »… le prochain proposera quoi? Le pal et la fosse publique, après quinze jours de pilori au parvis de St Gilles?

Décidément, nos valeureux afghans de Bruxelles font couler de l’encre ces temps-ci… Mais pas toujours dans le sens où on le voudrait, en fait, ils servent plutôt de révélateur de la situation pré-fascisante de la Belgique, mépris des lois, des droits individuels, de la plus élémentaire humanité, et mise en avant de la personnalité retors de nos raclures politiques, tel que des Turtelboom, De Block, Di Ruppo, Milquet, and co.

Cette histoire me rappelle la phrase de cette m…. de VandersmiSSen à notre camarade Pavel, qui prenait, comme à son habitude des photos, de je ne sais plus quel manif ou action, et à son affirmation du genre : « Hé, je suis de la presse, moi… », ce c… de VandersmiSSen lui répond :  » « Toi, t’es pas de la « bonne » presse..!!! »

Un photographe arrêté à deux reprises, la fin de la liberté de la presse en Belgique ?

From pressformore.com

« Ce vendredi 18 octobre, l’un de nos photographes s’est fait arrêter deux fois dans la même journée. Depuis une vingtaine de jours, dans le cadre de son actuel reportage pour “Press for more” sur la problématique des Afghans sans-papiers, il était régulièrement victime de menaces, intimidations et violences verbales de la part d’officiers de police. »

Voici son récit :

Cela fait presque deux ans que je travaille régulièrement comme photographe de presse. C’est un métier fascinant, aux multiples facettes et relativement étranger à toute routine. J’ai souvent l’occasion de couvrir les nombreuses manifestations dans la capitale, j’y côtoie entre autres des personnalités politiques, des ouvriers, des militants, des étudiants, des policiers… A force de se croiser, on se reconnaît, se serre la main, on échange quelques mots. Les rapports sont généralement courtois entre les différents corps et je n’ai que très rarement subi des pressions avant de m’intéresser au sujet des Afghans.

Des activistes ont lancé de la peinture rose et fermé à l’aide de cadenas les portes de l’Office des étrangers ce vendredi 18 octobre. ©Thibault Kruyts

Des activistes ont lancé de la peinture rose et fermé à l’aide de cadenas les portes de l’Office des étrangers ce vendredi 18 octobre. ©Thibault Kruyts

Cependant, avant-hier, au cours d’une seule journée, j’ai été arrêté deux fois par les mêmes policiers. J’ai été victime de violences physiques et psychologiques, de menaces, d’humiliations et d’intimidations. Mes droits ont été à plusieurs reprises bafoués. J’ai vu mes images être saisies, volées et supprimées par la police. Aujourd’hui, j’ai peur pour ma sécurité et celle des gens que je photographie, ainsi que pour ma liberté à exercer le métier de photographe de presse. Le porte-parole de la zone de police Bruxelles-Ixelles, M. De Coninck, était injoignable dès ma deuxième arrestation et ce malgré les nombreux appels de différentes rédactions.

Tout commence vendredi matin, lorsque je suis réveillé par le message d’un contact : « Action choc à 9 heures. Rendez-vous Gare du Nord ». En quelques minutes, le temps de prévenir l’un ou l’autre collègue et de prendre mon matériel, je suis sur la route. A deux pas des voies se situe l’Office des étrangers, tout y est encore calme à mon arrivée. En quelques instants, des ombres surgissent, cadenassent les portes et projettent de la peinture rose contre celles-ci, avant de disparaître sous les yeux ébahis des quelques badauds présents. Une équipe de TV Brussel, un citoyen-photographe et moi-même prenons alors des images de la scène. Deux minutes plus tard, cinq activistes arrivent, quatre d’entre eux s’allongent sur la chaussée tandis que le dernier, déguisé en Maggie de Block, s’enorgueillit de ces nouvelles victimes de sa politique.

De l’une des voitures bloquées sortent trois policiers en civils, interloqués. Après avoir demandé aux militants d’évacuer les lieux, alors qu’un seul portait son brassard, ils déplacent les corps inertes sur le côté de la route. J’ai photographié leur intervention dans sa totalité. L’action, comme les arrestations, se sont – selon moi – bien déroulées, l’ambiance semblait plutôt bon enfant. Cependant, des combis d’intervention arrivent en nombre dans les rues adjacentes. De loin, je remarque que l’équipe de TV Brussel se fait violemment interpeller alors qu’ils rejoignent leur voiture, idem pour le photographe-citoyen. Je vois quelques secondes après que des policiers se dirigent vers moi, accompagnés d’un agent de sécurité. J’ai reconnu le visage de plusieurs d’entre eux, ils étaient en effet venus harceler la semaine précédente les réfugiés afghans au 127, rue du Trône. Certains m’avaient ce jour-là menacé : « Toi, si on t’attrape, on va te niquer ta sale gueule, on va te démonter et détruire ton appareil photo ». Prenant peur, plus pour mon matériel que pour moi, je me mets à cavaler. L’agent de sécurité m’a rattrapé et immobilisé au milieu de la Gare du Nord, j’ai été très brutalement plaqué au sol et menotté par huit à dix agents de police selon les témoins. C’est sous bonne garde, plié en deux et tel un dangereux criminel que l’on me fait rentrer dans un combi. A cet instant, je les ai entendus dire « Tu vois, on t’avait dit qu’on te retrouverait, maintenant, tu vas le regretter ». Ils savaient que j’étais photographe de presse, ils me connaissaient. Le gradé m’avise que je suis désormais en garde à vue, mais refuse de me donner l’heure de mon arrestation (sans doute 9 h 30).

