Notez que des flics, « anonymes » ou non… aux AA y doit y en avoir une belle flopée, hein? 🙂
Via le Secours Rouge:
Jusqu’à présent, les policiers étaient légalement obligés de porter une plaquette nominative sur leur uniforme. Une proposition de loi vient d’être votée pour que cette plaquette soit remplacée par un numéro d’intervention pour préserver leur anonymat sur le terrain. Selon les termes du texte, cela permettra de « garantir au citoyen la possibilité d’identifier les policiers qui les interpellent tout en évitant que les hors-la-loi puissent connaître leur identité pour éviter les représailles ».
Déjà que nos foutus flics belges refusaient obstinément – en opposition avec la loi – de faire figurer leur patronyme de façon visible sur leurs uniformes… C’est pas en remplaçant un nom fantôme par un numéro que ça va améliorer quelque chose!!! Vous me direz que pour tabasser des gamines ou du « gauchisss », il vaut mieux rester anonymement noyé dans la masse, OK. Sans compter qu’en cas de plainte… est-il plus facile de retenir 56734 (ou était-ce 57634 !!) plutôt que Grandjean ou Martinez? Le retour du classique: « le numéro qui vous a tabassé n’est plus attribué, tûuut, tûuut, tûuut… le numéro qui vous a tabassé n’est… »
Merci Annemie, merci, Joëlle, comme toujours quand il s’agit de sortir une connerie on sait qu’on peut compter sur vous, vous êtes les meilleurs les filles continuez comme ça!
Un projet de loi voté mardi en Commission de l’Intérieur au Sénat, à l’initiative de Gérard Deprez (MCC-MR), entend allouer aux policiers le bénéfice de l’anonymat lors de leurs interventions ou des auditions qu’ils réalisent. Leurs nominettes d’identification seraient remplacées par des numéros, les réfugiant ainsi dans l’inexistence personnelle et interdisant à ceux auxquels ils s’adressent de les nommer. Cette mesure se fonde sur le risque (très limité) de représailles que les policiers pourraient ressentir après l’interpellation d’un suspect.
Force est de constater que ce projet de loi plonge le bras armé de l’Etat dans l’inexistence sociale. La dés-individualisation des actes de l’administration (comme dans tout groupe humain) produit fatalement une perte de responsabilité qui ne peut être qu’individuellement assumée et ressentie, comme l’avaient notamment démontré les travaux du psychologue américain Edward Diener.
L’agent 15 (Quick et Flupke) ou 212 (Cauvin) sont-ils en train de reprendre du service ? L’optimalisation des services de l’Etat qui rendait chaque agent (de police ou d’administration) identifiable et qui consacrait les citoyens face à ses services comme des « clients » plutôt que comme des administrés est-elle en régression ? On peut le craindre. D’autant que par contamination virale de cette mesure, jusqu’à présent dédicacée à la seule police (et dont le parcours législatif doit se prolonger), il n’est pas exclu que d’autres corps de l’Etat ou des administrations demanderont de bénéficier de la même faveur au motif qu’il arrive (et c’est regrettable) que certains de leurs clients-administrés profèrent parfois des menaces ou prononcent aux guichets de l’Onem, du fisc, etc., des gros mots.
Si cette loi devait entrer en application, le justiciable serait susceptible de devoir adresser ses courriers à l’inspecteur traitant sa plainte sous l’en-tête, par exemple, de Monsieur 56734, plutôt que sous l’introduction « Inspecteur Dupond ». L’objectif poursuivi par cette proposition de loi (contraindre les représailles que des agents disent subir) semble disproportionné en regard de l’ampleur des mesures préconisées. Elles sont contraires aux principes de « Community Policing » adoptés lors de la réforme des polices. Contraires aussi aux droits d’une défense qui voudrait porter plainte contre un policier. C’est un recul démocratique qui ramène du secret au sein d’une administration parmi les plus essentielles.
C’est un secret de polichinelle, en Espagne les producteurs de fraises ne se tracassent pas avec la législation sur les pesticides et autres engrais interdits..!
Fraises espagnoles, la fraise de tous les dangers..?
