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Non, rien n’a changé! On peut même dire que les pratiques violentes, illégales et fascisantes de la police Bruxelloise vont crescendo depuis. Que sur Bruxelles, la « tactique VandersmiSSen » est applaudie et soutenue par les bourgmestres et ministres en places… Tolérance zéro! Les procès des inculpés du 26 septembre 2010, suite à de prétendues agressions sur un crétin de flic à cheval, devant le centre fermé 127bis de Steenokkerzeel, ne furent que mascarade et déni de justice.

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Rappel de la répression et des arrestations des activistes du camp Noborder
du 26 septembre au 1er octobre 2010

– Dimanche 26 septembre 2010 manifestation devant le centre fermé 127bis de Steenokkerzeel

Ce jour là, à l’occasion du rassemblement annuel en mémoire de Semira Adamu, devant le centre 127bis la répression inattendue commence. Vers 14h 15 à proximité de la gare de Nossegem : un déploiement policier important bloquant tout accès au pont. Des cordons de policiers et camionnettes stationnées de manière à empêcher tout passage vers le centre fermé 127 bis à Steenokkerzeel.

Dès la gare de Bruxelles, les policiers avaient envahi les wagons du train en direction de Leuven et priaient les « autres » voyageurs de se déplacer dans d’autres wagons afin de regrouper les voyageurs qui avaient l’air de se rendre à Steenokkerzeel et vérifiaient leurs papiers. C’est là que l’intimidation commence, car dès la sortie du train les vérifications – parfois musclées – d’identité se prolongent pendant plus d’une heure. Les personnes sont obligées – parfois manu militari – de se laisser filmer à 40 cm du visage avant d’être autorisés à rejoindre les autres. A l’approche des manifestants du centre fermé, on observe à l’arrière la police montée, ainsi que des policiers se promenant avec des chiens entre les deux rangées de grillages. Tout ce déploiement est fort impressionnant et intimidant.

A un moment du rassemblement, certains manifestants frappent sur la grille d’entrée ce qui déclenche chez les policiers, des mouvements inquiétants puisque les chevaux sont appelés et arrivent menaçants en écrasant les manifestants les uns sur les autres. Lorsque les manifestants dont certainEs sont à ce stade très effrayés, tentent de retourner vers la gare, d’autres policiers casqués et boucliers en main empêchent tout avancement que ce soit vers la gauche ou la droite. Les manifestants se retrouvent donc encerclés ne pouvant se diriger dans aucune direction.

Très lentement, avec de régulières pressions que les policiers exercent à l’arrière avec les chevaux de manière provocante et, suivis d’autopompes, le cortège des manifestants « hermétiquement » entouré de policiers avec leurs boucliers se met enfin en marche, marche lente et saccadée par les nombreux arrêts imposés par les forces de l’ordre.

A la gare le passage est à nouveau bloqué les policiers refusant de laisser partir les manifestants s’ils ne (re)montrent pas leur carte d’identité. Quelques manifestants qui avaient été arrêtés préalablement sont relâchés.

– Mercredi 29 septembre : Bruxelles jour de la manifestation européenne des syndicats contre les plans d’austérité

Dès 9h30, 10h du matin Bruxelles et en particulier les environs de Tour&Taxis – où le camp NoBorder était implanté – , les métros Simonis, Yzer, les grands boulevards, place Ste Clayette, boulevard Lemonnier, sont envahis par des forces de l’ordre en civil et/ou en uniformes, des chiens, des chevaux, et des combis.

Une multitude d’arrestations « préventives » sont effectuées de manière systématique de personnes se déplaçant à pied ou en métro selon un processus identique ; deux, trois personnes se voient interpellées brutalement et sans aucune explication ni raison, de toute évidence sur base de leur aspect extérieur, plutôt jeune, style vestimentaire décontracté, sac à dos, style de coiffure… par des policiers en civil ou en uniforme. Fouille superficielle, fouille des sacs, vérification des documents d’identité, menottage colson  derrière le dos, assis à même le sol le temps qu’arrive un véhicule de police pour les embarquer toutes sirènes hurlantes. Les personnes sont traitées brutalement, fourrées dans les véhicules et emmenées au commissariat où elles passent 8 à 11 heures.

Les très nombreux témoignages envoyés au Legal Team du camp NoBorder ou à la Ligue des droits de l’Homme, font état de comportements raillant, brutaux et généralement très violents en gestes et en paroles.

Fréquemment arrêtés alors qu’ils s’apprêtent à prendre un bus ou se trouvent simplement assis à 3, 4 sur un banc, des individus se voient ainsi empêchés d’exercer une quelconque activité pendant l’entièreté de la journée puisque privés de liberté.

De cette manière plus de 140 personnes sont victimes de ce que les forces de l’ordre ont qualifié « d’actions ciblées », « d’arrestations préventives ».

A partir de 13h un rassemblement était prévu par « les précaires solidaires » groupe auquel devaient se rallier certains participants du camp No Border. La participation de ce groupe à la manifestation syndicale avait été négociée en détail et entièrement acceptée par les organisateurs (CSC et FGTB).

Dès l’arrivée sur le lieu de rassemblement place Bara cependant, les membres du groupe « précaires » se voient interdire l’accès de leur véhicule sono et leurs banderoles. Ainsi, dès avant le départ, intimidé par un impressionnant déploiement des forces de l’ordre ce groupe de manifestants se voit ensuite subitement encerclé ce qui les isole du reste du cortège. Le comportent des forces de l’ordre est d’emblée très agressif.

Après des palabres, le groupe peut enfin rejoindre le cortège, visiblement il est « souhaité » qu’il reste à distance. Pourtant après quelques dizaines de minutes à la Porte de Hal, la police encercle ledit groupe avec une brutalité inouïe. Il est perceptible que la détermination est antérieure pour empêcher le groupe d’aller plus avant avec le reste de la manifestation. C’est avec une violence extrême et gratuite que les policiers se ruent sur les manifestants (voir les témoignages nombreux, photos et vidéos), ils frappent, à la tête, sur les bras se comportent comme des hordes de déchaînés dans des combats de rue. Un homme au crâne fracassé titube, une femme lui venant en aide en tentant de le retenir par le bras se voit asséner un violent coup de matraque sur l’avant bras. Il faut au moins 20 minutes avant que des secours n’arrivent pour le conduire en ambulance à l’hôpital de même que 4 autres manifestants. Même les secouristes sont empêchés de venir en aide. La police procède à l’arrestation des manifestants encerclés. Cette manœuvre est suivie d’un second encerclement et de placages au sol. Des policiers en civil arrivent de tous les côtés, capuchés, parfois masqués, sortent leurs matraques télescopiques et frappent lourdement même des gens déjà au sol. Toute tentative d’entraide ou de gestes de solidarité de la part d’autres manifestants sont violemment repoussés, voire frappés aux bras, et du gaz au poivre leur est pulvérisé à bout portant dans le visage sans aucune précaution. Certains manifestants suffoquent, les yeux rougis. C’est un réel déferlement de violence.