L’arrivée de manifestants afghans, accompagnés par une rédactrice Belga (avec qui je travaille comme freelance), modifie alors leurs priorités. Ils doivent rejoindre leurs collègues devant l’Office des étrangers. La rédactrice, ayant appris mon arrestation, vient trouver le commissaire pour confirmer mon identité, mon statut de photographe de presse et exiger ma libération immédiate. Après un temps certain, de nombreux coups de fil à M. De Coninck (porte-parole de la zone de police Bruxelles-Ixelles) de la part de la rédaction Belga et la pression d’officiers supérieurs m’ayant reconnu, mon statut passe de « garde à vue » à « témoin » forcé. Contre mon gré et sous de nombreuses menaces (saisie de mon matériel, entrave à une enquête, etc.), je suis emmené au commissariat de Bockstael. Un des policiers détient mon téléphone portable et mon matériel photo, je ne suis manifestement pas « libre » et mes droits sont bafoués. Ma carte mémoire me sera prise une fois sur place.

Arrestation violente du photographe freelance Thibault Kruyts par une petite dizaine de policiers, après l’action devant l’Office des étrangers. ©Maxime Van Laere

Arrestation violente du photographe freelance Thibault Kruyts par une petite dizaine de policiers, après l’action devant l’Office des étrangers. ©Maxime Van Laere

Libéré aux alentours de midi (soit deux bonnes heures après mon arrestation), je prends le métro pour rejoindre cinq militants devant le commissariat central de Bruxelles. Sur place, je discute avec eux pour avoir des informations quant au déroulement des événements auxquels je n’ai pas pu assister. Je les prends en photo pendant qu’ils scandent « Libérez nos camarades ! », une policière vient gentiment leur demander combien de temps ils comptent rester sur le trottoir en face du commissariat. Cinq minutes après, sans avertissement, ils sont très violemment arrêtés. Le commissaire lui-même vient me chercher, alors que j’étais à dix mètres de là, « Tu n’as pas compris avec ce matin ? Eh bien cette fois, tu vas comprendre et on va bien te le faire regretter », tels étaient ses mots. Aucun motif et de nouveau en arrestation administrative. Mon sac photo est immédiatement confisqué, je suis menotté, déshabillé et fouillé. Certains policiers, surpris de me revoir dans cette situation rocambolesque, ont essayé de demander à ce que je sois libéré, sans y parvenir. Je suis emmené en cellule, où je resterai durant cinq longues heures. Malgré des demandes répétées pour de l’eau ainsi qu’une gaufre, aucun d’entre nous n’a pu en avoir, mais nous avons subi les moqueries gratuites d’agents du commissariat. En sortant, j’ai pu découvrir que la majorité de mes images avait été supprimée et j’ai ressenti des douleurs lancinantes dans mon bras gauche toute la soirée.

Cette journée ubuesque marque un tournant important des rapports entre la Presse et les Forces de l’ordre. Des journalistes ont été volontairement inquiétés et j’ai été arrêté parce que je gênais certains officiers. Dans un pays démocratique, comment est-il possible d’en arriver à une telle situation ? De quel droit la Police peut-elle saisir et se servir des images d’un photo-journaliste alors qu’il n’y a aucun crime, seulement un petit délit qui s’effacera à l’aide d’un jet d’eau ? Photographes, rédacteurs, cameramen, preneurs de sons, sommes-nous encore libres d’exercer nos métiers d’Information, sans pour autant devenir involontairement des auxiliaires de police, ou nous faire arrêter pour refus de leur donner ce qu’ils veulent ? Un goût amer me reste dans la bouche. Je laisserai donc les derniers mots à Victor Hugo, ceux qu’il a prononcés le 11 septembre 1848 devant l’Assemblée :

La liberté de la presse à côté du suffrage universel, c’est la pensée de tous éclairant le gouvernement de tous. Attenter à l’une c’est attenter à l’autre. Eh bien, toutes les fois que ce grand principe sera menacé, il ne manquera pas, sur tous ces bancs, d’orateurs de tous les partis pour se lever et pour protester comme je le fais aujourd’hui. La liberté de la presse, c’est la raison de tous cherchant à guider le pouvoir dans les voies de la justice et de la vérité. Favorisez, messieurs, favorisez cette grande liberté, ne lui faites pas obstacle ; songez que le jour où, après trente années de développement intellectuel et d’initiative par la pensée, on verrait ce principe sacré, ce principe lumineux, la liberté de la presse, s’amoindrir au milieu de nous, ce serait en France, ce serait en Europe, ce serait dans la civilisation tout entière l’effet d’un flambeau qui s’éteint ! « 

Source : pressformore.com - Thibault Kruyts
« Sales gauchistes, on vous aura..! »

Le témoignage d’Isabelle Marchal :

J‘ajoute à ce TRÈS inquiétant témoignage que lors de l’expulsion des Afghans de l’église Sainte-Croix, les policiers interdisaient de prendre des photos d’eux. L’un d’entre eux m’a dit : « Quand ce sera votre tour, vous rirez moins » (NB : Je ne riais pas, je prenais des photos…). A une autre photographe – non journaliste, comme moi – , l’un d’eux a lancé : « Sales gauchistes, on vous aura », avant de conclure par « Raus! »… … (oui oui : Raus!)

Moi je veux bien ne pas faire de comparaisons avec « une certaine époque », mais ça devient difficile!