Aah, les fraises! Ça fait des mois que vous n’en avez pas mangé, c’est tentant non? Oui, mais… D’ici à la mi juin, la France (idem en Belgique) aura importé d’Espagne plus de 83 000 tonnes de fraises. Enfin, si on peut appeler «fraises» ces gros trucs rouges, encore verts près de la queue car cueillis avant d’être mûrs, et ressemblant à des tomates. Avec d’ailleurs à peu près le goût des tomates…
Si le seul problème posé par ces fruits était leur fadeur, après tout, seuls les consommateurs piégés pourraient se plaindre d’avoir acheté un produit qui se brade actuellement entre deux et trois euro le kilo sur les marchés et dans les grandes surfaces, après avoir parcouru 1 500 km (plus pour les pays du nord de l’Europe) en camion. À dix tonnes en moyenne par véhicule, ils sont 16000 – pour la France – par an à faire un parcours valant son pesant de fraises en CO2 et autres gaz d’échappement.
La quasi totalité de ces fruits poussent dans le sud de l’Andalousie, sur les limites du parc national de Doñana, près du delta du Guadalquivir, l’une des plus fabuleuses réserves d’oiseaux migrateurs et nicheurs d’Europe. Cette agriculture couvre près de six mille hectares, dont 450 empiètent déjà en toute illégalité – tolérée – sur le parc national. Officiellement, 60% de ces cultures seulement sont autorisées; les autres sont des extensions «sauvages» sur lesquelles le pouvoir régional ferme les yeux – les pots-de-vin doivent pleuvoir – en dépit des protestations des écologistes. « C’est la crise mon bon monsieur, il faut produire..! »
Des fraises riches en pesticides mais pauvres en goût
Les fraisiers destinés à cette production, bien qu’il s’agisse d’une plante vivace productive plusieurs années, sont détruits chaque année. Pour donner des fraises hors saison, les plants produits in vitro sont placés en plein été dans des frigos qui simulent l’hiver, pour avancer leur production (d’où leur goût insipide?). À l’automne, la terre sableuse est nettoyée et stérilisée, et la microfaune détruite avec du bromure de méthyl, de la chloropicrine et de l’acide nitrique ou azotique pour « fertiliser » les sols (75% de la production d’acide nitrique, très toxique, est utilisée dans la fabrication d’engrais azotés)!!!! Le premier est un poison violent interdit par le protocole de Montréal sur les gaz attaquant la couche d’ozone, signé en 1987 (dernier délai en 2005); le second, composé de chlore et d’ammoniaque, est aussi un poison dangereux: il bloque les alvéoles pulmonaires et le système digestif. (à penser quand les gamins demandent des fraises, hein?!) de plus, le mode de production hors-sol favorise les moisissures, d’où l’utilisation généreuse de fongicides, mais aussi d’insecticides. Ces saloperies sont retrouvées dans la quasi-totalité des fraises espagnoles, au total 105 molécules différentes, selon une étude allemande. La moitié des détections porte sur 5 d’entre elles : le cyprodinil, le fludioxonil, le fenhexamide, le tolylfluanide et l’azoxystrobine. Mais pas de panique, hein… ces pesticides ne sont soupçonnés que d’être des perturbateurs endocriniens et d’avoir des effets sur la reproduction humaine et le développement fœtal, rien de grave quoi..!
La fraise d’Espagne n’est pas une variété sauvage mais un hybride. Ces fraises résultent en effet d’une hybridation entre la fraise sauvage européenne (Fragaria vesca) et les variétés de fraises américaines (Fragaria chiloensis et Fragaria virginiana). La production de cette fraise espagnole a commencé de façon expérimentale dans les années 1960 avant de se généraliser.
Une main d’œuvre précaire et sous payée
Qui s’en soucie? Les fruits provenant de cette région sont récoltés par des ouvriers agricoles maghrébins, la-plupart entrés illégalement, qui reçoivent un salaire de misère – quand ils le reçoivent! – et vivent dans des conditions déplorables, dignes de camp de travail. Des esclaves en somme, sans installations sanitaires aucune, qui se réchauffent le soir en brûlant les résidus des serres en plastique recouvrant les fraisiers au cœur de l’hiver (dioxine!). Depuis 2000, la région est périodiquement le théâtre d’actes racistes et même, de véritables «ratonnades » comme en octobre 2005, quand un groupe d’Espagnols cagoulés et armés de pistolets a investi une petite exploitation agricole dans la localité de Nijar. Bilan : trois blessés dont un par balle. En février 2000, une véritable chasse à l’homme avait été menée pendant 3 jours contre les travailleurs marocains, et s’était soldée par une soixantaine de blessés, la destruction de logements et d’une mosquée. En août 2003, des hommes circulant la nuit en voiture armés de battes de base-ball ou de barres de fer s’en étaient pris à des ouvriers agricoles.