Environ 90 personnes menottées les mains derrière le dos, sont obligées de s’asseoir en file sur le trottoir, pendant près de deux heures. Certains policiers exercent des mesures de contention supplémentaires en maintenant une pression dans le dos avec le genou. On assiste à des propos provocateurs et intimidations, notamment à l’aide de leurs bonbonnes de gaz de la part de policiers qui à cette fin, se masquent préalablement le visage. Des camionnettes de police font partiellement écran à ces agissements et un cordon de policiers empêche toute personne – même habitant du quartier – de passer. Questionnés les policiers répondent qu’il s’agit de « casseurs ». A un riverain de couleur qui dit aux policiers que c’est eux qui font peur avec leur accoutrement, l’un d’entre eux répond « t’as déjà vu ta gueule ? C’est toi qui fait peur ! »- « Mais c’est raciste ce que vous dites » réponse du policier « mben oui. »
A partir de 16h30 les départs échelonnés se font avec des combis policiers, les personnes arrêtées sont traitées non seulement sans ménagement, mais sans aucun respect.

Les arrêtés sont conduits dans les casernes d’Etterbeek et rejoignent les autres en arrestations « préventives » de la journée. Ils y sont traités de manière très humiliante et dégradante. Tous identifiés, fichés et fouillés. Il leur est demandé de signer des documents par lesquels ils déclarent avoir porté atteinte à l’ordre public !

– Mercredi 29 septembre Parc Léopold

Vers 11 heures un groupe qui souhaite faire connaître son opposition à l’agence Frontex dont certains représentants devaient se réunir à la Bibliothèque Solvay dans le Parc Léopold, se réunit afin de bloquer l’accès aux participants de la réunion. Les policiers nombreux dans le parc arrêtent tout passant qui leur semble suspect. Certains sont mis à l’écart de la vue dans des bosquets où ils sont maltraités. La violence est très grande. Les colsons sont serrés à l’extrême, les mains deviennent mauves, les personnes sont assises à même le sol et maintenues par des pressions de policiers sur le dos. Six policiers s’acharnent sur une seule personne. Les personnes arrêtées sont traînées par terre et jetées dans la camionnette de police. Pas de ceintures de sécurité mises aux personnes, pourtant menottées, conduite dangereuse intentionnelle avec coups de frein qui font se cogner les personnes aux sièges avants (ça fait se marrer les flics). A la caserne, fouille et identité prise. Les policiers disent être à la recherche de « matériel de manifestant ». Arrestation vers 12 heures d’une quarantaine de personnes, libérées vers 21 heures après que tout le monde soit photographié ; 11 gaufres sont apportées pour 22 prisonniers, un verre d’eau à 16h et à 19 h.

Autres arrestations à Schumann – un groupe assis se fait arrêter et enfermer sur le même schéma que déjà relaté.

– Jeudi 30 septembre 2010

Des arrestations se font sur les trottoirs du centre de la ville. Les personnes sont traitées avec une violence extrême par les policiers qui les interpellent, en plaquant au sol, en tordant les bras et même en exerçant des strangulations, et les menottent. Sans qu’aucune raison ni objet de l’arrestation ne leur soit communiqués, elles sont ensuite maintenues pendant 11 heures à l’Amigo (commissariat central de Bruxelles). Fouille à corps, obligation pour les personnes de sexe féminin de se dévêtir même au regard de policiers mâles. Une jeune femme refusant d’enlever son pantalon se voit pliée en avant sur une table et baisser son pantalon par un policier mâle, une autre doit se déshabiller toute entière. Humiliations et menaces, « j’ai envie de te couper les cheveux et les ajouter à mes trophées » se permet un policier ayant préalablement sorti son couteau. A la vue de passeports allemands, un policier se met à chanter l’hymne nazi  « Deutschland über alles ». Sacs, vestes et bijoux sont confisqués et certains objets jamais restitués. Remarques sexistes et moqueries font rire les policiers tout au long des 11 heures d’arrestation au terme de laquelle le rhabillement doit se faire dans le couloir…

– Vendredi 1 octobre : arrestations gare du Midi

Un appel à manifestation avait été lancé suivi d’une interdiction communale de rassemblement de plus de 5 personnes. Dès 17 heures le quartier de la gare du Midi est envahi de policiers, combis et autopompes. Des personnes isolées ou se déplaçant à deux, trois sont systématiquement interpellées sur base de leur apparence extérieure (âge, vêtements décontractés, style de coiffure). Des passants voulant exercer une certaine vigilance sur les arrestations en cours sont aussi arrêtés. Des mineurs, identifiés comme tels avant leurs arrestations, sont détenus jusqu’à une heure du matin en compagnie d’adultes. Les parents de ces mineurs ne reçoivent aucune information les concernant pendant leur détention.

Aux personnes qui s’enquièrent de ce déploiement policier et aux cafetiers du coin il est dit qu’il s’agit de : « deux gangs qui préparent des bagarres et que les policiers sont là pour les en empêcher. »

Le soir dans le quartier:

Arrestations aux alentours de la Porte de Hal vers 19h30. Route barrée à des personnes marchant dans la rue à deux. Les policiers les regroupent afin qu’il y en ait plus de cinq. Certains se font piéger par des tactiques policières qui consistent à dire à deux personnes « attention il y a la police au coin », si celles-ci répondent « ah merci », c’est bon, les policiers en civil les arrêtent. Les personnes arrêtées sont emmenées aux casernes d’Etterbeek où elles rejoignent d’autres déjà présentes.

Menaces, intimidations, moqueries, incitations à la bagarre, sexisme, violences sont commis par les policiers, ni boire ni manger ni même accès aux toilettes pour certains ! Est présent durant toute cette semaine, de manière active et proactive le Commissaire divisionnaire de police de la zone Bruxelles Ixelles, Pierre VandersmiSSen. Vous savez, celui qui se vante en public d’avoir le grade d’Obersturmbannführer – , comme un certain Léon Degrelle…

– Samedi 2 octobre 2010 Manifestation No Border dans les rues de Bruxelles

La veille, la police a rendu visite aux commerces, banques, restaurants et « avertissent » que le lendemain une manifestation « dangereuse » aura lieu. Qu’il y aura des « black blocs » qui vont tout casser, qu’il vaudrait mieux qu’ils ferments leurs établissements.