Quant au jour de la tentative d’expulsion manquée, chaussée de Charleroi, par deux fois, un jeune policier m’a interdit de photographier les policiers (à ma connaissance, ce n’est pas interdit, si c’est dans le cadre de leurs fonctions), et à la deuxième fois, j’ai du présenter ma carte d’identité, avec intimidations du genre : « Si vous publiez ces photos de mon collègue qui est par ailleurs mon supérieur (slurp), vous devrez vous en expliquer »…

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Voici la réaction de la presse mainstream via la rédaction du site lesoir.be:

Manif d’Afghans:
«La police n’a pas à exiger du matériel à des fins d’enquête»

«Les forces de l’ordre n’ont pas à exiger du matériel à des fins d’enquête», indique vendredi le secrétaire général adjoint de l’Association des Journalistes Professionnels (AJP), Jean-François Dumont, après qu’un photographe de presse eut été interpellé par la police lors d’une manifestation d’Afghans organisée vendredi matin devant l’Office des étrangers.

Selon des policiers sur place, le photographe freelance Thibault Kruyts a été interpellé comme témoin. Il aurait photographié des manifestants qui ont mis de la peinture rouge sur la porte d’entrée du bâtiment de l’Office des étrangers, situé chaussée d’Anvers à Bruxelles, entre la Gare du Nord et la station Rogier. Les policiers souhaitent identifier les auteurs de la dégradation à partir des photographies du journaliste freelance.

Même genre d’article sur RTBF.be: Confiscation du matériel d’un photographe: intimidation policière?

Voir Kaboul et mourir..!

Publié: 14 octobre 2013 par Page de suie dans Articles
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Tu as maintenant du sang sur les mains Maggie!

En Juin 2011 Aref faisait partie du groupe d’Afghans de la rue Concorde en grève de la faim pour obtenir le statut de réfugiés.

Aref est né en 1989 – il ne connaît pas la date exacte de sa naissance – dans le centre nord de l’Afghanistan à Gozar, près des frontières avec le Turkménistan, l’Ouzbékistan et le Tadjikistan. Il est d’ethnie Tadjike et parle le Dari. Issu d’une famille d’agriculteurs, il est allé à l’école durant environ 6 ans entre 7 et 13 ans. Vers la fin des années 2000, les talibans sont venus demander à son père de leur livrer son fils aîné, Aref, pour devenir un martyr. Il a refusé et Aref a été kidnappé par un groupe d’environ 10 soldats talibans et emmené dans une maison abandonnée. Face a l’ultimatum de devenir un martyr ou d’être torturé, Aref refuse de les joindre. Après avoir reçu plusieurs coups à la tête, il a eu une fracture crânienne – à ce jour, il a une cicatrice considérable au sommet du front – De plus, les soldats talibans ont coupé son gros orteil gauche en guise de représailles.

Aref foot

Le pied d’Aref, Il avait du mal à marcher correctement et souffrait beaucoup

Lorsque les talibans ont quitté le village, un groupe de villageois l’a trouvé et emmené à l’hôpital. Il y a passé 10 jours à recevoir des soins médicaux. Pendant son séjour à l’hôpital, il est devenu ami avec un homme qui s’appelle Omar qui, qui avait comme lui été victime des talibans. Il a offert à Aref une aide financière pour le faire sortir du pays et lui permettre de venir en l’Europe pour demander l’asile. Après un long voyage, il a fini en Belgique où il a été rapidement intercepté par les flics.

Après 6 mois dans le centre fermé de Vottem près de la ville belge de Liège (qu’il décrit comme « une prison », où ils n’étaient autorisés à sortir dans la cour que pendant 3 heures par jour), il a demandé l’asile et a expliqué son histoire. Malheureusement, sa demande d’asile a été rejetée. Mais où aller? Le gouvernement belge ne peut humainement renvoyer Aref vers l’Afghanistan vu la situation sur place.

Lorsqu’il a quitté le centre fermé de Vottem, la dernière chose qu’on lui a dit c’est « bonne chance » et qu’il devrait « quitter le pays ». Il a essayé de refaire une demande d’asile mais sans succès. Littéralement laissé sans le sou il n’avait pas d’autre choix que de dormir dans la rue durant une année.

En 2013, de guerre lasse, après avoir passé des semaines à dormir à la gare du Nord, il a accepté un retour « volontaire ». Aujourd’hui, Aref est mort, tué par balles à Paghman, comme il le craignait, il avait 22 ans..!

Les Talibans pourchassent ceux qui rentrent au pays, car nombreux sont les hommes qui se sont exilés parce que les Talibans voulaient les enrôler de force. Pour les Talibans, ces hommes sont des traîtres et quand ils reviennent de l’occident c’est pire. Ces Afghans occidentalisés, les Talibans préfèrent les voir morts, que vifs…

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Retourner volontairement en Afghanistan et mourir

Communiqué de presse du Collectif des Afghans – 14 oct. 2013

« Depuis des semaines, nous manifestons pour faire entendre au gouvernement que nous ne pouvons pas retourner en Afghanistan. Nous venons d’apprendre qu’Aref est mort en Afghanistan. Il est mort par balles à Paghman, il avait 22 ans.

Aref est arrivé en Belgique le 11 mars 2009. Le CGRA lui a refusé l’asile au motif que sa crainte des talibans n’était pas crédible et que sa région dans la province de Kaboul n’était pas dangereuse. Il a vainement expliqué qu’il était en danger. Il a redemandé l’asile quatre fois. Sans succès.

En 2013, il a accepté un retour volontaire, après avoir passé des semaines à dormir à la gare du Nord. Il a été tué par balles à Paghman, comme il le craignait.

L’erreur d’appréciation du CGRA et la politique de retour volontaire de Maggie De Block ont tué un homme! »

Conférence de presse :

Mardi 15 octobre à 10.30 à Rue du Trône 127 – Contact Samir 0486/913.510

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Maggie de Block impératrix

Le fascisme commence quand l’on ne pense plus et quand la procédure a pris le pas sur la pensée.

