Ben merde alors, on en apprend tous les jours…
Décidément il n’y a vraiment rien de nouveau sous le soleil…

On sait déjà que dans l’Allemagne nazie il ne faisait pas bon être coco, homo, roms, juifs, etc… Mais ce qu’on sait moins c’est qu’ils ont inventé avec 70 ans d’avance la chasse aux chômeurs! Ils les appelaient les «réfractaires au travail du Reich».
Les «ASR» – Arbeitsscheu Reich – étaient des individus, hommes ou femmes, considérés comme aptes au travail mais qui, soit ont refusé à deux reprises une proposition d’emploi sans raisons valables ou soit étaient chômeurs de longue durée – ça ne vous rappelle pas quelque chose ? – , ou qui ont accepté un emploi mais, après une courte période, ont démissionné sans motif valable. Du coup, ils se retrouvèrent accusés de ne pas vouloir « s’intégrer à la communauté » car non-conformistes, alcooliques, drogués et/ou sans domicile fixe, ils sont illico classées comme asociaux par l’administration nazie.
Raflés par la Kripo – police criminelle – , les premiers détenus de ce type entrèrent à Buchenwald dans la dernière semaine de 1938. Affublé de triangles noirs, l’effectif s’accroît alors de 4.000 nouveaux travailleurs forcés pour la construction du camp. Persécutés de 1938 à 1945, les « asociaux » furent internés et/ou tués dans les KZ : leur nombre, difficile à évaluer, est toutefois estimé bien supérieur à celui des homosexuels. Parmi ces triangles noirs, on trouve aussi des femmes qui, ayant échappé à leur rôle social traditionnel (femme au foyer pondeuse de petits aryens blonds, derrière les fourneaux…), étaient considérées comme asociales ou lesbiennes.
Hé bien, nos ministres n’ont décidément aucune imagination! Pas foutu d’inventer quelque chose d’innovant en somme… d’autres salauds l’avaient déjà fait!!!
Il ne nous reste plus qu’à arborer un triangle noir alors…
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édit du 12 nov 2014
Bon, vu le nombre de commentaires réac à deux sous sur les « profiteurs » et les « chômeurs de père en fils », voici de quoi clouer le claque-merde à certains connards, aux neurones manifestement aux abonnés absents..!
Quelques rappels et vérités sur les chômeurs (et sur le chômage)
Je lis dans les commentaires, des gens qui s’indignent du sort que le gouvernement réserve aux chômeurs, mais dans le même temps, croient bon de rappeler qu’ « il y a des abus », des « profiteurs » et « qu’il faut que ça cesse ». Rappelons donc quelques vérités, de celles qu’on n’entend pas très souvent dans la presse vendue. Ces faits sont à envisager simultanément, à mettre en lien les uns avec les autres (si si, vous le pouvez!)
– Il y aurait selon les estimations, entre 2 et 5% de chômeurs « fraudeurs ». Cela signifie qu’il y a en même temps entre 95% et 98% de chômeurs non fraudeurs. Je me demande quelle est le pourcentage de fraudes pour les travailleurs… Le citoyen lambda trouve « normal » qu’un travailleur « payé au lance-pierre » par son employeur ou l’état, triche sur ses heures ou ses déplacements, fournisse un certificat de complaisance, « récupère » du matériel ou des outils… Pourquoi avoir une autre vision quand ils deviennent chômeurs ou pensionnés..?
– Qu’une majorité de ces chômeurs fraudeurs sont certainement déjà rayés des statistiques chômage depuis longtemps, puisque cela fait 10 ans exactement – depuis 2004 – , que la Belgique mène une politique de contrôle très drastique des chômeurs. – En Belgique, les allocations de chômage (ainsi qu’une bonne moitié des pensions… et des salaires!) se situent sous le seuil de pauvreté. Donc, pour la plupart des chômeurs, il n’est quasi pas possible de vivre avec si peu, et frauder devient dès lors une nécessité. Si je devais choisir entre laisser mes enfants avoir faim et froid, et travailler un peu au noir, ou avoir une adresse fictive, croyez-moi que le choix serait vite fait. Quand une loi est inique, notre devoir est de ne pas la respecter. – Être chômeur ne dispense pas encore de devoir se nourrir ni se chauffer, donc demander de supprimer les allocations de certaines personnes, fraudeuses ou pas, revient à demander de laisser mourir certaines personnes, ou de les forcer à devenir délinquants… – Il est en outre tout à fait faux de penser que lorsqu’on se fait exclure du chômage, on a droit « automatiquement » au CPAS: seuls 37% (oui, oui! 37%) des chômeurs sanctionnés finissent au CPAS: que deviennent les 63% d’autres? Ils sont à charge de leur famille, sans aucune possibilité de pouvoir gérer sa propre vie, ou se retrouvent en très grande précarité.
– Dans le même temps, la Belgique fait cadeau aux multinationales de 19 MILLIARDS € d’impôts PAR AN, sans compter les déductions d’impôts que ces sociétés « s’octroient » elles-mêmes… via le LuxWeak! Les allocations de chômage, représentent environ 7 milliards € par an, donc une fraude sociale entre 2 et 5% ferait +/- 245.000.000 € par an, 20.400.000 € par mois. Pas de quoi couler un budget national, hein… Ce ne sont pas 20 petits millions que les grosses sociétés font passer sous le nez du fisc chaque mois, mais des centaines, voire… Mais, chez ces gens là, monsieur… on touche pas au sacro-saint capital, on traque le chômeur!
