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Un cercueil de plomb pour Maggy la « Dame de fer »!

Publié: 8 avril 2013 par Page de suie dans Articles
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Un cercueil de plomb pour Maggy la « Dame de fer »! (Steph). From « Les AZA.org« 

ON S’EN SOUVIENDRA DE SON MODERNISME MEURTRIER.

RE-CRÈVE SALOPE !!!

Comme d’hab’ hélas… les crevures finissent paisiblement dans leur plumard !

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« THE BITCH IS DEAD !!! »

 

C’est avec ces mots que les habitants de bien des contrées anglaises ont célébré la mort de celle qui fit leur malheur..!

Mais on se réjouira d’apprendre qu’elle a beaucoup souffert d’une longue maladie..! Merci la faucheuse.

« Margaret Thatcher fut le premier ministre le plus diviseur et destructeur des temps modernes : chômage de masse, fermeture d’usines, des communautés détruites, voilà son héritage. Elle était une combattante et son ennemi était la classe ouvrière britannique. Ses victoires, elle les a obtenues grâce à l’aide des figures politiquement corrompues du Parti travailliste et de nombreux syndicats.

C’est à cause des politiques mises en place par elle que nous sommes aujourd’hui dans cette situation. D’autres Premiers ministres ont suivi son exemple, notamment Tony Blair. Elle a tiré les ficelles, il fut sa marionnette. Souvenez-vous qu’elle a qualifié Mandela de terroriste et qu’elle a pris le thé avec Pinochet, ce tortionnaire et assassin. Comment lui rendre hommage ? En privatisant ses obsèques. Faisons jouer la concurrence et allons au moins offrant. C’est ce qu’elle aurait fait. » (Ken Loach)

A Bristol, sept flics de merde ont pris sur la gueule – dont un blessé sérieusement – suite à une fête de rue en l’honneur de la mort de cette crevure de Thatcher..! 🙂  Et ce  fut la même liesse populaire à Brixton, London, Glasgow, Liverpool, et probablement dans toutes les villes de U.K….

Dire du mal des morts est souvent de mauvais goût. Mais dans ce cas il s’agit d’un mal nécessaire.

«Quand une figure publique est connue pour ses actes politiques… toute discussion après sa mort sera forcément politisée. La manière dont on s’en souvient ne tient pas uniquement à la sensibilité de ses proches: elle a un impact important sur la culture de ceux qui la commémorent. Autoriser que des personnes politiques importantes soient louées par des réquiems à sens unique – encouragés hypocritement par de fausses notions d’étiquettes – ce n’est pas de la politesse, c’est de la tromperie et de la propagande!»

En ce qui concerne Thatcher, elle s’est engagée dans des actes qui ont affecté des millions de personnes dans le monde, en politique extérieure, par exemple, la Dame de Fer a eu un rôle clé dans la guerre du Golfe et a publiquement encouragé la guerre en Irak en 2003; elle a également dénoncé Nelson Mandela comme étant un «terroriste», – chose que même l’actuel Premier ministre David Cameron a dû désavouer –  elle était amie avec Pinochet, Saddam Hussein ou le dictateur indonésien Suharto. Il est donc normal que les personnes qui haïssaient viscéralement cette putain de  Thatcher le fassent savoir le jour de son décès!

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Avant d’arriver en enfer, elle aura peut-être le temps d’apercevoir les spectres faméliques de dix grévistes de la faim. Dix prisonniers politiques irlandais, des républicains morts pour leur patrie au terme d’une invraisemblable épopée. Certains, tels Bobby Sands, avaient même été élus députés à la chambre des communes du Royaume-Uni pendant leur agonie.

Margaret Thatcher, au pouvoir à Londres à cette époque, a suivi la mort lente de ces irlandais sans sourciller. Elle n’aura jamais voulu faire un pas en avant, concéder la moindre parcelle sur des revendications touchant à la dignité humaine. Les prisonniers de l’IRA et de l’INLA voulaient juste un peu plus d’humanité dans leurs conditions carcérales. Certains d’entre eux auront été torturés alors qu’ils n’étaient plus que des squelettes à l’agonie. Le visage de Patsy O’Hara était couvert de fractures à sa mort, les gardiens s’étant acharnés sur son corps. En 1981, Margaret Thatcher avait quitté le monde des hommes pour devenir un monstre froid. En 2013, nous ne la regrettons pas.

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Les pancartes «The bitch is dead» («la salope est morte») fleurissent par milliers en Angleterre, en Ecosse et en Irlande…

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Les mineurs ne lui ont rien pardonné!

Cela fait 28 ans que la « Putain de fer » a écrasé la grande grève des mineurs, un des plus importants conflits sociaux qu’ait connus la Grande-Bretagne. Mais à Armthorpe, dans le Yorkshire, comme dans beaucoup d’autres villages, la rancoeur est tenace. « Bon débarras », s’exclame un ancien mineur au fond de la salle sombre du club local, où des hommes,visage buriné et mains tatouées, sont assis autour d’une bière. Le portrait de l’ex-Premier ministre, décédée lundi à 87 ans, s’étale à la Une d’un journal qui traîne sur une table. « On s’en servira comme papier toilette », lance un autre buveur, déclenchant une tempête de rires.