« De wet is de Wet » nous sort le guignol en chef… pas pour l’office de étrangers alors, pas pour Magie imperatrix!

On l’a vu : la loi, c’est la loi, mais pas pour ceux qui la font, puisque notre pays la bafoue régulièrement sans accorder la moindre importance à des condamnations d’instances souveraines auxquelles il a pourtant adhéré. Outre ce comportement intolérable, notre État laisse à l’arbitraire des décisions gravissimes qui ont une influence directe sur la vie d’êtres humains. En cette occurrence, une seule conclusion possible: Soit on décide que l’Afghanistan est un pays sûr, on rappelle nos soldats et on supprime la mise en garde du Ministère des Affaires étrangères, soit on accueille chez nous des gens en danger. Il y a une troisième option: on quitte les instances internationales et on se départit de leurs lois souveraines. Ou alors, on se souvient que faire de la politique, c’est se mettre au service de la société. On décide que oui, la loi, c’est la loi. Pour tout le monde. On objective tout ce qui doit l’être, on réforme tout ce qui doit l’être.

Il existe ce qu’on appelle des lois souveraines. Parmi elles, la Convention européenne des Droits de l’Homme. Et la Belgique se dit « fière » d’y avoir adhéré. Une simple recherche sur google Starpage permet de se faire une idée du gouffre qui sépare cette « fierté affichée » et la réalité; la Belgique est régulièrement condamnée par cette même Cour européenne des Droits de l’Homme et se fout royalement de ces condamnations.

Relevons par exemple:

Octobre 2013

La ministre de la Justice Annemie Turtelboom décide d’extrader Nizar Trabelsi  vers les Etats-Unis, bafouant ainsi une décision de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), datant de décembre 2011 qui ordonnait en effet la suspension provisoire de l’extradition de Nizar Trabelsi outre-Atlantique. http://www.lalibre.be/actu/international/extradition-de-trabelsi-la-belgique-se-fout-des-decisions-de-justice-et-de-l-argent-du-contribuable-524db0fd35703eef3a0dc90d

Juillet 2013

Le Comité européen des droits sociaux, l’organe quasi-judiciaire du Conseil de l’Europe, a condamné lundi l’État belge et les trois Régions pour le manque de places d’hébergement et de solutions d’accueil pour les personnes handicapées de grande dépendance. http://www.dhnet.be/actu/sante/la-belgique-viole-les-droits-des-adultes-handicapes-51f5e7353570ebbf8e01914b

12 avril 2013

La Cour européenne des droits de l’Homme a condamné la Belgique à payer 5.000 euros à un demandeur d’asile afghan. Il était resté enfermé 4 mois en raison d’une procédure en cassation alors que son avocat avait obtenu sa libération après 4 jours. http://www.lesoir.be/223982/article/actualite/belgique/2013-04-12/belgique-condamnee-payer-5000-euros-un-demandeur-d-asile

Mars 2013

Le 10 janvier 2013, la Cour européenne des droits de l’homme a rendu plusieurs arrêts par lesquels elle condamne la Belgique pour violation de certains articles de la Convention européenne des droits de l’homme au vu du sort réservé aux internés détenus dans les prisons belges. http://www.justice-en-ligne.be/article539.html

Octobre 2012

La Belgique une fois de plus condamnée par la cour européenne des droits de l’homme. C’est la 9ème fois en 10 ans, mais c’est surtout la 5ème condamnation depuis l’année dernière en matière de droits des étrangers et d’asile. Souvent la Cour reproche à la Belgique un « traitement inhumain et dégradant ». Mais c’est la première fois que la cour européenne des droits de l’homme met directement en cause le travail effectué par nos instances d’asile, en Belgique. http://www.rtbf.be/info/belgique/detail_contentieux-des-etrangers-la-belgique-une-nouvelle-fois-condamnee?id=7858373

Décembre 2011

Le 13 décembre 2011, la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a condamné pour la troisième fois la Belgique pour avoir infligé un traitement inhumain et dégradant à des enfants migrants en les détenant en centre fermé. http://www.liguedh.be/espace-presse/116-communiques-de-presse-2011/1321-condamnation-de-la-belgique-pour-traitement-inhumain-a-des-enfants-migrants–tris-repetitae

Janvier 2011

Le 21 janvier 2011, la Cour européenne des droits de l’Homme à Strasbourg a condamné la Belgique pour traitement inhumain et dégradant à l’égard d’un demandeur d’asile. http://www.cire.be/thematiques/asile-et-protection/707-la-belgique-condamnee-pour-son-application-du-reglement-de-dublin

Outre ces règles de droit qui sont constamment bafouées, il y a la question « simplement » humanitaire. Des gens sont ici depuis des années. Leurs enfants sont nés ici, scolarisés ici. Au-delà d’une certaine durée, des gens ne devraient plus être tributaires de la moindre décision.

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Edit du 15 oct.

En réponse à ces commentaires nauséabonds de « responsables » politiques, sur le fait qu’Aref avait accepté « volontairement » son retour en Afghanistan…

Le « retour volontaire » est une manière de déguiser des retours forcés : ces retours se passent en général après des mois de demandes successives qui se soldent par le refus d’accorder l’asile, pendant lesquels les réfugiés errent de hall de gares en abris de fortune, arrêtés régulièrement par la police, mis sous pression pour les inciter à retourner, épuisés de devoir survivre dans ces conditions… Aref Hassanzada avait obtenu, en juillet 2011, un statut de 6 mois, renouvelable, mais en décembre 2011, Maggie a repris la fonction de Secrétaire d’Etat à l’Asile, et ces titres de séjours n’ont pas été renouvelés. Aref, qui travaillait dans une société d’Etterbeek, n’a pu voir son contrat de travail renouvelé et a passé un an à galérer. Voilà ce qu’on appelle des « retours volontaires » …

Aref Hassanzada

Vidéo de la conférence de presse :
http://www.youtube.com/watch?v=xepPY8vDCI0&feature=youtu.be

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Edit du 16 oct.

