Il y a un service à la Commission européenne à Bruxelles où l’on ne peut pénétrer avant huit heures du matin et sortir après vingt heures. Aucun document, papier ou informatique, ne peut en sortir sans le strict respect d’une procédure étroitement contrôlée. Même le chef de ce service est tenu de respecter cette règle. Les locaux sont ceints d’une cage de Faraday pour empêcher toute onde électromagnétique d’y pénétrer ou d’en échapper. On ne peut y entrer qu’avec un digicode, un test de reconnaissance vocale et une vérification de l’iris. On ne peut en sortir que par un portique de détection. C’est un service secret. Nul n’est censé le connaître.
C’est la direction de « Frontex », le dispositif « Frontières extérieures » destiné à « protéger », c’est à dire boucler, les frontières de l’Union européenne par lesquelles des immigrés tentent de s’introduire. C’est aussi ce service qui donne des consignes aux gouvernements de l’Union concernant le renvoi, chez eux, des immigrés clandestins jugés « inads », inadmis. C’est ce service qui donne des ordres aux polices nationales et aux dispositifs militaires chargés de boucler les frontières. Légalement, la Commission européenne n’a pas le droit de s’immiscer dans les politiques nationales de « gestion » de l’immigration, c’est pourquoi ce service est secret.
On peut estimer que ce service est responsable de la mort de milliers de candidats à l’immigration. Il est à Bruxelles. Dans les locaux de la Commission européenne.
Sur OWNI, La carte interactive des morts de Frontex
Source: gerardselys blog - Les morts de Frontex