Il s’agit de la grande manifestation autorisée dans les rues de Bruxelles. C’est la seule manifestation organisée par le camp NoBorder. Bien que la présence policière avait été prévue « discrète » il y a un nombre énorme de policiers en civil, en plus des policiers présents pour la circulation. La surveillance, les photographies et les prises d’images sont constantes et importantes, exécutées par des policiers en civil principalement.

Petite anecdote qui témoigne de l’état d’esprit des policiers : un enfant muni d’un flyer se rend sur le trottoir pour en distribuer aux observateurs du cortège. Voyant cela, un manifestant va vers lui à un moment donné et lui dit « tu vois, ce monsieur, c’est un policier » et le policier de répondre devant l’enfant « et toi, t’es une sous-merde » !

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AGISSEMENTS RÉCURRENTS durant la semaine Noborder

Concernant la mise en détention des personnes arrêtées, les très nombreux témoignages directs et écrits (plus de 80) permettent d’affirmer les faits suivants :

– Chaque arrestation se fait de manière brutale et violente
– Aucun motif n’est donné aux personnes concernant l’arrestation et la mise en détention
– Serrage excessif systématique des colsons (certains ont gardé des doigts insensibles plusieurs semaines)
– Intimidation par les policiers qui circulaient aux abords des cellules à l’aide de chiens
– Intimidations d’ordre sexuelles (verbales, gestuelles et physiques) par les policiers à l’encontre d’hommes et de femmes
– Accès aux toilettes refusé, parfois accordé après plus de 4h30 de détention pour certains, d’autres ont dû se soulager dans la cellule (avec parfois plus de 20 détenus)
– Refus de nourriture et/ou d’eau
– A leur sortie, les détenus sont sommés de signer un document indiquant qu’ils ont troublé l’ordre public.
– Des photos – illégales pour une arrestation administrative – sont prises de chaque personne (souvent de force)
– Violences policières dans les bus qui les transportaient, et à la caserne (généralement devant le refus d’obtempérer aux ordres sans avoir obtenu d’informations sur ce qui concerne les arrestations ou l’usage de la force)
– Mise en isolement, sans couverture ni nourriture pour des personnes « repérées »
– Irrespect, humiliations répétées et paroles fascisantes « Hitler ist mein Führer » , « je n’aime pas les chômeurs » , « Raus! Schnell! » , « t’es habillé comme un clodo » , « on va faire du sexe avec toi (en montrant la matraque) ».

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Bref des agissements de crapules d’extrême droite qui ne s’en cachent même pas. On se souviendra simplement des tribulations du Dr. Marianne Maeckelbergh,  prof et chercheur à l’université de Leiden aux Pays-bas, dont le seul tort fut d’être à une terrasse au mauvais moment. Ce cas illustre bien les événements de cette semaine noire…


Arrested & Tortured in Belgium for Photographing Arrests, 500 Others Arrested, Many Tortured

Dr. Marianne Maeckelbergh is a professor and researcher at the University of Leiden in Holland. Last Friday, during the No Border Camp, « a convergence of struggles aiming to end the system of borders that divide us All,”  Marianne Maeckelbergh was arrested for… taking pictures while police were making arrests in Brussels, Belgium. 

Having just entered Belgium two and a half hours earlier, she was on the terrace of a café with friends when she witnessed violent arrests on the street. She went to take pictures and was herself arrested by the police chief himself (VandersmiSSen…). She was taken into police custody where she was violently dragged by her hair, chained to a radiator, hit, kicked, spat upon, called a whore, and threatened with sexual assault by the police. She also witnessed the torture of another prisoner also chained to a radiator.

This took place not in a dark corner of the police station but out in the open, directly witnessed by police station authorities who gave the impression that this was standard practice. Police removed her ID card, USB stick, the camera with the photos on it, and 25 euros in cash from her property, and have refused to return them.

Roughly 500 people were arrested, many preemptively, including people involved in the No Border Camp and other protest activities including an alleged attack on a police station. As of Wednesday 6 October, 2010 at least four people are still incarcerated. (voir plainte du WCAA au gouvernement)

Pourquoi avoir ressorti cet exemple précis? Parce qu’il est révélateur de ce qui se pratique au quotidien dans les locaux de la police bruxelloise, où on peut afficher ouvertement et pratiquer fièrement ses accointances avec l’extrême droite, son sexisme, son homophobie ou son racisme. Et ce, au vu et au su de sa hiérarchie! A la lecture de ce récit, venant d’une personne nantie, plus qu’insérée dans le système, censée être respectée par les flics, on a moins de mal à accorder du crédit aux autres récits, ceux du… « commun »..!

Laissez ces chiens sans laisse et ils auront tôt fait de ressortir les baignoires et la gégène! Notre ministre de l’intérieur n’a-t-elle pas déclaré que… « Le Maroc aurait beaucoup de choses à nous apprendre’’ (sic)

Vidéos:

Que fait la police? – Violences policières au No Border 2010 Bxl

Best of VandersmiSSen – Devoir d’enquête

 

Source : Indymedia Bruxsel

Belgian PRISM..?

Publié: 9 octobre 2013 par Page de suie dans Articles
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Tous vos mails, recherches Google, appels Skype ou GSM stockés un an! La zombie Annemie va plus loin que ce que demandait l’Europe…

Ben oui, quand il y a une saloperie dans l’air… la môme Turtelboom n’est jamais bien loin, hein!

Un Arrêté Royal est passé au Moniteur pour obliger l’ensemble des opérateurs télécoms et fournisseurs d’accès internet actifs en Belgique à conserver TOUTES les données relatives aux communications téléphoniques, au surf sur internet et aux échanges de mails de la population belge, et ce, durant un an – ou plus si affinités. Cette loi prévoit également qu’il soit possible de savoir où a été acheté une carte SIM, on peut donc imaginer que l’achat de cartes SIM ne pourra plus se faire de façon anonyme comme c’est le cas en Belgique. Bien sur, ces précieuses données stockées seront mises à la disposition de la police, de la justice, de la Sûreté de l’État et des renseignements militaires. Les opérateurs ont un an pour s’adapter, et on peut leur faire confiance pour se mettre à jour, s’ils n’ont pas déjà anticipé la demande depuis belle lurette…

internet censure liberté annemie turtelboom

Sont donc concernés selon cette nouvelle merde:

  • La téléphonie fixe (communications & fax)
  • La téléphonie mobile (communications, SMS & MMS via les GSM/Smartphones)
  • L’accès à l’internet (surf sur moteur de recherches, DDL, commentaires, Torrent, paiements)
  • Le courrier électronique par Internet (E-mail & chat)
  • La téléphonie par Internet. (Skipe and co.)
Excès de zèle ou mesures pré-fascisantes?