Café serré de Thomas Gunzig sur Matin première (RTBF): Fructueuse collaboration entre Maggie De Block et les Talibans afghans… La Belgique, terre d’accueil?

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Un site pour suivre au quotidien les péripéties des 450 afghans de Bxl… Owl’s Watch.net , presse, actions, agenda, pétition et communiqués

Vous êtes illégaux, vous  n’avez aucun droit, vous n’avez rien à demander

Ils ont quitté leurs attaches à la recherche, peu importe de quoi, et après un long voyage qui peut s’avérer fatal ils trouvent l’accueil glacé et cruel de cet occident qui continue à piller au quotidien leurs pays  d’origine.

centre fermé Merksplas

Bienvenue dans l’Europe forteresse dont les barbelés tranchants vous coupent net tout espoir. Et quand quelqu’un court après son étoile, ses agents  s’empressent de le retrouver, le menotter, l’enfermer.

“Vous n’êtes rien”
Ils essaient d’injecter cette sensation au plus profond de leurs entrailles.
“Vous n’êtes rien”
Ils les entassent comme du bétail.
“Vous n’êtes rien”
Juste pour ne pas les laisser mourir ils leur balancent trois fois par jour leur ration de pain fromage. Allez, allez, au pas! au pas! Le rythme est militaire: 20 minutes de douche, 40 personnes, 4 douches: 2 minutes pour être propre, c’est fini allez, au pas! au pas! Juste pour les laisser souffrir, pas de soins médicaux.
“Vous n’êtes rien”

Caricole centre fermé 127 ter

Et  comme ils sont loin d’être rien, et refusent de se laisser faire, certains parlent, essaient d’agir, comme ils peuvent, du fond de leur cage.

Comme vendredi à Merksplas, ils étaient 40 à entamer la grève de la faim et à demander du soutien, ne pas rester dans l’isolement du centre, que le dehors s’allie à leur combat. Et cela n’a pris que 4h pour que les robokeufs débarquent et en écrasent 5 avant de les mettre au cachot.

Cela ne cassera pas leur détermination, ils sont 20 à continuer et formulent leurs revendications. Ils travaillent ensemble, font une liste  et rencontrent trois jours plus tard le directeur du centre.

Centre fermé Vottem

La seule réponse qu’on leur jette à la figure: “Vous êtes illégaux, vous  n’avez aucun droit, vous n’avez rien à demander”. Un autre encore est envoyé au cachot.

Quatre jours de grève de la faim, une répression systématique et violente, 6 personnes au cachot. Avec violence, un transfert vers un autre centre fermé.

Et tout ça dans l’indifférence totale !
Relayé depuis Getting the Voice Out
Dénoncé par le curé!

En ce moment une centaine d’Afghans occupent l’église Sainte-Croix à Ixelles, et le curé a appellé les flics et fait venir un huissier pour « dégager ces basanés »… en plus « ils sont même pas chrétiens comme moi monsieur le commissaire..! » Très chrétien comme réaction « mon père »!!! Ces religieux sont des pourris qui collaborent avec les dictatures fascistes depuis la nuit des temps. C’est la môme De Block qui doit être aux anges en ce moment…

Ce cher huissier, qui n’est « que l’exécutant… » comme il dit, ne veut pas voir sa tronche de collabo en ligne? La voilà sa sale gueule:

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Samir : Nous sommes dans un bâtiment, cachés. Nous entrés dedans et restés ce weekend, parce que les familles et les enfants ont eu très très peur à cause de ce qu’il s’est passé la semaine passée. Maintenant nous sommes à la recherche d’un endroit où ils seront d’accord pour nous loger comme ça nous continueront notre action.

RTBF : Vous avez choisi l’église Sainte Croix, en 2003 il y avait déjà des afghans, c’était le début des occupations des églises. C’est pour ça que vous êtes revenus ici?

Samir : Pour trouver une solution à notre problème dans cette église, comme en 2003. Au camp ils ne sont pas d’accord pour l’église, on doit trouver un autre endroit pour continuer notre action. Notre problème n’est pas fini parce qu’on nous a chassé de la rue du Trône, mais nous iront encore, nous n’arrêterons pas d’aller voir le Premier ministre pour savoir pourquoi il fait ça. Nous ne comprenons pas.

Pour rappel, la centaine de demandeurs d’asile afghans occupe, depuis 09h00, l’église Sainte-Croix située à proximité de la place Flagey, à Ixelles. Il s’agit d’une partie du groupe d’Afghans qui ont été expulsés vendredi dernier de leur squat de la rue du Trône, à Ixelles. La police bloque actuellement l’accès à l’église. Les Afghans qui s’y trouvent sont autorisés à quitter les lieux, mais ne pourront pas les réintégrer ensuite.

Le curé de l’église Sainte-Croix a en effet avisé les autorités communales de la présence de réfugiés afghans dans l’édifice et a demandé aux occupants de quitter les lieux pour 16h00, sous peine d’être ensuite évacués par la police. Parmi les Afghans présents se trouvent des familles avec des enfants.