Des dizaines de milliers de mineurs avaient participé en 1984-1985 à cette grève, un des évènements marquants des années Thatcher. La violence des affrontements entre les grévistes et la police, qui avaient dégénéré en véritables batailles rangées, avaient stupéfié l’opinion. La locataire de Downing Street, qui voulait fermer des dizaines de puits déficitaires, s’est retrouvée engagée dans un véritable bras de fer avec Arthur Scargill, président à vie du syndicat des mineurs NUM rebaptisé « King Arthur » par ses troupes. Les grévistes, « ennemis de l’intérieur » selon Margaret Thatcher, s’étaient retrouvés dans une situation désespérée après une année sans travail. Et ils ont fini par perdre la partie: Margaret Thatcher les a acculés à la défaite en réussissant à approvisionner le pays en charbon.

Certains mineurs ont repris le chemin de la mine en pleurs. Dans ses mémoires, l’inflexible « Dame de fer » écrira: les mineurs « avaient voulu défier les lois du pays et s’opposer aux lois de l’économie. Ils ont échoué ». Cette défaite, véritable coup de massue pour le très puissant NUM, a quasiment mis fin à l’extraction souterraine du charbon au Royaume-Uni: en 1984, la Grande-Bretagne avait 170 mines en activité, qui employaient 200.000 ouvriers. Il n’en reste aujourd’hui qu’une poignée, où travaillent environ 2.000 personnes.

Armthorpe a été une des victimes de cette hécatombe industrielle. La grande roue du puits, installée le long de la route principale, est un des rares rappels de son passé minier. Les anciens mineurs gardent un souvenir amer du moment où la police anti-émeutes a encerclé leur village et des affrontements qui ont suivi. « Thatcher a détruit cet endroit », explique George Fletcher, 63 ans, ancien contremaître de la mine. « Mon père était mineur, mon grand-père aussi. Mais Thatcher n’aimait pas les ouvriers. Elle a transformé la vie de beaucoup de gens en enfer. »

Derrière lui, un jeune homme arrache une photo de la « Dame de fer » d’un journal et la serre rageusement dans ses poings serrés. Les mineurs sont fiers que le village soit resté si soudé pendant le conflit, développant une entraide à l’opposé de la vision individualiste de la Grande-Bretagne défendue par « Mrs T ». Le boulanger, se souviennent-ils avec gratitude, s’est notamment ruiné en servant les mineurs à crédit. Mais aujourd’hui, l’humeur est sombre. Les ex-mineurs disent qu’il n’y a plus de travail depuis la fermeture de la mine en 1996.

« Les jeunes, ils n’ont rien à faire », explique George Kennedy, 55 ans, qui a travaillé dans la mine pendant 20 ans avant de perdre son emploi et qui souffre de problèmes respiratoires. La fermeture des puits a « détruit le village », renchérit le gérant du club, Geoff Smith. « C’est elle qui est responsable de tous les problèmes qu’on a eus depuis, la drogue, les bagarres », assure-t-il. Il s’attend d’ailleurs à ce que les mineurs organisent une fête le jour des funérailles de Margaret Thatcher, mercredi prochain. « S’ils en font une, je trinquerai avec eux », promet-il. « Et si son corps est incinéré et qu’il n’y pas de charbon pour la crémation », « désolé, mais ce sera sa faute », ajoute-t-il avec un gloussement.

David Hopper, responsable régional du syndicat des mineurs (NUM) dans le nord-est de l’Angleterre : « Je bois un verre en ce moment précis. C’est un jour merveilleux. Je suis ravi. C’est mon 70e anniversaire aujourd’hui et c’est l’un des meilleurs de ma vie ».

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Elle l’a dit…

« Ma politique est basée non pas sur des théories économiques mais sur des principes avec lesquels moi et des millions de semblables avons été élevés : un honnête jour de travail pour une honnête paye ; vivez selon vos moyens ; gardez un pécule pour les jours de pluie ; payez vos factures à l’heure ; soutenez la police. »
Septembre 1981.

« Je suis extraordinairement patiente, à condition que j’obtienne ce que je veux à la fin. »
Avril 1989.

« La Dame ne fait pas demi-tour. »
Congrès du Parti conservateur, octobre 1980.

« Les sous ne tombent pas du ciel, ils doivent être gagnés sur cette terre. »
Novembre 1979.

« Personne ne se souviendrait du bon samaritain s’il n’avait eu que des bonnes intentions. Il avait aussi de l’argent. »
Janvier 1980.

« Si un conservateur ne croit pas que la propriété est l’un des principaux remparts de la liberté individuelle, alors il ferait mieux de devenir socialiste. »

« Nelson Mandela? Un terroriste! »

Bref, tous le monde se réjouis de la savoir crevée..!