Les ministres Annemie Turtelboom (Open VLD) et Johan Vande Lanotte (sp.a) reconnaissent que leur Arrêté Royal va beaucoup plus loin que ce qui était recommandé par L’Europe, dans sa directive de 2006. Ils justifient cette sévérité accrue par le fait que la police et la justice ont désormais besoin de davantage de données pour mener à bien leurs missions et aussi par le fait que la technologie a beaucoup évolué depuis cette directive de 2006. »

1984 BigBrother

Comming soon, Bigbrother by Anemie..!

Et envoyez! Un pas de plus dans une dérive liberticide à laquelle le citoyen lambda assiste résigné, comme un mouton, comme si cela était inéluctable. On leur refourguerait un « télécran » à la Orwell dans le salon qu’ils trouveraient encore ça acceptable pour assurer leur… sécurité. Ben oui, parce que c’est bien sur pour vous protéger des vilains-méchants, non? Non..?

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Ils vont à l’encontre de leur constitution:

– Art. 29 de la Constitution dispose que : « Le secret des lettres est inviolable. »

– Art. 12 de la constitution belge dispose que : « La liberté individuelle est garantie. Nul ne peut être poursuivi que dans les cas prévus par la loi, et dans la forme qu’elle prescrit. »

– Art. 27 de la constitution dispose que «Les Belges ont le droit de s’associer; ce droit ne peut être soumis à aucune mesure préventive. »

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Action – Réaction

Apprenez à vous servir des armes à votre disposition pour contrer les désirs délirants des « Annemies » de tous bords..! Utilisez sans modération GPG, TOR, Truecrypt et toutes les astuces possibles pour résister à leur intrusion liberticide dans votre vie privée!

Vous trouverez les outils nécessaires ICI..!

Les prisons belges de pire en pire!

Publié: 30 septembre 2013 par Page de suie dans Articles
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Les prisons belges dans un état lamentable et surpeuplées!
Non? Sans blague..?

Selon le rapport de l’observatoire international des prisons (OIP) qui a publié sa notice 2009-2013 sur l’état du système carcéral belge, la situation serait accablante et il pointe… plus de quatre-vingt problèmes, comprenant bien sur l’éternel hyper-surpopulation carcérale, qui en deviendrait un gag national, si ce n’en était pas aussi affligeant de laxisme et d’incompétence de la part des deux rombières de service, Joëlleke et la zombie Annemie.

« Actuellement, les prisons belges comptent quelque 12 000 détenus et leur nombre a augmenté de 7% en 2012. Au cours des trois dernières décennies, la capacité des prisons belges a augmenté de 50% mais on compte sur cette période 80% de détenus en plus. Les prisons sont surpeuplées et sont de plus en plus vétustes. Les prisons explosent, les détenus explosent » – Juliette Moreau, présidente de la section belge de l’OIP.

Rapport de l'Observatoire des prisons en Belgique - RTBF

Déjà lors du précédent rapport (2008), l’OIP dénonçait une « surpopulation galopante« , le non-respect des normes d’hygiène et de santé élémentaires, des conditions de détention déplorables, le traitement des internés, la violence carcérale, les suicides, le détournement des normes législatives au profit d’une application « ultra sécuritaire » ou l’absence de service minimum en cas de grève.

La section belge de l’observatoire international des prisons constate malheureusement que la situation ne s’est non seulement pas améliorée cinq ans plus tard, mais qu’au  contraire « de nouveaux problèmes sont apparus« . « On en est arrivé à un tel point que la cour d’appel a qualifié la détention à Forest de traitement inhumain et dégradant au regard de la Convention européenne des droits de l’homme«  – Juliette Moreau.

L’OIP ne voit aucun motif de satisfaction dans cette politique carcérale menée par la ministre de la Justice, la sinistrement nommée Zombie Annemie, qui n’en a pas branlée une pour améliorer réellement la situation durant toutes ces années, à part envoyer les détenus aux Pays-bas et investir dans des méga-prisons complètement dépassées avant même leurs mise en service..!

« La construction de nouvelles prisons pourrait être une bonne nouvelle en soi car l’on critique depuis des années la vétusté des établissements. Mais si cela ne s’accompagne pas d’un travail sur l’ensemble de la politique pénitentiaire, cela ne mènera à rien » […] ça va vraiment de pire en pire, parce qu’aujourd’hui madame Turtelboom ne réponds  plus, ne réagit même plus lorsqu’on lui fait des remarques à cet égard là, elle n’écoute plus les intervenants du monde pénitentiaire… – Juliette Moreau.

L’OIP étant une association dont l’objectif est de surveiller le respect des droits des personnes privées de liberté et de dénoncer publiquement les atteintes à ces droits. Malheureusement, leurs rapports calamiteux successifs et les multiples rappels à l’ordre de l’Europe, font l’effet d’un pou lancé à cent à l’heure sur les bottines sanguinolentes de la Turtelboom, qui s’en fout comme de son premier pot de vin… Ce qui explique que l’OIP qualifie les prisons belges de « zones de non-droit »!

Moralité, on en revient toujours au bon vieux:
« Brique par brique, mur par mur… détruisons toutes les prisons! »

feu aux prisons stickers

A lire avec des pincettes, dans la presse aux ordres:

Encore moins de droits en prison!

Cette citation d’Albert Camus trouve tout son sens aujourd’hui. Nos dirigeants profitent de la crise et de la vague sécuritaire qui l’accompagne pour faire passer de nouvelles lois liberticides en cascades… cette fois-ci ce ne sont plus les démunis via les prodéos, ni les chômeurs, mais les prisonniers qui vont en faire les frais.

D’emblée il est de bon ton d’annoncer la couleur, je hais viscéralement les prisons, la « justice », les matons et toute la machine carcérale!

Cela fait des décennies que pas un mois ne se passe sans que les matons ne fassent parler d’eux par un mouvement de grogne ou une grève. Or chacune de ces grèves est vécue comme une seconde peine pour les détenus, un calvaire humiliant de plus. Car lors de ces grèves, tous les maigres droits d’un détenu sont systématiquement suspendus! Plus de visites, plus de téléphone, plus de travail, plus de cantine, plus de préaux, plus de douches, plus d’activités dans le couloir en soirée, plus de courrier, etc… Bref, l’équivalent du cachot, mais à trois ou quatre, et ce qui reste, la bouffe et les chiottes sont à l’avenant de l’importance de la grève. De plus la présence des flics en remplacement des matons n’aide pas vraiment à calmer les esprits échauffés, ces connards de flics se montrant systématiquement très agressifs avec les détenus!