Et d’autres vidéos sur le sujet avec la chaine youtube de Liberte  de circulation

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Pour rappel, voici le rapport du ministère des affaires étrangères, sur les « conseils » à ceux qui oseraient s’aventurer à Kaboul:

afghanistan safe?

J’aime le « toujours valable le 1octobre 2013 »

Voir aussi sur Collectif Alternative Libertaire Bruxelles : Réfugiés afghans, chronique de la journée du 26 septembre 2013.

Il y a quelque chose de pourri au royaume de Belgique..!

Décidément, on est pas gâté chez nous, hein… Avec cette Maggie de Block, qui ne vit que pour l’application stricte du règlement de l’office des étrangers. Aucun état d’âme, aucune trace d’humanité, rien qu’une garce froide et rigide, avec qui aucun dialogue n’est jamais possible. C’est pas de la crème qu’elles auraient du mettre sur la tarte, c’est de la merde! J’imagine que notre zombie Annemie Turtelboom doit l’apprécier…

Maggie de Block - Annemie Turtelboom - Joelle milquet

Turtelboom, de Block, Milquet… on est pas dans la merde!

Il n’y a qu’à voir la façon honteuse dont ses services traitent les afghans de Bxl ces derniers jours, refus de dialogue, fin de non-recevoir, mépris, répression sur des gosses, pour finir par des expulsions et arrestations. Et maintenant elle ose faire de l’esprit sur le cas de Navid Shariffi, un jeune Afghan de 21 ans, que la Belgique s’apprête à expulser manu militari : « Je ne suis pas une impératrice romaine » qui pourrait juger selon son bon vouloir. Mais elle se croit vraiment investie d’une sainte mission? Cette garce se prendrait-elle pour une Jeanne d’Arc moderne..? On l’imagine bien entendre LA voie : « Maggie… Maaaagie, laisse tomber ton cabinet médical et vas t-en expulser les bougnoules du royaume de Belgique… »

En tous cas, je lui laisse deviner ce que beaucoup n’hésiteraient pas à prendre comme décision la concernant… si on leur laissait un choix à la romaine!

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Voici quelques-unes de ces « trouvailles » pour faire baisser le nombres de dossiers acceptés:
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Des pays sûrs pas si sûrs

Les demandes d’asile ont chuté de 15 %. Selon la ministre, cette chute serait le résultat de ses campagnes de dissuasion à l’étranger. Elle est notamment partie en Serbie et en Albanie pour dire combien il est difficile d’obtenir l’asile chez nous. Depuis le mois d’avril, ces pays font partie d’une liste de « pays sûrs » (qui inclut aussi le Kosovo, le Cameroun, la Bosnie-Herzégovine, la Macédoine et l’Inde). Etre originaire d’un pays sûr signifie : procédure expéditive et droit de recours restreint. Mais ces pays sont-ils vraiment sûrs ? Pas au vu des statistiques du CGRA (l’autorité qui octroie le statut de réfugié en Belgique). L’Albanie et le Kosovo font partie du top 10 des pays d’origine des personnes qui ont obtenu une protection en 2012. Notamment à cause des discriminations dont souffrent les Roms de ces pays.
Maggie De Block a également entrepris de lutter contre les demandes d’asile multiples. Peu importe si une conjoncture nouvelle se présente dans le pays d’origine (coup d’État, vague de répression, guerre…). Redemander l’asile reviendrait-il à abuser de la procédure ? Enfin, sous Maggie De Block, les procédures sont passées de 13 mois en moyenne avant 2012 à une durée de 3 à 6 mois. Les réfugiés ont donc deux fois moins de temps pour rassembler les preuves nécessaires afin de prouver les persécutions subies dans le pays d’origine.

Chasse aux malades

Les personnes atteintes d’une maladie grave et qui ne peuvent pas trouver de soins adaptés dans leur pays d’origine peuvent obtenir un droit de séjour en Belgique. Ces demandes ont augmenté de 30 % en 2011. Maggie De Block soupçonne donc des abus. Du coup, elle instaure un « filtre médical ». Un cachet manque sur le certificat médical ? Celui-ci date de plus de 3 mois ? Une maladie qui n’est « manifestement » pas mortelle ? La demande est déclarée immédiatement irrecevable. En 2011, 50 % des demandes aboutissent à une régularisation. En 2012, ce chiffre chute à 7 %. Quelle est la réalité derrière ces chiffres ? Des malades atteints du sida ou de thrombose doivent quitter la Belgique au péril de leur vie. Comme cette Somalienne, séropositive, devant suivre une trithérapie : sa demande a été déclarée irrecevable, sa maladie n’étant pas suffisamment avancée pour justifier sa régularisation en Belgique.

Intérimaire ? Pas le droit de vivre avec son conjoint

Depuis 2012, si quelqu’un désire se marier avec une personne d’origine étrangère (hors UE), elle doit avoir des revenus d’au moins 1 282,14 euros nets par mois. Certains revenus comme ceux du CPAS ou des allocations familiales ne sont pas pris en considération. Elle doit également prouver la stabilité de ces revenus en apportant idéalement au moins 1 an de fiches de paie. Si la personne est un chômeur, minimexé, travailleur à temps partiel ou intérimaire, elle n’aura pas le droit de vivre légalement avec son conjoint étranger. En 2012, Maggie de Block instaure des mesures similaires pour les cohabitants.
Après les mariés et les cohabitants, Maggie De Block veut s’attaquer en 2013 à la reconnaissance de paternité. Elle soupçonne en effet une nouvelle source de fraude : des enfants de façade pour obtenir des papiers. Aimer un étranger, vouloir vivre avec lui et fonder une famille est devenu l’objet d’un contrôle total.