– Il y a en moyenne en Belgique, une offre d’emploi pour 17 chômeurs, réparties en outre fort inéquitablement: une offre pour 32 chômeurs dans le Borinage, et une offre pour 100 chômeurs à Bruxelles (stats officielles Forem et Actiris) – Edit du 30/11/14… oups, c’est une offre pour 60 chômeurs en nov 2014.
– Cette iniquité des offres s’accentue encore si on tient compte du niveau de formation: un universitaire a plus de chances de trouver du boulot que quelqu’un ayant son CESI, parce qu’il y a moins d’universitaires que de CESI, et que quand on est universitaire, on peut également postuler sur des jobs moins qualifiés. Par percolation, on arrive ainsi dans le bas de la pyramide sociale avec une grande quantité de personnes non diplômées, mais pour qui très peu d’offres sont disponibles, puisque les couches supérieures de la pyramide y postulent aussi. Croyez-moi bien que si j’étais dans ce cas, d’avoir environ zéro chance de trouver un job, je ne suis pas sûre que j’aurais très envie de chercher: vous aimez faire des trucs qui servent à rien, vous?
– Oui, mais les emplois en pénurie, me direz-vous? S’ils sont en pénurie, c’est qu’il y a plusieurs raisons, différentes pour chacun de ces métiers, mais qui est souvent bcp moins facilement contournable que le simple fait d’accentuer la coercition (ce dont on manque, ce sont souvent des postes avec de nombreuses années d’expérience, et ça, à part pouvoir bosser pour l’acquérir, mettez-vous ça dans le crane: il n’y a pas assez d’emplois pour tous en Belgique!)
– Par contre, il y aurait assez de richesses pour faire vivre tout le monde, si elles étaient plus équitablement réparties: ces 3 dernières décennies, le PIB a été multiplié par 10 environ! Ça veut dire que les richesses créées dans le pays ont été multipliées par 10! Mais les salaires, eux, n’ont quasiment pas bougé, et les allocations sociales ont elles, baissé.
– La sacro-sainte valeur travail à laquelle s’accroche ceux qui tiennent ce genre de discours se rendent-ils compte qu’ils desservent leur propre cause en tenant des discours patronaux? Parce que lorsque les allocations sociales baissent, et que les chômeurs sont aux abois, ce sont vos jobs qu’ils convoitent, et votre patron est alors en mesure de faire baisser vos salaires et vos droits sociaux, et d’exiger de vous d’être taillable et corvéable à merci (car « il y en a 500 à la porte qui attendent »). N’importe quel économiste vous expliquera qu’en période de chômage de masse, stigmatiser les chômeurs est destiné en réalité à rendre les travailleurs serviles. On apprend ça dans n’importe quel cours d’économie de n’importe quelle université.
– Les chômeurs qu’on connaît sont toujours de bons chômeurs, parce qu’on connaît leur mode de vie, et leurs difficultés. Le mauvais chômeur, c’est toujours l’autre, celui dont on ne sait pas grand chose, mais sur lequel on fantasme toutes sortes de préjugés. C’est un phénomène très connu en psychologie sociale qui porte le nom du « phénomène du bouc émissaire »
. Les préjugés..? on peut les colporter et les ânonner bêtement, mais on peut aussi les réfléchir, les conscientiser pour travailler dessus.
TOUT LE MONDE DOIT SAVOIR QUE LA FRAUDE SOCIALE EST DÉRISOIRE ET QU’ELLE EST MAJORITAIREMENT UN ACTE DE SURVIE !!!! QUAND UN GOUVERNEMENT ACCULE A CELA POUR LA SURVIE, IL DOIT SE POSER DES QUESTIONS SUR SES DÉCISIONS ET SES COMPÉTENCES OU ALORS IL EST RÉELLEMENT CONTRE UNE PARTIE DU PEUPLE… CONTRE UNE GRANDE PARTIE DU PEUPLE..! Le peuple d’en bas ne se laissera pas écraser. » Christine Mahy Hergot- Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté
A écouter: Le café serré de Thomas Gunzig (vidéo)
A lire: Contrôle..? Vous avez dit contrôle?
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édit du 19 mai 2015
« Si vous n’avez rien à vous reprocher, vous n’avez rien à craindre » *
Il semblerait que la dernière déclaration d’un de ces pourris – Denis Ducarme, pour ne pas le citer – , et la réactivation des « visites domiciliaires » a mis le feu aux poudres… M’est avis que les « facilitateurs » et contrôleurs de l’ONEM ont du souci à se faire, les chômeurs ne semblant plus vouloir courber l’échine. Aurais-je la joie de voir un de ces jours un contrôleur couvert de goudron et de plumes au JT… 😉 (ceci n’étant pas une incitation à la violence)
Il est marrant de constater que quand cette citation nazie est utilisé par un « politique », les chômeurs doivent comprendre qu’on les rassure, mais que, lorsque des « politiques » voient cette phrase inscrite sur le pas de leur porte, c’est une « incitation à la haine et à la violence, ce sont des menaces inacceptables! » Bouffons…

(*) cette citation utilisé par Ducarme… est de Joseph Goebbels… ministre de la propagande du troisième reich!!! On voit où ces chiens ont leurs références.
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