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Donc, suite à ces conditions de travail et de détention moyenâgeuses, une réforme était attendue et nécessaire..! Mais, car il y a un mais, c’était sans compter sur notre grande copine… Annemie! Bon, je sais je vous rabat les oreilles régulièrement avec cette garce de Turtelboom, mais est-ce ma faute si on la retrouve pas bien loin, chaque fois qu’une crasse est lancée au gouvernement ou dans les médias?

La réforme…

« La réforme que la Chambre a voter aujourd’hui, sur les droits des détenus résulte d’une émotion sécuritaire et répond aux soucis d’un personnel abandonné depuis trop (très) longtemps à ses revendications à disposer de moyens appropriés à la difficile mission qui lui est confiée. »

La taule en Belgique est une zone de non-droits qui abrite, certes, des prétendus « criminels dangereux », mais aussi des présumés innocents – les incarcérations préventives vont jusqu’à 40% de la population carcérale – , détenus dans des conditions moyenâgeuses, disposant parfois d’un simple seau dans une cellule exiguë et surpeuplée pour satisfaire leurs besoins naturels devant les autres détenus. On pourrait ergoter des lustres sur la surpopulation, sur la vétusté des bâtiments, sur le manque de moyens qui expose l’administration pénitentiaire à une « mission impossible » en regard de ce que l’incarcération d’un condamné – et des préventifs – représente : assurer sa « réinsertion » sociale et non le transformer en un zombie déshumanisé, drogué, hyper-médicalisé et désocialisé. La réforme de la loi Dupont risque encore d’accroître la pression sur les plus faibles que sont la plupart des détenus.

On va donc donner un tour de vis (vice?), augmenter la sécurité en taule – celle des matons bien entendu – , restreindre les droits des détenus! Trop de tentatives d’évasion, de trafics, de drogues, de gsm..! Ce qui traduit en langage gouvernemental, signifie: Systématisation des fouilles au corps – à poil et flexion pour « examen » devant les matons – après les visites ou toutes situations où le détenu pourrait avoir un contact physique avec quelqu’un de l’intérieur ou lors d’une mise au cachot (chouette de se faire fouiller le cul après la visite de la famille ou de l’avocat!), et ce sans autorisation préalable du directeur. Le travail en prison qui évoluait lentement en se calquant sur le droit au travail des salariés, ne sera plus considéré que comme une vulgaire « occupation » pour calmer les détenus, et les ébauches de droits qui s’y rapportaient disparaissent purement et simplement! Venons-en aux infractions au règlement… LE sacro-saint règlement, hé bien ces infractions seront dorénavant sanctionnées beaucoup plus sévèrement, genre: possession d’un gsm, qui devient une infraction grave avec sanction très dure: au cachot pour 14 jours. Cerise sur le gâteau, le détenu ne sera plus informé des rapports disciplinaires qui le concernent, quand la direction décide de ne pas y donner suite, histoire de ne pas désavouer un maton. Tout ça en gardant à l’esprit que nos futures prisons belges risquent fort d’être des prisons privées..!

Favoriser les « fouilles au corps », même à l’égard de détenus réputés « sans problèmes », est un recul de l’humanité à laquelle même les privés de liberté ont droit. Statuer dans une loi que le travail en prison (fourni par des entreprises privées ou l’administration elle-même) ne relève pas du droit social est une atteinte aux droits les plus élémentaires. Faciliter le régime disciplinaire au profit des gardiens et des directeurs de prison est un recul du droit, même si dans ces univers clos il est difficile à appliquer. La prison est le miroir inversé de toute société. Le traitement des détenus est le reflet de la considération qu’a un Etat pour ceux qui ne se trouvent pas en prison, à bon ou mauvais droit. Diminuer des droits, c’est diminuer la justice. Les détenus ne sont pas un troupeau. Il appartient à l’État de leur assurer le respect de l’essentiel. Et même de l’accessoire. Et de ne pas perpétuer pour des raisons budgétaires ou imaginaires ces enfers que sont nos prisons.

L’Observatoire international des prisons dénonce l’arbitraire des mesures qui s’annoncent et se montre aussi très critique par rapport aux fouilles à corps, plus systématiques. Juliette Moreau, la présidente de la section belge de l’Observatoire des prisons, exprime son inquiétude par rapport à ce tour de vis dans les prisons. Mais elle retient plus particulièrement encore l’attention sur le rapport au travail des détenus.

« Le projet de loi indique qu’aucun contrat de travail au sens de la loi n’est conclu avec les détenus », dit-elle. « Et donc ici ,on balaye toute la jurisprudence qui était en train de se mettre peu à peu en place sur le fait qu’il y avait réellement un contrat de travail entre l’administration et le détenu. Ça veut dire qu’on balaye également la possibilité qu’il y ait des indemnités en cas d’accident de travail, qu’il y ait des règles de contrat social en fait. »

En même temps qu’attendre de l’actuel ministre de la justice, la môme Turtelboom, elle a déjà durci la loi sur les libérations conditionnelles et sur l’exécution des peines d’au moins 6 mois à 3 ans… elle en est plus à ça près! Défendre les droits des prisonniers n’est pas vendeur électoralement et encore moins en Flandre.

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« Depuis qu´elle tourne mal et que la liberté s’effrite. La société a les criminels qu’elle mérite » – Boris Vian « L’enfance de Bonnot »

Secours Rouge: http://www.secoursrouge.org/Belgique-Les-prisons-encore

Dans la libre.be : « Les prisons risquent de se transformer en bombes à retardement » – http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/815784/les-prisons-risquent-de-se-transformer-en-bombes-a-retardement.html

Alaaaarm..!  Terrorist!  Alarm..!!!!

M’enfin Joëlle, Annemie… qu’est ce que vous glandez? Trois étudiants – dont un avec une balle de 7,62 Nagant dans la tête – qui collectionnent des produits chimiques servant à fabriquer des explosifs, chez qui on trouve au moins deux armes interdites – en plus du Nagant d’où est sorti la dite balle perforatrice de cervelle estudiantine – , des « pochettes pouvant servir au placement d’explosifs sur des cibles », des « cartes recensant les commissariats de police de la région liégeoise » et des « notes relatives au système d’alarme de l’Armurerie du Nord, à Liège »… Ça vous parle pas? Je pige pas là, c’est typiquement le genre d’info dont vous raffolez en général, que passa?

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C’est marrant, ce Nagant 1895, instrument de milliers de balles dans la nuque via NKVD, puis KGB, se révèle être une création bien de chez nous, made in belgium…

Ah… Aaaah! Ouaiiis, je vois! Sorry les filles, j’avais pas fait attention aux patronymes de ces trois gaillards..! Bérenger, Franck et Rémy… Ben oui OK, je comprends maintenant, il manque l’ingrédient clef, préambule à tout acte terroriste digne de ce nom…

Pas de Kamal, de Nordine ou de Youssef… Pas de terrorisme! Évidemment, où avais-je la tête?