Empêcher l’intégration des enfants

Jusqu’à présent, un mineur ne peut pas recevoir d’ordre de quitter le territoire. Cependant, dès qu’il a 18 ans, il risque l’expulsion. Cela amène des drames. Des enfants totalement intégrés et scolarisés se retrouvent expulsables en plein milieu d’une année scolaire ou d’une formation professionnelle. Les réseaux scolaires demandent que leurs efforts d’enseignement ne soient pas vains et que ces jeunes puissent au minimum obtenir leur diplôme. Maggie De Block veut répondre à ces enseignants en voulant s’associer à d’autres pays européens pour disposer d’un programme d’expulsion des enfants de 16 et 17 ans non accompagnés par des adultes. L’Unicef, le Conseil européen, le service Droit des Jeunes, Défense des enfants international et la plateforme Mineur en exil s’y opposent fermement. La majorité des enfants expulsés par les Pays-Bas, notamment vers le Congo et l’Angola, ne sont même pas renvoyés dans leur famille mais dans des institutions d’où ils disparaissent quelques jours plus tard.

Pas d’austérité pour les expulsions

Le gouvernement prévoyait certaines améliorations dans les centres fermés. Notamment un meilleur régime des plaintes ou le fait que l’avocat et l’étranger puissent être prévenus 48 heures à l’avance avant une expulsion pour lui permettre d’introduire éventuellement un recours. Aujourd’hui, les avocats ne sont encore régulièrement informés de la tentative d’éloignement forcé de leurs clients que 2 ou 3 heures avant, voire après que celle-ci ait eu lieu. Le Sefor (l’organisme nouvellement chargé d’accompagner les personnes qui reçoivent un ordre de quitter le territoire) est même accusé d’utiliser la tromperie pour attraper les migrants. A Liège par exemple, la police a envoyé des convocations avec la mention « pour votre dossier » pour en réalité procéder à leur expulsion. Le budget des centres fermés pour étrangers est peut-être le seul qui ne souffre pas de la crise. Maggie De Block a l’intention d’y engager plus de personnel. Un nouveau centre fermé a été ouvert à Steenokkerzeel en mai 2012. Ce bâtiment est loué à la société Brussels Airport pour 1,2 million d’euros de loyer par an.

Expulser les étrangers, à tout prix

La chanteuse et percussionniste cubaine Gladys Hernandez l’a appris à ses dépens. Pour mener la politique migratoire voulue par le gouvernement, il faut être ferme, même si cela conduit à des décisions contraires au bon sens. L’artiste s’est vu refuser l’accès au territoire, le 29 août dernier, alors qu’elle s’apprêtait à participer à une tournée en Belgique avec son groupe Sonora Cubana. Et malgré le fait qu’elle disposait d’un visa en règle et de tous les documents nécessaires. Les autres membres du groupe n’avaient d’ailleurs pas rencontré de problèmes à la douane. Gladys a été enfermée trois semaines dans un centre fermé et a été rapatriée malgré l’absurdité et l’émoi que créait la décision. Il ne fallait surtout pas se montrer trop tendre.
La seule alternative à l’expulsion forcée réside dans les « maisons retour ». Dans ces maisons, la personne est accompagnée d’un coach qui aide à faire le deuil de tout projet migratoire et à réfléchir sur la réintégration dans le pays d’origine grâce à une prime de réinstallation de 250 euros. Au vu de la pression de l’expulsion forcée, les retours volontaires ont augmenté de 21 % en 2012. D’ailleurs, les fonds des « maisons retour » ont rapidement été épuisés. Il se pose donc la question de l’augmentation de son budget mais, bien que l’objectif soit de mettre les étrangers dehors, il ne faudrait pas que ça profite trop à ceux qui ne trouvent pas leur place en Belgique. En effet, la ministre soupçonne déjà des abus de retour volontaire parmi les migrants. Elle compte dès lors restreindre les conditions d’accès à ce programme.

Parwais Sangari, jeune expulsé parmi tant d’autres

Parwais Sangari, jeune Afghan de 20 ans, a été expulsé le 9 juillet 2012. Il était arrivé en Belgique quatre ans auparavant (en 2008), après l’assassinat de son père. Mineur, il s’était vite intégré. Il avait appris le néerlandais, suivait une formation professionnelle et avait trouvé une famille d’accueil. Mais il n’a pas obtenu le statut de réfugié et tous les recours étaient épuisés. La veille de son expulsion, sept soldats occidentaux (dont six américains) et 28 civils afghans étaient tués dans des attentats. L’état de guerre et d’insécurité qui sévit en Afghanistan n’a pas empêché d’expulser Parwais. Ni les protestations de ses proches et des organisations de défense des migrants qui manifestaient encore le jour de son expulsion devant le cabinet de Maggie De Block et à Brussels Airport.
Un des participants à ces manifestations confiait : « On est ici pour faire appel à Maggie de Block en dernière instance pour éviter l’extradition de Parwais Sangari. C’est quelqu’un qui est venu ici en Belgique quand il avait 17 ans. Aujourd’hui, on veut l’extrader vers l’Afghanistan et il a peur pour sa vie là-bas. » Parwais est resté quelques jours à Kaboul puis est reparti car la vie y était trop dangereuse. Aux dernières nouvelles, il aurait fui au Pakistan…

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Ceci dit, et pour fermer la gueule au cabinet de la kapo De Block et de ses sbires qui prétendent qu’il n’y a aucun problème de sécurité pour ceux qui sont expulsés en Afghanistan… Voici le rapport du ministère des affaires étrangères, sur les « conseils » aux inconscients qui oseraient s’aventurer à Kaboul:

afghanistan safe?