L’exposition aux pesticides n’est pas sans risque pour ces travailleurs et Claude-Marie Vadrot dénonçait dans Politis l’explosion de maladies pulmonaires et d’affections de la peau chez ces saisonniers sous-payés et logés dans des conditions précaires, qui se réchauffent le soir en brûlant les résidus des serres en plastique. Et tout ça, pour un salaire moyen de 36 euros par jour…
Plastique… plus de 4.500 tonnes par an…
Les plants poussent sur un plastique noir et reçoivent une irrigation qui transporte des engrais, des pesticides et des fongicides. Les cultures sont alimentées en eau par des forages dont la moitié ont été installés de façon illégale (dans un région où l’eau a toujours été un problème). Ce qui transforme en savane sèche une partie de cette région d’Andalousie, entraîne l’exode des oiseaux migrateurs et la disparition des derniers lynx pardel, petits carnivores dont il ne reste plus qu’une trentaine dans la région, leur seule nourriture, les lapins, étant en voie de disparition. Comme la forêt, dont 2 000 hectares ont été rasés pour faire place aux fraisiers. La saison est terminée au début du mois de juin. Les cinq mille tonnes de plastique sont soit emportées par le vent, soit enfouies n’importe où, soit brûlées sur place.
La production de fraises dans la région de Doñana pompe à elle seule 20 millions de mètres cubes d’eau par an, ce qui représente un tiers des réserves en eau de la région. Conséquence : le niveau des nappes phréatiques diminue de façon alarmante et certaines réserves d’eau sont déjà asséchées.
… Et les esclaves illégauxouvriers agricoles sont priés de retourner chez eux ou de s’exiler ailleurs en Espagne. Remarquez, on se demande de quoi ils se plaignent: ils ont le droit de se faire soigner à leurs frais au cas ou les produits nocifs qu’ils ont respiré…
La production et l’exportation de la fraise espagnole, l’essentiel étant vendu dès avant la fin de l’hiver et jusqu’en avril, représente ce qu’il y a de moins durable comme agriculture, et bouleverse ce qui demeure dans l’esprit du public comme notion de saison. Quand la région sera ravagée et la production trop onéreuse, elle sera transférée au Maroc, où les industriels espagnols de la fraise commencent à s’installer. Avant de venir de Chine, d’où sont déjà importées des pommes encore plus traitées que les pommes européennes…
Tout est bon pour faire du profit! Esclavage, exploitation, empoisonnement et fraude… Votre santé on s’en bas les c……. du moment que ça rapporte!
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Idem pour les « fraises de sang » grecques..!
Boycottons ces fraises de sang à la Grecque…
Manolada, Ouest du Péloponnèse en Grèce, mercredi 17 avril 2013, 18 heures… Près de 200 émigrés, dont une grande partie sont Bengalais, prennent enfin le courage afin d’aller demander leur salaire de la peur – pour parfois 6 mois de travail – ,à raison de 10 à 15 heures par jours, 6 jours par semaines et ce, à 20 euro la journée. C’est que ça en fait des pépètes pour les propriétaires grecs qui ne leur offrent déjà rien, ou peut-être si: des conditions déplorables au milieu des champs. Des fermiers sans scrupules qui exploitent la misère humaine et une fois la récolte finie, ils s’en vont gaiement dénoncer ces maudits étrangers sans papiers à la police du coin.
Seulement voila, ce mercredi, les exploités demandent des comptes aux exploitants pour la cueillette de fraises et reçoivent des pruneaux à la place. Des coups de fusils tirés par trois sales types, contremaître dans l’exploitation, des kapos modernes!
Et c’est le bain de sang! 34 esclaves hospitalisés dont 10 dans un état critique.
Ce qu’il faut savoir, c’est que les contremaîtres grecs ont recours à la violence dans beaucoup d’exploitations. Et il est plus commode de frapper et d’exploiter des non-droits que des autochtones ou des européens qui sont exigeants, qui veulent un salaire plus décent, qui veulent une sécurité sociale et qui n’acceptent pas les coups de pieds au cul!
Ps: je ne trouve pas l’excellent reportage de « Questions à la une » RTBF, sur les fraises espagnoles… si quelqu’un le trouve, le mettre en commentaire svp, merci 🙂