Je me permet de reprendre le texte des camarades de « Hors service »… qui remet les pendules à l’heure.

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L’imprévu…

D’une manif à une attaque en règle contre les keufs

Plusieurs organisations, politiques et syndicales, avaient lancé l’appel à une manifestation « contre les violences policières » pour le 15 mars. Avant de vous raconter comment cette initiative leur a heureusement quelque peu échappé, nous aimerions nous attarder quelque peu sur le contenu que ces organisations avançaient dans le cadre de cette « action ».
S’ils avaient pour but de dénoncer les « abus » policiers, ils revendiquent, au fond, une « meilleure » police, une police moins brutale. Or, non seulement il s’agirait de quelque chose contraire à la nature même de toute institution policière, dont la fonction est justement le contrôle et la coercition, qui produisent toujours leur lot de tortionnaires, tabasseurs, violeurs et racketteurs, mais, surtout, revendiquer une police moins brutale revient à légitimer l’existence de la police, à la renforcer… Et donc, à dire que la liberté n’est pas possible hors du cadre d’un État, avec ses lois et ses sbires.

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Quant à nous, si nous nous battons pour la liberté, c’est parce que nous pensons qu’après avoir supprimé les sources de l’oppression et de l’exploitation, les êtres humains seront capables de vivre en liberté, c’est-à-dire, de vivre leur vie à leur guise et de faire des accords entre eux quand cela leur semble nécessaire. L’Etat, c’est la négation de la liberté, une négation qui, pour se maintenir, a recours à la police, à l’armée, à la prison… ainsi qu’à l’intégration de ses possibles opposants via le dialogue, la participation, les élections et tout ces choses-là. Le système réussit à se maintenir autant grâce à la police qui le protège que grâce à la collaboration de ceux qui le subissent ou l’acceptent.
De fait, dès le début de la manifestation, les organisations qui l’avaient appelée ont montré de quel monde ils rêvent : tout le monde devait marcher derrière un camion-sono qui crachait leurs slogans tandis qu’une petite armée de service d’ordre, spécialement recrutée pour l’occasion, encadrait les « manifestants ». Si les organisateurs prétendaient dénoncer les abus de la police, ils se montraient déjà prêts à la remplacer eux-mêmes.
Fort heureusement, l’imprévu vient souvent bouleverser les plans de ces apprentis-chefs. Ainsi, vers la fin de la manifestation, l’encadrement a été débordé par des dizaines de personnes ne voulant ni se plier aux mots d’ordre officiels, ni se courber devant les vigiles des organisations. Une patrouille de police a été attaquée et quatre flics en civils (d’ailleurs, des types bien connus pour leurs interventions musclées) ont été coincés et ont bien ramassé. Une demi-heure plus tard, tandis que les révoltés narguaient une rangée d’anti-émeute, les vigiles du service d’ordre ont été pris à partie quand ils tentaient une fois de plus d’endiguer la rage émeutière. Les vigiles et les prêcheurs semaient la confusion, ce qui faisait grandir la méfiance et l’agressivité vis-à-vis de tout ce qui constituait un obstacle (réel ou non) pour les révoltés. Cela amena la situation à un tel point que pas tout le monde ne savait plus distinguer entre complices et délateurs. Les organisations politiques, à travers leur but de tout incorporer dans leurs desseins, sont en grande partie responsables de cet état de fait.

D’ailleurs, pour éviter d’écorner la « bonne image » qu’elles voulaient donner aux médias et aux institutions, elles ont totalement omis d’évoquer ces événements et ces affrontements dans les communiqués qu’elles ont diffusé après la manif’. Alors, une fois de plus, pour quoi se battent-elles, si ce n’est pour remplacer elles-mêmes la police et pour mentir, à l’image des politiciens de toutes obédiences ?

Bien que ce ne soit pas dans nos habitudes, nous voulons bien aider ces organisations politiques et syndicales à en tirer au moins une leçon : ceux qui se battent contre toute autorité et ceux qui se révoltent ne respecteront pas leurs mots d’ordre et ne se laisseront pas effrayer par leurs services d’ordre ou par leur collaboration avec les keufs. Et face à la police, face aux tortures dans les commissariats et aux tabassages dans la rue, face aux chasses à l’homme et aux enfermements, nous ne revendiquerons nullement une meilleure police, nous ne ferons pas des sketches politiques pour gagner de l’influence auprès des institutions. Notre approche, elle est fort simple : dans la mesure du possible, nous leur ferons payer coup pour coup et nous frapperons là où ils ne nous attendront pas, surtout contre ce que la police cherche à défendre. Ingouvernables.  Ingouvernables.

(Extrait de hors service n° 35, 5 avril 2013)

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Hors service avril 2013 en PDF

Tiens, pour une fois, ces fumiers en civils ont morflés… Ça réchauffe le cœur, chacun son tour! 😉