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Dans la presse bourgeoise:

Maggie de block – « Je ne suis pas une impératrice romaine »

Source: Belga – dimanche 29 septembre 2013

La secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration, Maggie De Block (Open Vld), a laissé entendre dimanche qu’elle n’irait pas à l’encontre de son administration dans le dossier de Navid Shariffi, un Afghan de 21 ans, que la Belgique s’apprête à expulser. « Je ne suis pas une impératrice romaine » qui pourrait juger selon son bon vouloir, a-t-elle expliqué sur le plateau de « De Zevende Dag ».

Depuis une semaine, les médias et le monde politique flamands se passionnent pour le cas de ce jeune plombier, habitant à Waregem et parfaitement intégré dans la vie locale. Ses demandes d’asile et de régularisation de son séjour en Belgique sont toutes demeurées vaines. Il devrait donc être rapatrié vers l’Afghanistan qu’il a quitté en 2008 alors qu’il était mineur.

A l’échelon local, des initiatives de soutien ont vu le jour, relayées depuis plusieurs jours au niveau national. Groen a exhorté Mme De Block à user du pouvoir discrétionnaire qui est le sien pour régulariser Navid Shariffi. Les Verts ont également lancé le débat sur le « kinderpardon »: la possibilité d’une régularisation d’étrangers arrivés en Belgique alors qu’ils étaient mineurs, qui séjournent dans le royaume depuis plus de 5 ans et dont la demande d’asile court depuis une longue période.

La N-VA s’est déclarée partisane d’un tel débat. « Comment pouvez-vous expliquer que des jeunes parfaitement intégrés, qui paient des impôts doivent quitter sur le champ le pays alors que des criminels illégaux ne sont pas éloignés », a demandé le député Theo Francken.

Le sp.a a appelé lui aussi Mme De Block à refuser l’expulsion du jeune Afghan. Le président Bruno Tobback n’est pas chaud en revanche à l’idée d’un « kinderpardon », donnant l’impression que des fautes ont été commises, et soutient plutôt la tenue d’un débat au parlement sur les critères de régularisation.

Mme De Block n’est pas non plus favorable au « kinderpardon » tel que l’entend Groen. « C’est ouvrir à nouveau toutes les portes et fenêtres. Les trafiquants d’êtres humains, qui se font payer pour amener des gens ici, vont se frotter les mains », a-t-elle prédit.

Entartage de Maggie De Block

Publié: 18 juin 2013 par Page de suie dans Coups de coeur
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No border, no nation, stop deportation!

A quand celui de la zombie Annemie ou de Vandersmissen..?!
Dire simplement… NON, PAS MOI!

L’austérité en Espagne, ils l’ont prises droit dans les dents! Sans fioritures, sans détour, froidement. Ce gouvernement de fumiers vendus à la troïka européenne – et le précédent – n’ont même pas essayé d’atténuer le choc pour la population. et les premiers qui ont reçu la claque furent ceux qui avaient cru faire une bonne affaire, profitant de conditions de crédit faciles, en acquérant – enfin – un logement. Mais depuis l’éclatement de la bulle immobilière en 2008, de nombreuses familles ne peuvent plus faire face à leurs échéances. Les expulsions se sont alors multipliées: depuis 2008, 350.000 ordres d’expulsions, visant des résidences, ainsi que des espaces commerciaux, ont été lancés par les banques, selon les chiffres officiels, dont environ la moitié ont été exécutés… En Espagne, plus de 600.000 foyers ont déjà perdu leur logement.

Les comparses habituels de la misère s’en sont donnés à cœur joie, huissiers, flics, banques, juges…

desalojos

Mais ils semblent que le vent tourne pour ces banques – premiers coupables de cette crise – et ces crapules qui vivent de la quasi faillite d’un pays.

Voici ce qu’on pouvait lire dans divers journaux la semaine dernière:

« Pompiers et serruriers ont rejoint cette semaine le mouvement social contre les expulsions de propriétaires surendettés en Espagne, une question très sensible dans l’opinion publique notamment après le suicide de plusieurs personnes qui ne pouvaient faire face à leurs dettes. Ces derniers jours, les pompiers de plusieurs régions, ainsi que l’Union des serruriers, ont refusé de répondre à des ordres de la justice qui leur demandaient d’ouvrir les portes de logements pour en expulser les occupants. « On ruinait la vie des familles et on nous transformait en bourreaux. Cela nous mettait très mal à l’aise et nous avons décidé de ne plus participer à cela », a expliqué à l’AFP David Ormaechea, le président de l’Union des serruriers. 

Mardi, dans la ville de La Corogne en Galice, dans le nord-ouest de l’Espagne, face au refus d’un serrurier, la police a fait appel aux pompiers pour ouvrir la porte de l’appartement d’une femme de 85 ans qui n’avait pas payé son loyer. Mais les pompiers, arrivés sur les lieux accompagnés de dizaines de militants anti-expulsions, ont à leur tour refusé d’ouvrir la porte et quelques-uns se sont mêlés aux manifestants. Dans la foulée des pompiers galiciens, ceux d’autres régions comme la Catalogne et Madrid ont annoncé qu’ils refusaient de participer désormais aux expulsions. « Nous portons secours aux personnes en danger. C’est une contradiction d’aider les banques qui vont jusqu’à mettre en danger la vie des personnes », a affirmé à l’AFP Antonio del Rio, représentant syndical des pompiers de Catalogne. »

Est-ce donc si difficile de dire NON? Ils suffit de se conduire en homme ou en femme digne de ce nom, en refusant tout acte incompatible avec notre conscience.