N’empêche les filles, c’est quand même con, hein! Sans ça, j’imagine le boxon que vous auriez mis si ces trois petits cons se seraient prénommés Kamal, Nordine et Youssef! Purééée, avec un peu de chance ils auraient pu être pakistanais, merde c’est trop cooon!

Bon, maintenant qu’on s’est bien défoulé sur vos sales tronches, il est quand même effarant que cette info soit restée anecdotique, que seul RTL en ai rapidement parlé – pas un mot sur la RTBF – et que le lendemain… silence radio sur tous les médias. Or, nous savons tous et toutes, ce qu’il serait advenu de cette info, s’ils avaient eu la malchance de porter des patronymes à consonances « musulmanes », nos deux harpies seraient parties en vrilles, déclenchant le plan antiterroriste et mettant tout le pays en branle-bas! On aurait une fois de plus exigé des mesures gouvernementales, fustigé une communauté comme étant la source de tous les maux, et plus si affinités!!! Tiens, et s’ils avaient été connu comme anarchistes, ou tournant autour des milieux de la « gauche radicale »… oufti l’aubaine, les choux gras! Chiche qu’elles en avaient leur premier orgasme!

Vous me dégouttez profondément, il me répugne à penser que nous soyons citoyens du même pays, beurk! Votre fond de commerce n’est qu’un relent d’égout, issu de toutes les inepties fascistes, racistes et capitalistes qui peuplent vos frayeurs nocturnes..! Ceci dit, vous avez raison de détourner les cons influençables des vrais coupables de ce cloaque que vous nous servez en guise de vie… car qu’adviendrait-il de vous et de vos pareils, si la majorité bêêêlante se rendait compte du rôle néfaste que vous jouez..!?! Je vous laisse deviner… 😉

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L’article qui est passé aux oubliettes…

http://www.rtl.be/info/votreregion/liege/1001359/un-etudiant-retrouve-avec’ec-une-balle-dans-la-tete-a-liege-ses-amis-et-lui-preparaient-ils-un-attentat

L’exécution du Pro Deo passe en force, malgré tout.
Annemie Turtelboom, notre chère zombie national n’a pas fléchi. Et elle a le culot de trouver ça innovant et… équilibré!

C’est que c’est têtu hein, c’est bêtes-là! Une saloperie de plus à mettre au glorieux palmarès de notre ministre de la justice – c’est pas par respect que je nomme sa fonction, hein! C’est juste que les français doivent se demander qui est cette connasse zombie dont on parle souvent – Annemie Turtelboom, grande pourfendeuse des maigres droits et libertés que possède les p’tits belges, ben oui, les « petits », car les gros, bourges, politiques et financiers de tous poils, eux, on leur lèche carrément le cul avec un plaisir et une complaisance non-dissimulée! Pourtant, on peut pas dire que son projet inique n’a pas été critiqué..! Oooh mais attention, quand la zombie a une idée en tête elle l’a pas autre part, ha que non! Quand elle tient un os à ronger, faut pas essayer de lui arracher, alors vous pensez une loi liberticide…

Quand même, faut avouer… en Belgique, on est doué pour trouver des phénomènes de foire à la louche et nous les balancer comme ministres. On s’est tous au moins une fois posé la question: « Mais ils vont les chercher où ces cons? Dans une auge à cochon? Ils ont un contrat avec un laboratoire génétique clandestin pour récupérer les déchets d’expériences foireuses ou quoi? »

Contrôles, sanctions, abus..!

Mais elle a raison Annemie enfin! Non mais c’est quoi tous ces fauchés, ces prolos et parasites de notre beau système égalitaire, qui osent, oui môssieur, qui OSENT envers et contre tout, espérer avoir accès à un prix raisonnable – voire même gratuitement pour les plus culottés – à un système judiciaire qu’on s’est esquinté à leur rendre inaccessible! Non mais où va le monde, je vous le demande, si le moindre petit locataire de merde peut se payer un avocat lorsque j’ai envie de l’expulser pour augmenter mon loyer… restons sérieux, chacun à sa place!

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Notre zombie Annemie… Alors, si vous la croisez à un passage piétonnier, ne-vous-trom-pez-pas! C’est bien sur la pédale de droite, que votre pied doit appuyer..!

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Ce que nous en dit la presse bourgeoise vendue…

Lalibre.be:

Avocats pro deo: gratuit, c’est fini

Mis en ligne le 03/05/2013

Un projet jugé équilibré par le gouvernement, pourtant critiqué de toutes parts.

Le Conseil des ministres de ce vendredi doit examiner l’avant-projet de loi modifiant le code judiciaire en ce qui concerne l’aide juridique. L’aide juridique permet aux plus démunis et à certaines catégories de personnes d’être assistés gratuitement par un avocat dans leurs démarches judiciaires.

La ministre de la Justice, Annemie Turtelboom (Open VLD) a initié une réforme du système après une année 2012 qui a vu les avocats se plaindre, jusqu’à faire grève, de la manière dont les « pro Deo » sont rétribués et craindre que l’accès à l’aide juridique soit rendu plus difficile pour nombre de justiciables.

Mme Turtelboom propose d’instaurer un ticket modérateur (10 euros en cas de demande de conseil, 30 euros si une procédure est engagée); son avant-projet entend aussi obliger les avocats stagiaires à prendre en charge gratuitement cinq dossiers pro Deo. Il prévoit encore que le contrôle de la qualité du travail fourni soit assuré par une autorité administrative et non plus par les barreaux. Il propose également que les cabinets qui le souhaitent s’inscrivent sur une liste. Le bureau d’aide juridique leur attribuera un certain nombre de dossiers et les cabinets en question recevront un label en échange d’un travail gratuit.

Critiques et inquiétudes

Ce texte soulève des réactions très négatives auprès des acteurs du monde de la justice, d’associations représentant la société civile et de certains milieux politiques mais il est défendu par le gouvernement, Elio Di Rupo en tête, qui vient de répondre à Avocats.be que « les décisions prises procèdent de la volonté de mettre en œuvre une solution équilibrée. »

Jeudi, Ecolo n’en a pas moins publié un communiqué accusant la ministre Turtelboom de sacrifier les droits fondamentaux des citoyens « sur l’autel de l’austérité ». Ecolo et Groen rappellent que le budget (70 millions d’euros l’an) alloué à l’aide juridique est inférieur à celui des pays voisins (28 euros par habitant aux Pays-Bas contre 6 chez nous). Les Verts critiquent la volonté gouvernementale de supprimer les présomptions d’indigence, ce qui obligera mineurs, handicapés, détenus ou internés à rassembler une série d’attestations avant de pouvoir prétendre au soutien d’un avocat. Jeudi encore, à la Chambre, Christian Brotcorne (CDH) s’est inquiété du contenu du texte mais Mme Turtelboom l’a défendu bec et ongles.

Jeudi toujours, les bâtonniers des cours d’appel ont exhorté le gouvernement à ouvrir, « tant qu’il est encore temps », le débat avec les barreaux.

On sait par ailleurs qu’une pétition (rassemblant plusieurs milliers de signatures) a été lancée par un nombre élevé d’associations d’horizons divers. Elles estiment qu’en ces temps de crise, « le système de l’aide juridique doit être renforcé en tant que bouclier contre la régression sociale ». Elles considèrent que « cet impératif démocratique » est mis en péril par le projet. Elles demandent le refinancement du système autrement qu’en allant chercher l’argent dans les poches des bénéficiaires; une rétribution des prestataires correcte basée sur une évaluation précise du travail requis; le maintien du libre choix de l’avocat; une formation continue de tous les avocats impliqués dans l’aide juridique.

En février, à la veille d’une première discussion du texte, de nombreuses voix avaient déjà exprimé leurs préoccupations, rappelant que le droit à l’aide juridique est consacré par la Constitution et la Convention européenne des droits de l’homme et s’inquiétant du danger de voir nombre d’avocats se détourner du pro Deo. Celui-ci concerne une majorité de jeunes juristes mais aussi des professionnels chevronnés qui ont décidé de lui consacrer une partie de leur temps..

L’opposition tire à boulets rouges

Ecolo a fustigé la réforme de l’aide juridique approuvée vendredi, en première lecture, par le Conseil des ministres, au motif que « celle-ci ne peut se faire au détriment de la qualité » et donc « de la défense des droits des plus faibles ». Les Verts ne nient pas la nécessité d’une réforme vu le nombre croissant d’affaires bénéficiant de l’aide juridique. Selon eux, il faut revoir la nomenclature des prestations et renforcer les contrôles de qualité du travail, en concertation avec les Barreaux. Ecolo regrette notamment que la réforme de la ministre de la Justice Annemie Turtelboom limitera l’accès à l’aide juridique en « supprimant les présomptions d’indigence », ce qui risque de retarder à jamais la possible intervention d’un avocat pro deo.

Les écologistes rejettent également la formule instaurant un système d’abonnement prévoyant une rémunération forfaitaire par justiciable. Ce système risque de « rendre impossible le travail de qualité » des avocats, estiment-ils. Ecolo demandera des auditions au parlement.

Les considérations d’Ecolo sont également partagées par Groen alors que la N-VA s’en prend à une réforme essentiellement « budgétaire » qui ne règle pas les problèmes fondamentaux de l’actuel système. En outre, l’introduction d’un ticket modérateur est une mesure qui aura des conséquences sociales, inacceptables, indique-t-elle.

La Ligue des familles s’oppose à la réforme de l’aide juridique

La Ligue des Familles s’oppose à la réforme de l’aide juridique, discutée ce vendredi lors du Conseil des ministres, annonce-t-elle vendredi dans un communiqué. Elle demande le retrait du projet de réforme « qui va à l’encontre de l’accès à la justice pour tous » car le texte prévoit d’établir un ticket modérateur qui pourra s’élever jusqu’à 30 euros. L’accès à la justice est un droit fondamental pour les familles. Aujourd’hui, plus d’un parent sur deux a recours à des procédures judiciaires en cas de séparation, divorce, garde des enfants et pension alimentaire, explique la Ligue des Familles.

« Cette réforme aura incontestablement des conséquences néfastes sur les relations familiales et les enfants », conclut le communiqué.

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Flanderinfo.be

Le système des avocats pro deo réformé
ven. 03/05/2013 – Belga

Le Conseil des ministres a approuvé vendredi la réforme de l’aide juridique qui introduit un ticket modérateur, lance un projet-pilote d’abonnement dans une enveloppe budgétaire déterminée et focalisé sur le droit des étrangers, impose aux avocats stagiaires un minimum de cinq affaires pro deo et instaure un système « pro bono » d’assistance gratuite pour des cabinets qui seraient alors labellisés.

Le ticket modérateur sera de dix euros pour la désignation d’un avocat et entre vingt et trente euros par procédure engagée. Un nouveau ticket modérateur sera exigé en appel.

Les justiciables qui obtiendront « totalement » gain de cause devant le tribunal se verront rembourser la contribution pour la procédure. Ceux qui se seront inscrits dans un processus de médiation ne devront pas s’acquitter d’une autre contribution que celle désormais exigée pour la désignation d’un avocat.
Les contributions seront versées pour le compte du SPF Justice, en particulier pour le financement de l’aide juridique de deuxième ligne.
Un système de contrôle et de sanctions des éventuels abus commis par des avocats sera mis en place auprès des bureaux d’aide juridique (réduction du nombre de points, exclusion de l’aide juridique pour une période déterminée), en complément du système disciplinaire interne à la profession.
En ce qui concerne les revenus pris en compte pour émarger à l’aide juridique, de nouvelles conditions seront prévues. Les revenus mobiliers, immobiliers et les revenus du capital seront dorénavant pris en compte.
« Une aide juridique de qualité est un droit fondamental », a indiqué vendredi la ministre de la Justice Annemie Turtelboom, alors que ses propositions font l’objet de nombreuses critiques de la part des avocats et du secteur associatif. « Mais, en raison du nombre croissant de dossiers, le système risque sous sa forme actuelle d’être victime de son propre succès », a-t-elle précisé.

Nombreuses critiques

Le secteur associatif a lancé une pétition en faveur de la « justice pour tous », dénonçant le nouveau système de ticket modérateur qui à ses yeux ne ‘responsabilisera’ que les plus démunis au sein de la société.

Les Ordres des Barreaux, flamand, d’une part, francophone et germanophone, ont également fustigé un projet qui, selon eux porte atteinte à l’indépendance de la profession et s’inspire d’un modèle anglo-saxon non transposable en Belgique. Enfin, ils envisagent, le moment venu, un recours à la Cour constitutionnelle. La liberté du travail et l’aide juridique sont garanties par la Constitution.

Le flic qui avait donné un coup de pied à Niki une jeune indignée grecque assise par terre et menottée, a été jugé coupable… mais pas condamné!

Le 12 octobre 2011, Niki, une des jeunes « indignées » grecque faisant partie de la marche vers Bruxelles, a été violemment frappée au visage à plusieurs reprises par un lâche flic en civil bien connu des activistes bruxellois, alors qu’elle venait d’être interpellée lors d’une action – plus que pacifique! – contre la banque Dexia.

Niki viloences policières Bruxelles octobre 2011

Les deux vidéos: d’abord le coup de pied et ensuite les coups et la tête au sol…

Imaginez une frêle gamine d’à peine 20 ans, menottée, assise par terre, immobile, qui comme le montre la vidéo, n’a AUCUNE agressivité envers cette saloperie de flic. Et puis sans raison apparente il lui lance un coup de pied en plein visage! Quel homme! Ça c’est un flic, un défenseur de la loi! Une merde fasciste oui! Et on remarquera, que PAS UN de ses collègues ne trouve ça choquant… genre : « Oh, Fabrice! C’est une gamine quoi, t’es con? ». Évidemment que non, ils font tous la même chose, nous avons tous subit leur violence, nous avons tous vu comment ils s’acharnent sur des gamins déjà menottés et arrêtés. Et quand ils se rendent compte qu’ils ont été un tantinet trop loin… le mec au crane éclaté se prend une « rébellion à agent » en sortant des urgences. Un pote s’est fait fracasser le crane à la matraque par notre cher VandersmiSSen, pissant le sang, et s’est vu accuser de rébellion une heure après. Ah ils sont beaux tes pandores Annemie! Si ce genre de justice n’est pas un blanc-seing à l’intention des flics, ça y ressemble comme deux gouttes d’eau.

Suspension du prononcé!

Reconnu coupable le 13 mars dernier par le juge de la 50e chambre, pour coups et blessures volontaires avec la circonstance aggravante qu’elles étaient illégitimes, et dans le cadre de ses fonctions, Fabrice V.H. (ils n’osent même pas donner son nom, comme on le fait avec n’importe quel inculpé non mineur), a obtenu la suspension du prononcé de la condamnation, ce qui lui préserve un casier judiciaire vierge..!

Oui, malgré qu’il fut reconnu coupable le tribunal a accepté la suspension du prononcé. Imaginez un instant, que cela soit Niki qui ai envoyé son pied dans la figure du flic, qu’elle se soit acharné une seconde fois sur lui, étant allongé et menotté, comme il l’a fait… pensez-vous que cette gamine aurait bénéficié de la suspension du prononcé et s’en soit tirée sans même une inscription à son casier judiciaire? ELLE SERAIT EN TAULE! Je le sais, vous le savez, nous le savons tous, et cette garce d’Annemie Turtelboom aussi! Si c’est ça la loi qu’ils veulent nous voir respecter, ils peuvent se la foutre au cul et profond!

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Dans la presse mainstream:

JT du 12/10/2011 RTLtvi

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RTBF.be – 15 octobre 2011

Violence policière sur une jeune « indignée » à Bruxelles: le policier libéré…

Le 12 octobre dernier, Niki, une des jeunes « indignées » grecque faisant partie de la marche vers Bruxelles, a été violemment frappée par celui qu’elle décrit comme un « policier en civil », alors qu’elle venait d’être interpellée lors d’une action contre la banque Dexia. Le policier est suspendu.

La vidéo, que l’on peut voir sur You Tube, n’est pas d’excellente qualité. Elle a été prise lorsque la police a fait évacuer des locaux de Dexia que les jeunes « indignés » avaient pris pour cible d’une action de protestation. Mais l’on discerne clairement une jeune fille menottée faisant l’objet, par deux fois, de coups portés par quelqu’un que les indignés assurent être un policier en civil.
Une première fois, c’est un coup de pied au visage qui est porté à la jeune femme. La seconde fois, alors qu’elle gît au sol, la même personne lui porte un nouveau coup et lui projette la tête au sol.
La jeune femme qui témoigne, Niki, explique n’avoir résisté à aucun moment. Elle estime que les coups ont été portés sans aucune raison, alors qu’elle ne bougeait pas. Selon les auteurs de la vidéo, la jeune femme a été emmenée à l’hôpital et y a été soignée pour diverses blessures faciales.

Le policier a été suspendu

Du côté de la police, une enquête a été ouverte. « Le service de surveillance interne a rédigé les procès-verbaux nécessaires et le policier en question » a été entendu ce vendredi après-midi a précisé Roland Thiébault, porte-parole de la zone Nord. La victime a eu l’occasion de donner sa version des faits. Le policier a été suspendu de ses fonctions et privé de liberté ce vendredi, puis libéré ce samedi. Il a été mis à la disposition du parquet. Un procès-verbal pour coups et blessures volontaires a été dressé. « Nous sommes les premiers à déplorer ce genre de comportement. Dès que nous avons vu les images vidéo de la scène, nous avons immédiatement réagi. Nous avons pris contact avec le parquet, interpellé le policier à son domicile puis l’avons amené dans nos bureaux pour une audition » a déclaré Roland Thiébault.
Les « indignés », venus de plusieurs pays d’Europe, se sont donné rendez-vous à Bruxelles du 8 au 15 octobre. Le samedi 15 octobre, ils organisent une manifestation dans les rues de Bruxelles, en même temps que dans une septantaine d’autres villes européennes.

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La capitale.be – 25 avril 2013

Saint-Josse: le policier qui a tabassé la jeune indignée est coupable, mais pas condamné

Le policier qui, en octobre 2011, avait scandaleusement frappé à coups de pied une des manifestantes d’un groupe des indignés, assise et ligotée devant le siège de la banque Dexia de la place Rogier, à Saint-Josse, n’a pas été condamné. Niki avait reçu des coups de pieds du policier qui ont été filmés.Niki viloences policières Bruxelles octobre 2011

Bien que reconnu coupable de coups et blessures volontaires, Fabrice V.H. a obtenu le mois dernier une suspension du prononcé devant le tribunal correctionnel. Mais il aurait renoncé à sa carrière.

La scène violente, filmée par un simple GSM, a fait scandale en faisant le tour du web. C’était en octobre 2011, lorsque les « indignés » manifestaient à Brxuelles. On y voit un policier décocher gratuitement des coups de pied au visage d’une jeune fille, assise et menottée devant le siège de la banque Dexia de la place Rogier, à Bruxelles. Ce policier, vient d’être jugé par le tribunal correctionnel, pour coups et blessures volontaires avec la circonstance aggravante qu’elles étaient illégitimes, dans le cadre de ses fonctions de policier.

Reconnu coupable le 13 mars dernier par le juge de la 50e chambre, Fabrice V.H., a obtenu la suspension du prononcé de la condamnation, qui lui préserve un casier judiciaire vierge. Mais il mettrait malgré tout un terme à sa carrière de policier.